Excellent article Paul.
Parfaite description de ce que l’éducation nationale a tenté de me fourrer dans le crâne dans les années 60 et 70.
Je me suis revu en cours et ai réentendu mes profs de français. Ennuyeux et contradictoires à mourir. Enfermés dans leurs programmes officiels, en luttes avec leurs opinions personnelles, leurs apprentissages de la psychologie basique de l’élève, et surtout de cette pédagogie bien apprise et totalement inadaptée à la plupart des élevés.
Cette salade joyeusement pimentée par leurs propres opinions personnelles politiques et leurs propres éducations expériences, on obtient des explications de textes d’un Scapin totalement impossibles à comprendre.
Cette mixture comportementale rendant Molière totalement incompréhensible mais d’un Descartes qui arrive comme un sauveur salutaire dès que l’on se débarrasse des inepties délirantes des pseudos explications d’une prof mono maniaque incrustée dans une ligne de pensée poussiéreuse.
Le pire des délires subjectifs personnels des profs éclatant dans les réunions de conseils de classes. Se permettant de juger que tel éleve ceci cela sans être le moins du monde capables de se remettre en questions eux mêmes.
Le statut d’adulte permet comme par miracle de se croire la référence absolue et immuable, bombe atomique de suffisances et de certitudes imbéciles et meurtrières.
Tant de Mozart détruits dès le collège par des profs se croyant imbus de la connaissance inaltérable.
Comment voulez vous que l’élève en les écoutant fasse le tri dans ces différentes couches comportementales du profs et arrive à comprendre vraiment l’œuvre de l’écrivain ?
Ils ont réussi à me donner la nausée de Molière, de l’écriture en vers, et de la ligne officielle ministérielle mais jamais du bonheur de lire d’autres auteurs.
Résultat inverse de celui voulu par l’EN, au lieu de me donner gout à la littérature ils m’en ont dégouté.
Alors je me suis délecté de la science bien plus compréhensible, (une formule décrit un comportement de la Nature et n’a pas besoin de la moindre interprétation. g=MmG/d² c’est g=MmG/d² et puis c’est tout. Nullement besoin d’opinion politique, éducative, de ligne officielle dans les lois de la Nature) et effet curieux, ce sont les scientifiques qui m’ont redonné gout à la littérature par leurs écrits personnels. Enfin quelque chose d’objectif et pas de subjectif. Quel soulagement de réaliser que l’on ne va pas vivre dans un monde flou et incompréhensible dont chacun a sa propre interprétation.
Comme quoi, cette tentative de présentation de certains de science opposée à la littérature est totalement absurde.
Résultat de ce mélange science technologie / littérature : je n’arrive plus à lire que sur écran, les ebooks, les pdf, les docs. Et je m’endors sur les mêmes livres versions papiers.
Mais cette démarche là je ne la doit pas à l’EN, mais à moi même.