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Accueil du site > Tribune Libre > Sauver la filière littéraire ? dit-il. Qu’on cesse d’abord de (...)

Sauver la filière littéraire ? dit-il. Qu’on cesse d’abord de la détruire !

Sauver la filière littéraire est un des objectifs que le Président de la République assigne à sa réforme du lycée présentée à l’Élysée, mardi 13 octobre 2009. La série L ne compte, en effet, que 16,6 % des bacheliers généraux. Et pour la rendre attrayante, le chef de l’État préconise de renforcer l’apprentissage des langues, de développer un enseignement culturel artistique de haut niveau et même d’y introduire l’enseignement du droit. Soit ! Pourquoi pas ?

 Mais une fois de plus, est passée sous silence une des raisons, sinon LA raison de cette désaffection pour la filière dite « littéraire » : un formalisme échevelé stérile qui enferme ses victimes dans une bulle, les empêche de comprendre le monde où elles vivent, pis, paralysent leur réflexion.

Une société dite de l’information

Il est singulier qu’on ne s’interroge pas sur le paradoxe que constitue cette désaffection dans une société appelée « la société de l’information ». Que l’on sache, par quoi transite cette information, en dehors des silences, sinon par les mots et les images ? Or quel enseignement est réservé à cette "information par le mot et l’image" depuis l’École primaire ? Comme si cet apprentissage pouvait se faire sur le tas ! C’est en ignorer la complexité ! Et le temps de l’apprendre par sa propre expérience…, il est déjà trop tard !

On voudrait ici justement livrer sa propre expérience qui vaut proposition, puisque l’on a vécu, à la fois comme élève et professeur, au cours de ces quarante dernières années, cette montée en puissance du siège médiatique que nulle société n’a connu par le passé, et pour cause : la puissance phénoménale des moyens de diffusion et de réception de l’information est une donnée caractéristique de l’époque contemporaine.

Le traitement de texte traditionaliste

Jusqu’à cette irruption médiatique qu’on situe dans les années 60 et dont le développement prend son ampleur dans les années 70, qu’enseigne l’École sous l’appellation « littéraire » ? Une copie  laïque conforme du vénérable traitement de texte religieux pratiqué depuis des siècles par les religions monothéistes avec l’art de l’exégèse et celui de la glose. On peut l’appeler « le traitement de texte traditionaliste  ». Le fameux manuel « Lagarde et Michard  », du nom de deux inspecteurs généraux plus avisés en affaires qu’en analyse de l’information, en est le symbole. 

Ce traitement de texte traditionaliste apprenait à se soumettre, dans le commentaire de texte et la dissertation, à l’argument d’autorité et à lui seul. La parole du poète avait beau avoir remplacé celle du prophète, elle ne souffrait pas davantage d’être contestée. Elle s’imposait en majesté. On la mémorisait pour pouvoir la citer et clore péremptoirement le débat factice imposé. Les Classiques, découpés à l’École comme à l’étal en « morceaux choisis », avaient remplacé la Bible et les Pères de l’Église, mais ils servaient à inculquer la même prosternation.

Ce traitement de texte traditionaliste se caractérisait, en outre, par l’usage récurrent de procédés de séduction dont l’inconscient apprentissage n’était pas moins contestable que la représentation arbitraire des textes qu’ils permettaient d’inculquer : ainsi un parti pris hagiographique et une édulcoration des conflits, des enjeux et des débats du passé étaient-ils enseignés sous l’empire de l’argument d’autorité, de la mise hors-contexte et d’un tri générateur d’omissions (1).

Le traitement de texte moderniste

À la faveur de l’envahissement du siège médiatique, a été progressivement introduit, à la fin des années 80 ce qu’on peut nommer, par opposition au précédent, « un traitement de texte moderniste  », sous prétexte de tenir compte du bouleversement que les médias provoquaient dans la vie de chacun, en se jouant du temps et de l’espace.

Ce nouveau traitement de texte qui s’est implanté surtout à partir des années 90, puise ici et là aux différents courants de la linguistique qui règne pourtant depuis les années 60 à l’Université. Benvéniste voit sa « théorie de l’énonciation » inspirer l’enseignement du français dans le Secondaire. Les élèves doivent se mettre en bouche un jargon qui a fini tardivement par horrifier quelques esprits intelligents, comme Erik Orsenna. « Déictiques », « connecteurs temporels et logiques », «  texte ancré ou non ancré  » ne peuvent plus être ignorés des élèves de 3ème. C’est aussi l’époque où, dans la foulée des diverses fonctions du langage de Roman Jakobson, débarque l’absurde typologie des « discours  » « narratif  », « descriptif  », « explicatif », «  argumentatif », et même « informatif » qui structurent l’apprentissage par année ! Un certain Alain Boissinot s’en fait le champion dans son manuel paru en 1989 et baptise « le texte informatif » « texte d’exposition » !

Que ce fameux « texte informatif » n’existe pas, personne ne se soucie de le vérifier. C’est que conjointement, depuis 1982, après la création du CLÉMI – Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information (2) – réunissant à parité des représentants des médias et des membres de l’Éducation nationale, « la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias » est reprise avec toutes ses erreurs grossières et enseignée les yeux fermés par l’École. On en voit le résultat aujourd’hui aux scores d’audience des émissions les plus imbéciles de TF1 et consorts !

L’exploration d’un enseignement dans « le grand livre du monde »

Comme professeur, on prend très vite conscience des incohérences, des contradictions et des erreurs de l’enseignement qu’on est pourtant sommé de dispenser : elles éclatent moins comme une grenade que comme le vernis d’un vieux tableau qui s’écaille et s’émiette. Mais ce n’est que peu à peu au fil des ans, de ses propres intolérances ou des réticences de ses élèves, que l’on a lentement, patiemment identifié ce qui « ne tenait pas » ou « ne collait pas ».

- L’information comme plateforme centrale et ligne de partage des eaux

C’est ainsi qu’on en est venu à élaborer une théorie de l’information qu’on voulait la plus expérimentale possible autour de laquelle organiser l’enseignement du Français (3). Car

- soit on enseignait aux futurs citoyens qu’ « une information est un fait », comme s’y employait l’École, engluée dans la bulle du nouveau formalisme linguistique, tout en reprenant à son compte « la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias de masse  », et l’on inculquait alors la crédulité, la naïveté, la docilité et la soumission aveugle à l’autorité que l’on attend d’un sujet ;

- soit on apprenait qu’ « une information est la représentation d’un fait » et, dans ce cas, « le doute méthodique » de Descartes devait être la règle de conduite pour la formation et l’expression libres d’une opinion de citoyen.

- Les Classiques comme guides

Et les Classiques devenaient des guides de référence. Car qui a le mieux réfléchi à l’information, même si le mot n’était pas à la mode à leur époque, qu’un Montaigne, un Pascal, un Molière, un Fontenelle, un Montesquieu, un Voltaire, un Diderot, un Beaumarchais, un Flaubert, un Hugo, etc. Qu’on prenne les fables de La Fontaine ! Existe-t-il manuel plus approfondi d’une théorie expérimentale de l’information ? Tout est dit dès la première fable, « La Cigale et la Fourmi  », choisie pour ouvrir le recueil : on y trouve une illustration magistrale du « principe fondamental de la relation d’information » : nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. Mais est-ce bien ce qu’enseigne l’École ? Quant aux leurres, les fables en livrent un arsenal assez fouillé ! Il n’y a guère que le leurre d’appel sexuel qui soit négligé, ce qui est tout de même paradoxal de la part d’un La Fontaine, auteur de contes libertins… (4)

À ces Classiques se sont fort logiquement associés les travaux de chercheurs en psychologie sociale comme Solomon Asch sur la soumission à la pression du groupe (1953/1955), comme Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité (1960/1963) ou ceux de Paul Waztlawick et de l’École de Palo Alto. 

- L’information par l’image

Le Cinéma, de son côté, offrait la possibilité de raccourcis extraordinaires pour un travail collectif : on peut mettre pendant deux heures une classe devant un film, comme « I comme Icare  » d’Henri Verneuil, «  Z  » de Costa-Gavras, « Coup de tête » ou « Le nom de la Rose  » de Jean-Jacques Annaud, mais pas devant un livre. Il va de soi que « l’information par le mot » appelait parallèlement « l’information par l’image » : elles obéissent toutes deux aux mêmes contraintes. 

 - Des voyages pédagogiques

* Les sites archéologiques de Campanie

Les cours de Latin ne se concevaient plus sans une découverte de la société où il se parlait : et le moyen le plus pédagogique était une initiation à l’archéologie avec apprentissage sur les sites même de Provence et pour finir sur ceux de Campanie, Pompéi, Herculanum, Paestum, Boscoreale, Cumes, etc. On y découvrait comme ces sociétés gréco-romaines étaient des sociétés où l’image était reine pour maîtriser les esprits : peintures et sculptures y sont omniprésentes.

* Venise

S’est alors imposé le maillon historique manquant entre la Grèce et Rome, d’une part et, d’autre part, la société contemporaine qui en est issue autant par ses qualités que par ses tares : le voyage à Venise est apparu comme la meilleure illustration toujours disponible aujourd’hui d’une ville-État où pendant dix siècles l’image a été le médium essentiel du gouvernement de la Sérénissime. Connaît-on le tympan de la basilique San Marco où des marchands vénitiens enlèvent au nez de douaniers musulmans égyptiens qui, dégoûtés, se le bouchent ou s’en détournent, les restes de Saint Marc cachés sous des couches de viande de porc ? Et les groupes sculptés donc aux angles du Palais des doges, l’ivresse de Noé, le péché originel, le jugement de Salomon ? Et, dans l’Église des Frari, la famille du doge Pesaro agenouillée dévotement, à l’exception d’un gamin distrait, devant la Vierge, peinte par Le Titien ? Et « Le repas chez Lévy » de Véronèse, au Musée de l’Accademia, qui lui a valu les foudres de l’Inquisition ? 

La passion des élèves et l’hostilité de l’administration

Pendant toutes ces années d’ un enseignement qui tournait radicalement le dos au formalisme des instructions officielles conduisant, de leur côté le cas échéant, à inhiber toute réflexion jusqu’à proposer comme sujet d’examen un éloge de la xénophobie, de la vengeance privée, voire des exécutions pour l’exemple en 14/18, qu’a-t-on observé chez ses propres élèves ? Un intérêt, une passion et un investissement incroyables, y compris chez les moins motivés au départ. Benjamins et cadets dans les familles suivaient avec entrain les pas de leurs aînés. La dernière promotion a voulu, à l’insu de son professeur, faire partager son enthousiasme et en laisser trace sur Internet. en 2004. On peut consulter un succédané humoristique de ses travaux aux liens ci-dessous (5) (6).

On a tenu ainsi quinze ans, jusqu’à ce qu’un chef d’établissement, parfaitement inculte et malhonnête, en septembre 2003, s’emploie à tout détruire… pour faire plus de place au sport (7), dans un contexte de destruction du Service public conformément à la méthode du rapport de l’OCDE de 1996, intitulé, « La faisabilité politique de l’ajustement  » en vue d’une prochaine privatisation.

On a bien tenté de résister avec les élèves et les parents. Mais c’est sans espoir face à une administration-voyou, du chef d’établissement jusqu’à l’administration centrale, en passant par l’inspectrice pédagogique, l’inspecteur d’académie et le recteur. Ils usent de tous les moyens pour détruire celui qui les gêne, y compris de l’emploi frauduleux des sanctions. On a reçu en 2004 un blâme que le tribunal administratif a annulé comme illégal deux ans et demi après en décembre 2006 : les fautes de service imputées étaient… imaginaires et la procédure avait été violée (8) ! Une administration-voyou n’a que faire de l’honnêteté et du droit ! Mais c’était trop tard ! On n’avait pas attendu ! Écoeuré, on avait préféré fuir cette jungle bien avant. 

Et on se demande toujours pourquoi la filière L est si peu attractive ? De qui se moque-t-on ? L’administration de l’Éducation nationale en connaît parfaitement la raison : elle s’emploie à la détruire méthodiquement depuis des années ! Paul Villach. 

  

(1) Paul Villach, « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir », Éditions Lacour, Nîmes, 2003.

(2) Comme s’il existait des médias qui ne livrent pas d’informations !

(3) Pierre-Yves Chereul, "Le Code de l’information", Éditions Chronique sociale, Lyon, 1989.

(4) Pierre-Yves Chereul, « Les médias, la manipulation des esprits, leurres et illusions », Édition Lacour, Nîmes 2006.

(5) Voyage en Campanie : http://campanie-2004.skyrock.com/1.html

(6) Voyage à Venise : http://venise-2004.skyrock.com/1.html

(7) Parmi les astuces pour empêcher l’élève de faire du Latin : l’interdiction de cumuler latin et Natation, l’impossibilité de faire Allemand et Latin, puisque les cours ont lieu aux mêmes heures, etc.

(8) Pierre-Yves Chereul, « Un blâme académique flatteur  », Éditions Lacour, Nîmes, 2008.


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74 réactions à cet article    


  • Serge Serge 14 octobre 2009 11:52

    Ne tournons pas autour du pot...l’enjeu Education Nationale est éminemment politique...
    Diderot disait... « Hâtons nous de rendre la philosophie populaire. »

    Avec Sarkozy,zélé serviteur du Cac 40 ( je sais,c’est plus complexe...mais cela a le mérite d’être explicite et palpable ! ) la formule devient...
     « Hâtons nous de rendre le peuple inculte. »

    Je reprends quelques réflexions de A.Jardin fondateur de l’Association « Lire et faire Lire » dans un de ses articles récents dont le titre est « J’ai peur. »

    « Après dix ans de militantisme tonitruant en faveur de la lecture je suis désespéré.LES ENFANTS DES CLASSES POPULAIRES SONT,GLOBALEMENT,DISQUALIFIES PAR L’ECOLE DE LA REPUBLIQUEFIN PRÊTS POUR L’ECHEC PERSONNEL.ILS N’AURONT PAS ACCES AU LANGAGE DE LA REUSSITE.

    Donner des mots à un gamin,c’est lui donner la vie une deuxième fois. LE GAVER DE VOCABULAIRE RESTE LE SEUL VACCIN EFFICACE CONTRE SA PROPRE VIOLENCE:S’IL NE PEUT PAS PARLER,IL FRAPPERA.     Offrir une syntaxe et une ponctuation,c’est lui permettre de s’affranchir des déterminismes qui verrouillent son horizon.

    La grippe A passera ;hélas,l’Education Nationale actuelle,FOLLEMENT INEGALITAIRE,restera. »

    Analyse très lucide de l’état des lieux...

    « La mauvaise vie » ( écrivaillon qui se targue de représenter la Culture de la France !!! ) va t-elle désormais remplacée Molière,Racine,Hugo,Zola,etc...


    • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 12:06

      @ Serge

      Vous imaginez comme je souscris à ce que vous dites. Paul Villach


    • french_car 15 octobre 2009 11:28

      La Mauvaise Vie n’est pas une mauvaise lecture et je vous rappelle que l’on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments.
      Ce ne sont sans doute pas Hugo et Zola qu’il convient désormais de lire mais plutôt Bourdieu, Badiou, Pennac ...
      Mais il est vrai que les inégalités acquises par le milieu ne peuvent pas être compensée autrement que par une forme de culture.
      Celle-ci n’a pas lieu d’être simplement classique et sans verser dans la bêtises TFunième il ne faut pas négliger le fantastique, les séries, la musique sous toutes ses formes, les journaux et les ... sites d’information.


    • Bulgroz 14 octobre 2009 12:52

      Avec son armée de 1 290 026 fonctionnaires, l’Education Nationale longtemps troisième en terme d’effectif après l’armée rouge et General Motors, résiste à tous les temps et est désormais la première armée du MONDE.

      La plus grosse gabegie budgétaire de la planète : +100 Milliards d’Euros annuels, 10 milliards de plus par rapport à 1970 alors que le nombre d’élèves a baissé depuis.

      Selon le haut conseil à l’éducation (rapport Bilan 2007 des résultats de l’École) http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf

      "25% des élèves entrant en 6ième ont des acquis fragiles, 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères, au total une usine qui produit 40% de malfaçons."

      Alors, avec eux, crions : « non au changement, pas touche à l’éducation, pas de service minimum ; droit universel à l’éducation pour les sans papiers , non aux heures supplémentaires, l’éducation est à nous, on est chez nous, laissez nous tranquilles »

      Signé le collectif syndical :FERC-CGT, FSU, SNUipp, Unsa-Education, Snalc-Csen, SUD, SNESup, SNPTES, SNEP, SNETAA, SNETAP, SE-FEN, SNUDI-FO, etc...


      • Ronaneg 14 octobre 2009 16:07

        Que de haine, que proposez-vous ?
        La fin de l’éducation nationale ...


      • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 17:20

        @ Ronaneg

        À qui parlez-vous ? Car si c’est à moi, vous devriez comprendre ce que je propose. J’ai même écrit que l’expérience que je résume, vaut proposition. Paul Villach


      • Serge Serge 14 octobre 2009 13:24

        à Bulgroz...

        Quelques mises au point sur vos chiffres fantaisistes...
        Source « Ministère de l’Education »

        Total fonctionnaires Education Nationale 2007/2008...1 068 407...dont 870 023 enseignants...public et PRIVE !!!
        Budget 2008...58 milliards d’euros.
        Budget 2009...59,9 milliards d’euros.


        • Bulgroz 14 octobre 2009 13:58

          Chiffres fantaisistes ?

          Budget ; il n’y a pas que les dépenses du budget de l’Etat, ll faut ajouter les dépenses des collectivités.

          L’OCDE donne pour 2008, un cout total de 111 milliards d’Euros pour 2006

          http://stats.oecd.org/index.aspx?lang=fr

          Sur le nombre de fonctionnaires émargeant au Minsistère de l’éducation (1 290 026), 884 021 sont des enseignants dont 739112 pour le public et 144 909 pour le privé pour respectivement 10 086 700 et 2 025 200 élèves 1ier et 2ième degré.



        • mac 14 octobre 2009 17:36

          @ BULGROZ

           

          On ressent dans votre commentaire une certaine haine des enseignants ?

          Rassurez-vous, dans cette France libérale, nul besoin d’avoir réussi à l’école, il suffit parfois d’être bien né pour occuper des postes importants...
          Venons-en à vos arguments que certains médias dominants et dominés ne cessent de nous marteler, de façon sans doute tout à fait désintéressée ?

          Le budget de l’éducation nationale est élevé est c’est normal, puisque comme son nom l’indique, en France, l’éducation est nationale !
          Il serait donc judicieux de comparer ce qui est comparable comme par exemple les dépenses d’éducation par élève et par année.

          En utilisant cet indicateur, la France est tout à fait dans la moyenne et en dessous des Etats-unis, si je ne m’abuse. Il faut dire que la-bas, l’éducation n’est pas vraiment nationale et que le privé y règne ne maître. Est-ce à dire que les petits américains sont meilleurs et plus cultivés que les petits français ?

          Je pense que c’est très loin d’aller de soi...



        • Serge Serge 14 octobre 2009 17:58

          Vous affirmez que la France « dépense » trop pour l’éducation...voici quelques chiffres qui montrent qu’il n’en est rien, bien au contraire !

          En France la dépense Education par rapport au P.I.B. était de 6,6% en 1995,...6,4 en 2000,...6 en 2005 et ...5,9 en 2006...( source INSEE )

          En 2004 ( statistiques les plus récentes !!! )...
          En France la dépense moyenne pour les élèves de primaire était de 5 082 dollars,pour le secondaire de 8 737 dollars et pour le supérieur 10 668 dollars.
          Cela nous situe au niveau de l’Espagne ou de l’Irlande.

          Respectivement pour la Belgique on a... 6 636...7 751...11 842 ; pour l’Autriche...7 669...9 446...13 959 ;pour le Danemark...8 081...8 849...15 225

          Hors Europe...on a respectivement pour le Japon...6 551...7 615...12 193 ;pour les Etats-Unis...8 805...9 938...22 476.


        • Serge Serge 14 octobre 2009 18:32

          Ma réaction de 17h58 s’adresse à Bulgroz et non pas à Mac avec lequel je suis d’accord.


        • Bulgroz 14 octobre 2009 18:41

          Je n’ai pas dit que la France dépensait trop, j’ai rappelé ce que le haut conseil à l’éducation (rapport Bilan 2007 des résultats de l’École) écrit : l’Usine Education Nationale produit 40% de malfaçons.

          Et cela pour quelques 100 Milliards d’Euros/an.

          Si ce système faillit, c’est toujours la faute du ministre (Un ministre seul contre 1 million de fonctionnaires), la faute au manque de moyens, la dernière loi votée et refusée.....

          Des syndicats qui refusent systématiquement toute proposition

          Des grèves pour des motifs affligeants et abscons (pas dans le privé toutefois)

          Des instits en espadrilles, pas peignés et boucles d’oreille, des tenues dégueulasses qui font honte (Aux USA, dans le primaire, les instits portent la cravate comme tous les autres fonctionnaires)

          Des instits rebelles (Refalo) qui refusent l’application des lois et des textes pour lesquels ils sont payés et et qui se prennent pour des héros médiatiques.

          L’incapacité totale de cette caste à reconnaitre une seule de ses erreurs.

          Le droit universel à l’éducation pour tout les sans papiers.

          Elle est pas belle l’image des enseignants, sans parler du niveau dégradé (mais bien sur, c’est la faute au ministre !!).

          Je ne parle pas de tous bien sur, je ne généralise pas. La preuve dans le privé  !!!

          Ce que je dénonce au dessus de tout, c’est que pas un ne dénonce ce système et nous dise la réalité de leur faillite quotidienne sauf à pleurnicher sur leur sort (pas un démissionne).


        • Serge Serge 14 octobre 2009 19:03

          à Bulgroz...

          A votre diatribe haineuse contre les enseignants il manque la chute...
          créer des « camps de rééducation » pour les remettre dans « le droit chemin » et si des récalcitrants persistent dans « l ’erreur »...au goulag !!!


        • Bulgroz 14 octobre 2009 19:24

          Mais, Serge, vous répondez sur ce que je n’ai pas écrit.

          Cela vous dérange t il tant de répondre sur ce que l’ai écrit ?

          Le procédé de procès d’intention et d’amalgame est trop facile.

          40% de malfaçons, cela ne vous dit rien ?

          Ola Kala, comme disent les Grecs !!


        • Serge Serge 14 octobre 2009 19:52

          Cela fait bien longtemps que je me posais cette question...qu’est-ce qui caractérise « un bon pédagogue ? »
          Aujourd’hui je sais ! Merci à Bulgroz ! C’est le fait de « porter une cravate ! »

          Cela dit,le rapport dont vous faites état ne dit pas « 40% de malfaçons » ( que peut bien signifier cette formule dans le domaine pédagogique ???? considérez vous les enfants comme des objets ? ) mais...
          25% des élèves ont « des acquis fragiles »...pour ses élèves « les acquis ne sont pas stabilisés en fin de CM2... » Belle découverte !

          et le rapport indique que « 15% connaissent des difficultés sévères ou très sévères. »
          Rien de nouveau depuis des lustres !


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 octobre 2009 13:37

          Bravo Villach 

          «  Mais que l’enseignant se contente de dire pourquoi il aime ou n’aime pas les textes de ses élèves ; il n’a pas à passer de jugement prétendu objectif sur leur valeur littéraire. Gide n’écrivait pas comme Racine, ni Pascal comme Rabelais, ni Villon comme personne… qu’on aurait d’ailleurs recalé parce qu’il n’écrivait pas en latin. Je m’inscris en faux contre toute attestation qui viendrait donner le sceau de la rectitude à une manière d’écrire, à une manière de peindre, de composer ou de créer une oeuvre artistique

          Il faudrait tester l’apprentissage des modules de pure connaissance par la méthode “biffer-le-faux/ré-insérer-l’authentique” décrite plus haut, tester la compétence acquise pour agir en mettant l’élève en situation contrôlée d’agir, et renoncer à tester ce qui n’est qu’opinion et n’offre pas des garanties d’objectivité, si ce n’est dans la perspective de la valeur intrinsèque de cette opinion elle-même. Rien ne s’oppose à ce qu’il y ait un module “Sainte-Beuve”, mais la connaissance de l’opinion d’un critique ne doit pas être considérée comme essentielle à la connaissance de l’oeuvre de l’auteur. A fortiori, on ne doit pas prétendre qu’on ne peut connaître Victor Hugo sans connaître l’opinion sur lui d’un quelconque quidam, professeur de lettres contemporain. »

          (Une éducation humaine)

          Pierre JC Allard




          • geo63 14 octobre 2009 13:43

            Mon petit fils ainé termine sa scolarité littéraire, donc en L par choix. Le connaissant je suis sûr qu’il se serait régalé avec un professeur tel que vous.


            • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 14:05

              @ geo63

              Je le crois volontiers, puisque je me suis régalé avec mes élèves. Voyez les deux reportages facétieux qu’ils ont mis sur internet il y a déjà 5 ans et que j’ai placé en notes  ! Tout est dit. Paul Villach


            • Eleve d’un jour... 4 novembre 2009 17:51

              Bonjour,

              Juste un petit mot pour saluer mon prof d’il y a bien longtemps (en 3ème en 1989, je crois ?). Et je confirme, nous nous sommes bien régalé.

              Si je me permet un point personnel, je n’ai jamais été en L et je n’aurais jamais pu.
              Ce prof m’a plutôt récupéré en grave difficulté scolaire (2ème redoublement au collège), jamais eu plus de 5 ou 6 en français. Autant dire que le français n’était pas ma tasse de thé.

              Sur l’orthographe, même s’il a essayé, j’ai peur (et mon message le montre certainement) qu’il n’a pu faire de miracle. Mais il m’a transformé au moins sur 2 points fondamentaux :

              1/ L’image que j’avais du Français et son approche.
              Avant le Français, c’était pour moi, difficultées et souffrances (incapacité d’être lu quand on écrit, 0 en orthographe systèmatique). Caché par ses problèmes, je n’avais jamais perçu que j’adorais lire, que c’était pour moi à la fois une source d’émotion et de connaissances importantes. Même si je suis nul pour écrire, j’étais très sensible à la qualité et au style de l’écrivain. On peut être un très bon gastronome et un piêtre cuisinier. Combien de vous aime l’Opéra et chante comme une casserole ?

              2/ La structuration de la Réfléxion
              « Ce qui se conçoit bien... », si Descartes avait parfaitement raison, on a souvent oublier le reste de son ouvrage, où il exprime que la structuration de la pensée permet d’ordonner les idées, donc de mieux les comprendre. Savoir structurer, hierachiser l’information a été certainement ce qui m’a fait progresser le plus dans ma scolarité. Merci !!!

              3/ le controle de l’information
              L’apprentissage du Français est tellement complexe que certains en oublient que la langue a une fonction, qu’elle porte des messages. Le cours de Paul est aussi basé sur le sens des mots et des idées. La façon dont ils sont mis en scene et surtout pourquoi.
              Comprendre la notion d’emetteur d’information avec ses objectfs -avoués et non avoués, sa partialité, ses méthodes, c’est ce donner les moyens de mieux comprendre l’information. Et aujourd’hui on met en garde les enfants contre les dangers d’internet ? Tout est dans son cours, le contrôle des sources, la démarche du doute, la recherche des motivation de l’émetteur...

              Voilà pour mon expérience personnelle, hier rebut de l’école (orientation cycle court systèmatique). Il m’a permit de voir un autre moi, plus sapiens que manuel (sur le français du moins). Je n’aurais jamais pu faire L, les fillières informatiques avaient tant besoin de recruter qu’elles ont été moins regardantes.

              Aujourd’hui, j’ai un poste plus que correct dans une grande société de conseil qui ne recrute que des « grandes écoles », et je regrette souvent que mes collaborateurs n’est pas une formation plus littérraire, cela leur apporterait beaucoup. Le monde à l’envers ?


            • Paul Villach Paul Villach 4 novembre 2009 18:36

              @ Cher Élève d’un jour,

              Merci de votre hommage ! Comme vous le dites, ce que nous avons fait ensemble, c’est exactement le contraire de ce que les instructions officielles prescrivaient !
              Les erreurs qu’on me demandait de vous enseigner, vous auraient naufragé si je n’avais pas choisi de refuser de le faire.

              Quel désastre, tout de même ! Savez-vous que j’ai fini par fuir cette jungle, dominée par une administration-voyou. Je le raconte dans « Un blâme académique flatteur ». Je vous en envoie un exemplaire si vous le souhaitez. Vous trouverez bien ici et là mon adresse courriel.
              Amicalement, et mes félicitations pour votre parcours professionnel.
              Paul Villach


            • Krokodilo Krokodilo 14 octobre 2009 14:57

              Peut-être serait-il bon également que les professeurs, des écoles et du secondaire, protestent... Qui ose dire que l’anglais est imposé au primaire (au détriment du français) et souvent en 6e, qu’on ne peut opter librement lpour a ou les langues étrangères de son choix  ?
               Notre président vient d’annoncer une mesure coercitive et anticonstitutionnelle, la généralisation de l’enseignement de l’histoire en langue étrangère, comprendre en anglais - quels syndicats vont dire que c’est une folie tout autant qu’un viol de la constitution ? Car chacun doit pouvoir suivre sa scolarité en français, ça paraît évident.
              On nous parle sans arrêt des pays nordiques, si forts en anglais, mais pourquoi ne pas copier d’autres aspects de leur fonctionnement qui ont fait leur preuves : pas de redoublement avant environ 14 ans, début de l’orientation et des choix différenciés je crois, pas de notes au primaire, soutien scolaire individualisé l’après-midi par les mêmes professeurs, validation de niveaux par modules, etc.
              Et quid des petites choses absurdes, comme noter au demi-point près une création manuelle dans cette nouvelle matière nommé arts plastiques ? Cette obsession politique d’annoncer de grandes réformes empêche toute correction progressive des petites absurdités quotidiennes.


              • darksad 14 octobre 2009 15:11

                dire,
                savoir,
                [dire / savoir],
                [savoir / dire].

                litterarius,
                logos.

                [ + / - ] ?

                [onde / lumiere] - vue = ?
                [onde / voix] - ouïe = ?
                =+ + =- = [cifra / zéro / nul]
                =- + =+ = [cifra / zéro / nul]
                etc.

                [ + / - ] ?


                • darksad 14 octobre 2009 15:19

                  [icône / encapsulage]

                  (
                  [pli / abaissement] :
                  femele,
                  talon,
                  jambe,
                  cuisse,
                  [main / computer / jupe].../...

                  .../...main,
                  bras,
                  regard,
                  [mâle / jeune]
                  [pli / avancée]
                  )

                  explication ?


                  • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 17:18

                    @ Darksad

                    Si j’ai bien compris vos hiéroglyphes, vous n’avez pas compris pourquoi j’ai choisi cette image ?
                    Mais c’est une variante de la scène de Saint Thomas ! Il faut le voir pour le croire !
                    Ce que je raconte est si fou qu’il faut l’avoir vu pour le croire ! Tant ce qui se passe à l’Éducation nationale touche parfois à la folie avec une administration-voyou ! C’est tout ! Paul Villach


                  • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 17:15

                    @ Pauvre Léon

                    Toujours le fiel à la bouche ! Aucun argument à opposer sinon comme dhabitude des attaques personnelles !

                    Et il ne peut s’empêcher de venir lire mes articles alors que ça lui fout une poussée de boutons à chaque fois ! Maso, va !

                    Et toujours les mêmes stéréotypes de potaches à la boutonnière ! Shannon dit de belle choses dans le domaine qui est le sien ! Le problème est que sa définition ne peut être sortie de son contexte particulier.

                    Elle est de peu d’utilité pour comprendre un leurre d’appel sexuel ou une intericonicité ! Sacré Léon ! Goûtez donc un peu de miel ! Vous aurez moins d’aigreur à l’estomac et vous serez plus aimable ! Paul Villach


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 17:41

                    C’est qu’il est jaloux, le Léon. Car c’est lui qui s’y voit en prof d’élite ! Chaque jour avec ses coups de règles et son ton professoral genre rigide. Attention Paul, ils vont par trois : les deux autres lascars vont certainement venir à la rescousse.

                    Ptite chanson ?

                    Léon, il a pas de front,
                    Furtif, il a pas de tifs,
                    Philippe, il a pas de lippe.

                    Le 3ème larron, j’ai réussi à le faire sortir de ses gonds méchamment ce matin, à le manipuler par le bout du bec avec ce refrain à trois sous. Peut-être que la recette va encore fonctionner...qui sait ?


                  • jules simon 14 octobre 2009 17:49

                    Pauvre Paulo,

                    toujours étouffé par un orgueil démesuré.

                    La moitie de votre article se résume a la relation de votre expérience de prof et vous vous étonnez d’être la cible d’attaques personnelles.

                    Un premier pas vers la modestie : commencez déjà par écrire à la première personne…


                  • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 18:49

                    @ Jules Simon

                    Qu’avez vous dans le ciboulot ? Un pois chiche ?
                    Si je prends mon expérience personnelle, c’est pour éviter le bla-bla-bla du Café du Commerce. La démolition de la filière littéraire ne date pas d’hier ! Au train où on va, dans 25 ans, on continuera à proclamer qu’il faut sauver la filière littéraire...

                    Je sais de quoi je parle ! J’ai vu faire ! J’ai assisté à la démolition en cours ! Cette expérience mérite considération, non ? Qu’on la contredise, je veux bien, mais il faut du biscuit ! Cet article vient de loin, il s’appuie sur des livres ! On peut s’y référer si l’on estime que ce que je raconte est proprement incroyable.

                    Ainsi en quoi les informations que je présente devraient-elles être combattues par des attaques personnelles ?
                    Seuls, ceux qui n’ont aucun argument, voient dans l’attaque de la personne un moyen de faire diversion, parce qu’ils trouvent finalement très bien qu’une administration-voyou se conduise comme ça, que le formalisme imbécile détruise la filière littéraire et que l’on enseigne la théorie de l’information propre aux pêcheurs et non la théorie de l’information propre au poisson !
                     Pêcheur et poisson, figurez-vous, n’ont pas les mêmes intérêts ! D’où l’existence de deux théories de l’information inconciliables ! Mais c’est peut-être trop compliqué pour votre pois chiche ! Paul Villach


                  • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 18:56

                    @ Paul Cosquer

                    Léon commence à être une vieille connaissance. Je le lui ai déjà dit : sa conduite dément ses propos ! Il ne peut pas s’empêcher de me vomir dessus, mais il ne peut pas s’empêcher de venir me lire ! Moi, quand quelqu’un ne m’intéresse pas, je ne fais le déplacement : à quoi bon ?

                    Je crois que je lui sers de purgatif !
                     Est-ce que que je peux toucher quelque chose du côté de la Sécu ? Car je lui fais faire des économies ! Le pauvre Léon n’a pas besoin d’acheter de médicament. Il lui suffit de venir sur mon fil pour expulser son fiel... Paul Villach


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 19:16

                    S’il vous utilise comme purgatif, il est bon pour le Purgatoire.

                    C’est un triste trio. S’il faisait de musique ensemble, je vous dis pas le nombre de suicides que ça ferait...

                    Il n’y a que Le Furtif qui possède quelque esprit. Le Renève, c’est du style et rien en-dessous (bon, je dis pas que je n’apprécie pas sont style mais étant sa première victime...), le Léon, c’est le despote de la pensée et du goût. Quand on a écrit d’(aussi excellents articles sur la musique, on devrait au moins s’en montrer à la hauteur.

                    Ah le temps du Grand Bleu, au moins c’était un artiste génial et intéressant il tenait la route pour ce qui est de la répartie. Puis entre artistes de toute façon, il y a comme des atomes crochus, un estime malgré tout. Le trio, c’est pas des artistes. D’où leur fiel...


                  • jules simon 14 octobre 2009 19:40

                    PV

                    je vous ai deja ecrit que je n’avais pas la pretention de demonter vos argumentaires sur vos sujets de predilection.
                    Le probleme que j’ai avec vos articles est different. Le fond peut etre interessant mais je trouve la forme detestable.
                    Et plus on vous le reproche plus vous en rajoutez.

                    « Si je prends mon expérience personnelle, c’est pour éviter le bla-bla-bla du Café du Commerce »

                    Cette phrase resume bien votre personnage.
                    Vous etes tellement au dessus du lot que nous devrions deja nous estimer heureux que vous nous fassiez partager votre savoir.
                    Sommes nous si cons que vous nous traitiez si bas ?


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 19:50

                    Peut-être mais tout ça ne change rien, moi je m’emmerde toujours autant.

                    A titre d’information, je suis issu de la filière littéraire « A » comme on disait alors.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 19:57

                    il n’y a pas de meilleur parolier que Voris. Voilà le fait. Ecoutez par exemple son dernier album « romantique et poétique ». Un truc express pourtant ! Pour le reste je bidouille rapidement faute de temps et de moyens. Mais les idées sont là et ce qui compte avant tout, c’est l’idée. Les auteurs le savent bien. Et je te dis pas le nombre de glandus qui mettent 1 ans pour faire une petite chanson sans intérêt et très formatée. L’autre soir, j’ai composé 3 textes (*) sur Mozart après avoir vu le film « Amadeus ». et vous, vous faites mieux peut-être ? La France étouffe les talents !

                    (*) en fait  : plus mais les autres je les ai mis de côté dans ma tête.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 20:01

                    Ne vous retenez pas au contraire ! Donnez tout.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 20:07

                    Mais au contraire, commentez ! Et vous serez sec. Les mots conviennent à la perfection à la musique. Les thèmes choisis aussi. Essayez-donc les changer et vous mesurerez la difficulté. Vous ne ferez jamais mieux que Voris. Regardez déjà le texte que j’ai publié ici sous l’article qui parle du tchador.

                     


                  • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 20:07

                    @ Léon

                    Non ! Léon ! Non ! La théorie de Shannon ne doit pas être employée à tort et à travers, sauf dans les cocktails, comme vous le faites ici ! Vous connaissez la théorie de Shannon, Mme la Comtesse ? Je ne jure que par elle !

                    Ce n’est pas une question d’élévation, c’est une question d’appropriation ! Nous ne sommes pas ici dans les télécommunications avec les « digits » ou les « bits ».

                    Je crois que vous enragez de découvrir qu’il y a tout un aspect de la relation d’information que vous ignorez ! Qu’y puis-je ?

                    Quant aux leurres d’appel sexuel, ou humanitaire ou autoritarien, ils sont si systématiquement utilisés - quoique jamais enseignés - que votre dédain paraît hors de saison ! Il faut les connaître pour ne pas s’y laisser prendre.
                    Mais votre addiction est un bon signe : c’est le commencement d’une conversion ! Paul Villach


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 20:09

                    C’est comme la théorie de chanoine, ça se distille seulement en cockttail de garden party de l’Elysée. Laissez  ! c’est Léon qui paie l’addiction.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 20:13

                    Dommage que mes répliques soient ralenties par le temps de frappe au clavier - cette lenteur encore ! - et que l’on n’entende pas l’intonation que j’y mets.Cela perd en effets.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 20:21

                    Essayez ce lien, c’est l’album en modération. Il ne fonctionnera peut-être pas. Le début n’est pas trop juste mais tant pis, après je me rattrape. Je voulais pas refaire, pas le temps, c’est juste pour mettre l’idée en forme. Je ne suis pas chanteur.


                  • Paul Cosquer 14 octobre 2009 20:50

                    Putain ! c’est la guerre des profs...


                  • Le péripate Le péripate 14 octobre 2009 21:10

                    Le Monopole, surtout celui sur les consciences, attise bien sûr les rivalités. Chacun devient législateur, armé de ses vérités, qu’il n’a de cesse à imposer à tous. Sans doute se pense-t-il meilleur. Et assurément, l’un des législateurs concurrents l’est. Mais lequel ? Et qui le reconnaitra ?

                    Le processus des essais et des erreurs. Le marché. Que ces questions n’ont pas à être politique, mais proposées sur le marché à des personnes responsables. Le marché, le vrai nom de la démocratie.


                  • Le péripate Le péripate 15 octobre 2009 08:39

                    Est-ce être libre que de s’entendre dire par l’État le programme et le diplôme ? Par souci d’unité, peut-être ?
                    Il y a deux sortes d’unités. L’une est un point de départ. Elle est imposée par la force. L’autre est un résultat, la grande consommation de la perfectibilité humaine. Elle résulte de la naturelle gravitation des intelligences vers la vérité. Frédéric Bastiat, Baccalauréat et socialisme.


                  • Paul Villach Paul Villach 15 octobre 2009 09:33

                    @ Paul Cosquer

                    Excellent jeu de mots ! Je ne cesse pas de m’émerveiller du pouvoir du jeu de mots ! Tant de choses en si peu de mots !

                    Oui, Léon montre par son comportement le contraire de sa prétendue croisade contre ce qu’il estime l’imposture, le frelaté dont il est un bon représentant dans le domaine de l’information !

                    En sortant la théorie de Shannon à mauvais escient, il montre seulement le vernis qui lui tient, dans ce domaine du moins, de culture. Il croit briller ! Mais tout ce qui brille n’est pas or.

                    S’il existe un mot qu’on s’est employé à rendre obscur, - et ce n’est pas pour rien - , c’est le mot « information » (comme celui de« communication », littéralement pourri par les publicitaires). Le mot information a diverses significations selon les domaines où il s’applique et qu’il ne faut pas mélanger. Et la grande astuce des stratèges en information, c’est de les mélanger pour disqualifier celles qui les gênent

                    Vous savez qu’en télécommunications, l’unité d’information est le « digit » (d’où langage digital) ou le « bit ». J’ai résisté au jeu de mots hier. Je n’y résiste pas aujourd’hui ! Shannon n’aide pas à comprendre la stratégie des leurres de la relation d’information, pas plus que les « bits » aident à comprendre un leurre d’appel sexuel ! Paul Villach


                  • Paul Cosquer 15 octobre 2009 10:45

                    Merci Paul.

                    Et je précise que jouer avec les mots ne se réduit pas à l’art du calembour (genre difficile car cet exercice réduit le champ de l’excellence) mais il faut aussi écouter la musicalité des mots comme en poésie (allitération, assonances, hiatus, etc. doivent aussi être pris en compte).

                    Les mots ont leur propre musique et il ne ne faut pas que cette musique vienne contrarier celles des notes. Or, on entend beaucoup de chansons qui écorchent les oreilles de l’esthète pour cause d’amateurisme en poésie et en musique.

                    Ici, nous avons Léon qui connaît bien la musique mais qui est bien moins expert en musique des mots.

                    Je suis content de voir les stats de mon album « Romantisme et Poésie » qui va en seulement 3 jours dépasser mes autres albums. Ce qui laisse supposer que les morceaux sont réécoutés, que les auditeurs reviennent pour les entendre. Ce qui est bon signe. J’espère le même sucès pour « Voris & Amadeus, le duo »


                  • Paul Cosquer 15 octobre 2009 10:49

                    En ce qui concerne votre art de traiter l’information, nous savons tous ici qu’il a été reconnnu un bon nombre de fois par de vrais journalistes (= pas français donc) qui décortiquent l’information et qui vous interviewent régulièrement. C’est une preuve suffisante pour contredire Léon qui a tort d’une manière générale de vous attaquer là-dessus. Après, on n’est pas excellent tous les jours non plus...


                  • Paul Villach Paul Villach 15 octobre 2009 11:26

                    @ Paul Cosquer

                    D’accord avec vous sur le jeu des sons qui sont d’une efficacité inouïe ! Souvenez-vous du jeu de mots du « Canard » à propos du lancer de chaussures par un journaliste contre le président Bush : « Attentat à la chaussure en Irak : À… bas Bush ! »

                    Figurez-vous que j’ai créé un jeu : « LE SON DU NÉNUPHAR ». Le principe en est simple : c’est le chemin inverse du « Texto des SMS » tant prisé des ados. Pourquoi le nom « LE SON DU NÉNUPHAR » ? Parce que vous partez de , de NU, de FAR et qu’au bout du compte vous pouvez créer NÉNUPHAR. Le son crée le sens !

                    On part des SONS - que l’on combine pas à pas selon une procédure facile, conformément à la combinatoire des sons de la langue française - et on tente d’en extraire tous les MOTS qu’on peut y reconnaître, avec SENS propre et figurés comme autant de mots différents. Voyez déjà ce que vous trouvez avec NÉ, puis avec NU ou avec FAR. Il va de soi qu’il importe de retrouver l’orthographe correcte (pardonnez le pléonasme !)
                    Rien à voir avec les jeux traditionnels dits de lettres où on court après quelques mots recherchés puis des mots élémentaires ! Ce jeu est proprement un « jeu de mots » !

                    C’est une école de gymnastique mentale extraordinaire.
                    On fait bien trois heures de Gym dans les établissements scolaires. Pourquoi les élèves ne feraient-il pas aussi régulièrement des exercices de gymnastique mentale avec les mots de leur langue française ? Ce serait salutaire. Paul Villach


                  • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 18:50

                    Cher Paul,

                     Vous avez soulevé le paradoxe de la lecture. Il est multiple.
                     Le Traitement de l’information, on ne le voyait qu’au niveau de la confrontation des chiffres, mais jamais des textes.
                     Comme je le disais dans mon « Eloge à la lecture » tout s’écrit au aujourd’hui, au point qu’il y a parfois plus d’écrivains que de lecteurs.
                     Débauche de l’information que l’on retrouve de manière totalement dans les eMails que l’on pousse avec des listes de réceptionnaires sans plus en connaitre les noms qui les composent.
                     Dans ce cas, trop d’informations nuisent à l’information...

                     Bonne soirée
                     


                    • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 19:01

                      @ Cher Guy l’Enfoiré,

                      « Le trop d’informations » que vous déplorez appartient, en fait, à la variété de « l’information indifférente » dont on doit savoir se passer.
                      Pour ce qui est de l’information stratégique, elle se fait rare ! Il faut surtout aller la chercher : elle n’arrive pas comme ça par philanthropie.
                      Mais pour cela, il faut savoir sous le ver le plus alléchant deviner l’hameçon qui risque d’embrocher. Paul Villach


                    • Patafix Patafix 14 octobre 2009 19:22

                      Bonsoir !
                      Je suis en terminale L et je n’ai pas pu m’empêcher de me dire qu’il fallait que je me manifeste ici après avoir lu cet article.

                      Si vous saviez combien de mes ami(e)s ES et S auraient préférés aller en L malgré leurs bonnes notes dans les domaines mathématiques et scientifiques ! Seulement ils n’ont pas osés prendre ce « risque ». Pour leurs parents et pour eux, passer en L, c’est déjà un symbole d’échec. Pourquoi une telle image des L ?? Je ne l’ai jamais compris moi même, et pourtant il a fallu que je me batte pendant des mois contre mes parents et que j’aille en larmes me présenter à la directrice pour demander son assistance et qu’elle les convainque.
                      J’ai eu la chance de savoir dès le début de la 3ème ce que je voulais et de me rendre compte que c’est un passage en S ou en ES qui aurait pu signer mon échec. Mes parents, avant d’avoir un entretien avec la directrice, avaient pour argument imparable de me dire que la L fermait les portes. A cette époque la seule chose que je trouvais à leur répondre c’est qu’on a pas besoin d’avoir toutes les portes ouvertes quand on sait ce que l’on veut faire et que le chemin qu’on veut emprunter ouvre justement les bonnes portes.
                      Je ne sais pas, et ne saurai jamais ce que la directrice a dit à mes parents pour les convaincre. Tout ce que je sais c’est que mes arguments, autant que mes larmes ou mes cris ou mes mauvaises notes voulues en sciences, n’ont pas pu les convaincre alors que elle... Elle a réussi à me faire entendre de leur propres mots qu’ils n’avaient jamais été contre mon passage en L.
                      Si on comptait seulement sur les (environ) 150 élèves de terminale de mon lycée, 27 sont en L, mais combien auraient voulu y être ? Si on comptait seulement ceux qui ont voulu y être mais qui ont renoncé à cause du pseudo-risque que se passage représente, et il doit bien y en avoir 5 par classe, on en arrive à déjà 20 élèves... et je les entends se pleindre ! Se pleindre qu’ils n’aiment pas les sciences, se pleindre qu’ils auraient préféré continuer le français en terminale...
                      La différence entre eux, qui n’ont pas osé assumer de faire une série littéraire (alors que certains iront en hypokhâgne après leur bac S), c’est que notre cher classe de 27 élèves littéraires représente toutes les fortes têtes de la promo, dans une diversité impressionnante. Certains ont un esprit plus organisé et plus logique que d’autres, beaucoup sont très artistes, mais de manière tellement différente et variée... Des sérieux, beaucoup, tous des élèves motivés en tout cas, beaucoup d’intelligence et de maturité par rapport aux autres sections dont on a tendance à se couper pour cause d’incompréhension et de certains commentaires jaloux et bébés de leurs part (sauf si on aime prendre tout ce qu’ils disent au second voir au 3ème degré) comme ce groupe facebook de plus de 50 000 membres : « S inventent le carton, STI le fabriquent, ES le vendent, L dorment dedans »

                      Je suppose que si on veut changer vraiment efficacement la mauvaise image des L, il faudrait que les collégiens autant que les parents et les administrations comprennent qu’est-ce que c’est vraiment que la L. Pour moi, c’est tout simplement le meilleur choix que j’ai fait, même si ma vie n’est pas encore très longue.


