• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de krolik

sur Déchets nucléaires, un cauchemar durable


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

krolik krolik 14 octobre 2009 15:22

Je voudrais revenir sur une arnaque présentée dans le documentaire.
On a du mal à se rendre compte des distances astronomiques, mais on s’en rend compte.
On a la même difficulté, mais on ne s’en rend pas compte, avec les échelles de dimensions atomiques, et c’est là que réside le début de l’arnaque.
Rappel de base, pour avoir une idée des ordres de grandeur un nombre d’Avogadro pour un atome-gramme c’est :
602 300 000 000 000 000 000 000 , soit le nombre de molécules d’eau dans 18grammes d’eau, en l’écrivant avec les « zéros » c’est plus impressionnant que de l’écrire 6,023 10^23
C’est ce qui se passe avec un becquerel, il y a 37 milliards de becquerels dans un curie. Et un curie ce n’est que l’activité d’un gramme de radium.
Donc lorsque l’on va parler d’un phénomène qui se passe à l’échelle de l’atome à raison de 180 000 fois par seconde et par m2, ramené au nombre d’atomes concernés de la surface ça ne fait pas beaucoup en pourcentage. C’est même peanuts. Mais ce n’est pas nul, nous sommes bien d’accord.

Dans les phénomènes naturels, il y a l’activité du polonium 210, polonium qui vient de la décroissance de l’uranium présent dans le sol. Cette activité est au minimum de 10 000Bq/m2, mais dans les terrains granitiques elle peut atteindre facilement 4 fois cette valeur. Dans le Massif Central par exemple.
Donc une valeur ordinaire va s’étaler de 10 000 à 40 000Bq/m2
Mais un becquerel, qu’est-ce que c’est ?
C’est un choc de désintégration.
Mais choc de plume ou choc de marteau ?
La différence se fait au niveau de la nature du choc.
Les becquerels avalés ou au contact vont créer des dégats suivant la puissance du « marteau » en question.
Les dégats s’expriment en sieverts (Sv).
La directive « radioprotection » publiée en juin 1996 donne les valeurs de dose efficace (les dégats sur l’homme) créés par les becquerels de toutes les origines possibles.
Et l’on s’aperçoit que pour le césium 137, et bien cette valeur est 100 fois inférieure à celle du polonium 210.

Dans le documentaire, le type de la Criirad, fait une mesure sur les bords de la Tetcha, et il mesure 180 000Bq/m2. Chiffre impressionnant. En sus il en rajoute , il ne veut pas rester de peur de se « faire griller » !
Mais si l’on ramène ces becquerels de césium 137 à des équivalents polonium 210, il faut diviser par 100. Donc on obtient 1 800Bq d’équivalent polonium 210.
Activité qu’il faut rajouter a l’activité locale du polonium, activité non mesurée car ce sont des alphas, et les alphas la Criirad n’a pas les moyens de les mesurer..Mais activité naturelle qui est au moins de 10 000Bq/m2.
Ce qui nous fera un équivalent otal à 11 800 Bq/m2 l’addition des 10 000 naturels mini et des 1800 équivalent polonium dus au césium.
Autrement dit une valeur intermédiaire à ce que l’on trouve en Paris et Clermont-Ferrand.

ARTE pourrait donner des cours pour commencer à comprendre ce qui est dit dans les documentaires.
@+


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès