@PJCA et PhilippeD
Je ne voudrais pas abuser de l’hopitalité de Monolecte, mais vous connaissez sans doute tous le mot de Senghor sur ceux qui « se trompent de colère ».
Nous nous trompons presque tous de colère. Le système du Légo de la vie, tel qu’il fonctionne, est encore plus complexe, vicieux et « billard trois bandes »que ce que j’en disais plus haut.
La violence et la colère s’accumulent et se superposent, mais manquent le plus souvent leur sujet. Il n’y a guère que chez les grands voyous qu’on arrive à se venger de son ennemi et à tuer X parce qu’il a tué Y qui lui-méme avait tué Z.
Dans la vraie vie, c’est différent : celui (celle) qui vous a blessé ou humilié, la vie vous donne rarement l’occasion de s’en venger de son vivant. Il(elle) est mort, introuvable, trop vieux, ou trop puissant.
Commencent alors les « colères de substitution ». Monolecte, avec l’exemple de son grand-père, en donne un bon exemple. Pour son grand-père, mais pour elle également. Elle est en colère contre son grand-père, et naturellement, elle le fera payer à d’autres qui n’ont rien demandé.
Les exemples abondent, je ne vais pas developper.
Les colères se trompent de colère. Humiler d’autres n’enlèvera rien à sa propre humiliation, et créra des injustices en spirale, mais c’est comme ça que ça marche.
Certains colent des affiches ou font de la politique pour ça , pour ce qu’on leur a fait jadis(ils n’ont pas peur d’étre cocu à leur tour...)
D’autres deviennent artistes, ils ont ma préférence.
D’autres boivent et fument en silence, je les respecte.
PS : Ce M. Polanski ne m’est nullement sympathique ( méme pas artistiquement, quitte à donner dans le « ski », je lui préfère Zulawski).
Je m’étonne seulement que dans les centaines de pisse-copies qui ont surgi ces dernières semaines, aucun ne se soit souvenu de Sharon Tate. La mémoire courte et les idées longues.
Et moi, il me semblerait plutot que le corps et l’esprit ont la mémoire longue et n’oublient rien.
Bonne soirée quand méme, la vie s’en fout de tout cela.
« Il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux. Est-ce qu’elle nous prend au sérieux, elle ? ».
(P. Desproges).