                      • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 19:27

                        @ Patafix

                        Merci de votre intéressant témoignage. Paul Villach


                      • Patafix Patafix 14 octobre 2009 19:50

                        @ chantecler : Merci =)


                      • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2009 19:56

                        @ Chanteclerc

                        Je reconnais que ces manuels étaient attrayants, bien mis en page avec force illustrations. il reste que « le traitement de texte traditionaliste » enseigné est celui que je décris.
                        J’ai analysé plusieurs présentations d’auteurs faites par « Lagarde et Michard ». Vous les trouvez dans « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir ». Paul Villach


                      • L'enfoiré L’enfoiré 14 octobre 2009 22:52

                        Patafix,
                         J’ai trouvé, très intéressantes, vos interventions.
                         Il n’y a qu’un seul problème pour un pauv’ belge comme moi, je ne connais pas la signification des « L », des « S », des « STI », des « ES ». Je suppose que ce sont des niveaux littéraires, mais à quoi correspondent-ils ?
                         Merci pour les précisions.


                      • french_car 15 octobre 2009 11:45

                        Pour l’enfoiré.
                        Ce sont des spécialités que l’on pratique en première et terminale.

                        L = littéraire
                        S = scientifique (dont sciences et vie de la terre, maths, physique et sciences de l’ingénieur)
                        ES = économie et social
                        STI = sciences et techniques de l’ingénieur

                        S/maths ou physique destine aux grandes écoles d’ingénieur
                        ES destine plutôt aux écoles de commerce ou au droit, sciences politiques
                        S/ sciences de l’ingénieur ou STI aux formations de technicien
                        S/sciences et vie de la terre vers la biologie (agro, vétérinaire)
                        L destine aux études littéraires donc à la profession ... de prof ou bien des ponts vers les écoles de commerce - mais on n’est plus là vraiment littéraire, science po

                        Ensuite bien sur on peut avoir qq tirs croisés mais on peut dire que L est malgré tout la filière la moins « ouverte ».


                      • L'enfoiré L’enfoiré 15 octobre 2009 14:10

                        Merci French-car


                      • Bulgroz 14 octobre 2009 20:58

                        A l’aube de mon départ et ayant donné mes dernières instructions, je suis allé sur Jamendo, le site à chansons de Cosquer.

                        Purée, c’est impressionnant, Cosquer.

                        Oui, vraiment.

                        et vous comptez faire quoi quand vous serez grand ?


                        • Paul Cosquer 14 octobre 2009 21:13

                          ................Grandir !


                          • timiota 15 octobre 2009 01:08

                            Débat intéressant

                            dans le désordre :
                            - Pozzuoli-Campanie : la cathédrale dans l’acropole interdite, avec les murs peints en baroques à moitié écroulés et derrière les colonnes grecques. Pour connaisseurs.

                            - Risque inhérent de toute organisation de déclencher des modes, les programmes de l’EN n’y coupent pas.

                            - Remède1= diversité , à condition qu’elle ait été bien cultivé. Or le temps disponible est bouffé (cf Ars industrialis aussi et B. Stiegler parmi d’autres) par supports de mémoires nouveaux (et leur milieu associé mp3 et al.) et industries culturelles qui les remplissent.

                            - remède 2= le mot grec « aidos », la peur/honte d’être ridicule, donc l’intériorisation qu’on a faite de la diversité des autres, ce qui idéalement éloigne la cuistrerie sans assécher la singularité de chacun

                            - d’ailleurs j’ai trouvé intéressant que dans l’interview de Finkielkraut de cette semaine dans Marianne, AF introduise l’« aidos », avec la thématique du miroir : autour de l’éducation et du tandem jeunes/vieux de notre transmission de savoir/savoir-vivre/savoir-faire, il y a intériorisation soit d’un des côtés (feu le côté de l’autoritarisme moral des Lagarde et Michard, suivant vous) soit de l’autre (le djeunisme, viagra pour tous et risque de déliaison des pulsions)

                            Bref, je rajouterais une pincée de neurones miroirs, un zeste (vraiment pas plus) du miroir à « aidos » de AF, et ensuite, on peut partir sur les flancs de l’information, montagne aux flancs si larges, mais pas très nutritifs.


                            • french_car 15 octobre 2009 07:51

                              Du bon du vrai Villach comme on l’aime !
                              Avec l’administration-voyou, le leurre de la privatisation, manque plus que le père Beau et le tableau est complet. Une pincée de compte-tendu de voyages ou un peu d’étalage d’érudition mais que reste-t-il là-dedans ?
                              Dans « mon » lycée justement cette année recrudescence de la filière L, au lieu de 2 classe 1/2, 4 classes ! Maintenant quels débouchés ? Il faut malgré tout que cela s’enchaine sur des études supérieures.
                              Les hypokhâgnes ont des « ponts » vers les écoles de commerce mais fait on des études de lettre pour être « manager » ? Le profil de l’élève de TL est-il celui d’un future « manager » « commercial » ou « financier » ?
                              Sans quoi Sce Po ? La voie est étroite. La fac de Lettres ? Pour être prof de Lettres ? Le Droit ? Certes mais quel gaspillage ...


                              • french_car 15 octobre 2009 07:52

                                Villach vous nous parlez toujours de faute professionnelle inventée et de blame académique mais finalement c’est plus allusif qu’autre-chose.
                                Il faudrait que vous nous l’exposiez ou bien ne plus l’invoquer pour que cela ait valeur d’argument.


                                • Paul Villach Paul Villach 15 octobre 2009 09:58

                                  @ French car

                                  Je suis ravi de vous mettre l’eau à la bouche !
                                  Vous voulez en savoir plus, parce que vous soupçonnez bien que si je me permets de parler aussi ouvertement d’administration-voyou à l’Éducation nationale, je ne m’avance pas sans biscuit, et que nombre d’anciens collègues n’en pensent pas moins sans oser le dire.

                                  Apparemment, le fait que je vous dise que le tribunal administratif de Nîmes a annulé, le 7 décembre 2006 un blâme comme illégal pour inexistence matérielle de motif et violation de procédure, ne vous suffit pas ! L’autorité de la chose jugée n’est pas votre fort ! Vous voudriez sans doute refaire le procès pour voir si le tribunal n’a pas été complaisant et sauver la mise à l’administration-voyou ! Il est vrai que c’est l’image de la Justice qu’on se fait aujourd’hui, la complaisance envers les plaignants qui attaquent une autorité !

                                  Eh bien, un bon conseil, lisez donc les livres que j’ai inscrits en note :
                                  - « Les infortunes du savoir sous la cravache du pouvoir », cet essai de 315 pages est le fruit d’une enquête de 20 ans sur l’ensemble du territoire français ;
                                  - « Un blâme académique flatteur » est une sorte de monographie de 243 pages illustrant dans le détail, par un cas particulier, les méthodes de cette administration-voyou de l’Éducation nationale.

                                  Mais rassurez-vous, comme je l’ai expliqué dans un article récent, l’Éducation nationale n’a pas le mopole de la voyoucratie : « Ces conditions de travail qui mènent au suicide : mais à qui la faute ? » Voyez comment se comporte la direction de France Télécom et quelques autres !

                                  L’impunité et l’irresponsabilité qu’elle favorise ont toujours ouvert sur la voyoucratie ! Paul Villach


                                • french_car 15 octobre 2009 11:18

                                   Mais non Villach je ne vous accuse de rien, et comme je n’ai pas le loisir d’acheter votre abondante littérature, je voudrais comprendre quelle faute on vous a inventée.
                                  J’ai compris qu’on n’aimait pas que vous organisiez des voyages scolaires - je ne vois d’ailleurs pas pourquoi puisque cela se pratique partout.
                                  Je ne remets aucune chose jugée en cause, vous êtes un sacré spécialiste du procès d’intention !
                                  Et puis quel rapport avec le sujet qui aborde le problème de revalorisation de la filière littéraire ? Ce sujet me tiens d’autant plus à coeur que scientifique père de scientifiques époux de scientifique elle-même soeur de scientifiques (et énarque) nous avons un fils ... littéraire et que nous sommes un peu décontenancé face à cette individualité.


                                • Paul Villach Paul Villach 15 octobre 2009 11:56

                                  @ French car

                                  Il est normal que vous ayez une idée stéréotypée de ce que vous nommez voyage scolaire, identifié à ces « jolies colonies de vacances » qui ont tant fait pour discréditer l’exercice pédagogique, avec des gens ignorants des lieux mêmes où ils emmènent leurs élèves et s’en remettant à des agences de voyages privées. Discutez donc avec des hôteliers ou des restaurateurs ! Vous verrez ce qu’ils pensent de ces bandes scolaires qu’ils ont accueillies et qu’ils ne veulent plus voir.

                                  J’ai pratiqué non « le voyage scolaire » comme vous dites, mais « le voyage pédagogique » organisé personnellement (tant sur le plan matériel que pédagogique) de bout en bout pendant mes vacances. C’est plus qu’une nuance ! Parler de Pompéi à des élèves ou de Venise nécessite une imprégnation et une connaissance qui ne s’acquièrent qu’en y allant et y revenant sans cesse. Je ne vous dirai pas le nombre de fois que j’y suis allé en 40 ans.
                                  Des livres personnels, en outre, ont servi de fondement à la pédagogie explorée pour l’enseignement de l’information par les mots et par l’image. Pour en avoir une idée, je vous renvoie aux quelques 400 articles parus sur AGORAVOX. Ils sont très proches de mes cours tant dans le Secondaire que dans le Supérieur et puisent à la source de mes livres.

                                  Quand au reste, le conflit avec l’administration-voyou que la loi indiffère quand ses intérêts momentanés l’exigent, je ne peux rien pour vous. Si vous ne voulez pas lire, alors que j’ai pris la peine d’écrire, restez à baigner dans la tisane de vos préjugés. La politique de l’autruche est la meilleure qui soit quand on ne veut pas voir. Paul Villach


                                • french_car 15 octobre 2009 18:46

                                  Ce que j’aime - entre autres - chez vous, Villach, c’est la permanence dans la modestie.

                                  Votre définition de voyage scolaire correspond exactement à ceux auxquels mes fils ont participé avec leurs professeurs de Latin soit en Sicile soit en Tunisie (Carthage).
                                   Je ne pratique pas la politique de l’autruche mais ne vois pas exactement ce que l’administration a pu vous reprocher même si elle l’a fait sans que ça fût fondé mais peu importe finalement, on est loin du sujet, vous revenez sans cesse à vos vieilles lunes quel que soit le sujet de votre poulet du jour - et encore on a évité le couplet sur le père Beau.
                                  Bien que le sujet soit mal servi par votre article il a ouvert une discussion fort intéressante.


                                • french_car 15 octobre 2009 18:49

                                   J’ajoute que j’ai apprécié les articles que vous consacrez à la piazza Navona ou la fontaine de Trevi ou bien le Rialto tous lieux que je connais bien. Mais il ne me parait pas aberrant qu’un enseignant se cultive pendant ses loisirs et qu’il fasse bénéficier ses élèves de son savoir - c’est même un devoir il me semble ...


                                • Halman Halman 15 octobre 2009 10:15

                                  Excellent article Paul.

                                  Parfaite description de ce que l’éducation nationale a tenté de me fourrer dans le crâne dans les années 60 et 70.

                                  Je me suis revu en cours et ai réentendu mes profs de français. Ennuyeux et contradictoires à mourir. Enfermés dans leurs programmes officiels, en luttes avec leurs opinions personnelles, leurs apprentissages de la psychologie basique de l’élève, et surtout de cette pédagogie bien apprise et totalement inadaptée à la plupart des élevés.

                                  Cette salade joyeusement pimentée par leurs propres opinions personnelles politiques et leurs propres éducations expériences, on obtient des explications de textes d’un Scapin totalement impossibles à comprendre.

                                  Cette mixture comportementale rendant Molière totalement incompréhensible mais d’un Descartes qui arrive comme un sauveur salutaire dès que l’on se débarrasse des inepties délirantes des pseudos explications d’une prof mono maniaque incrustée dans une ligne de pensée poussiéreuse.

                                  Le pire des délires subjectifs personnels des profs éclatant dans les réunions de conseils de classes. Se permettant de juger que tel éleve ceci cela sans être le moins du monde capables de se remettre en questions eux mêmes.
                                  Le statut d’adulte permet comme par miracle de se croire la référence absolue et immuable, bombe atomique de suffisances et de certitudes imbéciles et meurtrières.
                                  Tant de Mozart détruits dès le collège par des profs se croyant imbus de la connaissance inaltérable.

                                  Comment voulez vous que l’élève en les écoutant fasse le tri dans ces différentes couches comportementales du profs et arrive à comprendre vraiment l’œuvre de l’écrivain ?

                                  Ils ont réussi à me donner la nausée de Molière, de l’écriture en vers, et de la ligne officielle ministérielle mais jamais du bonheur de lire d’autres auteurs.

                                  Résultat inverse de celui voulu par l’EN, au lieu de me donner gout à la littérature ils m’en ont dégouté.
                                  Alors je me suis délecté de la science bien plus compréhensible, (une formule décrit un comportement de la Nature et n’a pas besoin de la moindre interprétation. g=MmG/d² c’est g=MmG/d² et puis c’est tout. Nullement besoin d’opinion politique, éducative, de ligne officielle dans les lois de la Nature) et effet curieux, ce sont les scientifiques qui m’ont redonné gout à la littérature par leurs écrits personnels. Enfin quelque chose d’objectif et pas de subjectif. Quel soulagement de réaliser que l’on ne va pas vivre dans un monde flou et incompréhensible dont chacun a sa propre interprétation.

                                  Comme quoi, cette tentative de présentation de certains de science opposée à la littérature est totalement absurde.

                                  Résultat de ce mélange science technologie / littérature : je n’arrive plus à lire que sur écran, les ebooks, les pdf, les docs. Et je m’endors sur les mêmes livres versions papiers.

                                  Mais cette démarche là je ne la doit pas à l’EN, mais à moi même.


                                  • Paul Villach Paul Villach 15 octobre 2009 10:37

                                    @ Halman

                                    Terrible votre témoignage ! Je l’explique par une prétention de l’Institution à s’affranchir de la loi d’influence qui régit « la relation d’information » comme la loi de la pesanteur celle des corps à l’attraction terrestre.

                                    À partir de là, tout est permis ! Le formalisme le plus abscons crée une bulle spéculative où tout peut être soutenu et son contraire. On invente ce qui n’existe pas comme « le discours ou le texte informatif » ! L’expérience n’est plus l’épreuve par où passer pour s’assurer d’une représentation fidèle de la réalité. Paul Villach


                                  • french_car 15 octobre 2009 18:53

                                     Halman tout le monde se reconnaitra hélàs dans ce que vous décrivez y compris l’auteur qui n’est pas le dernier à déverser ses préjugés et écraser de son mépris le moindre contradicteur. Il n’a pas dû faire bon être son élève même si bien entendu certains en ont satistiquement réchappé.


                                  • Le péripate Le péripate 15 octobre 2009 10:19

                                    Ce qu’on peut en retenir, c’est essentiellement que si l’Éducation n’est plus que l’ombre d’elle-même, ce n’est certainement pas par manque de moyens : ceux-ci n’ont jamais été aussi importants, les budgets n’ayant jamais arrêté de gonfler.

                                    En revanche, les méthodologies, les expériences et les innovations tubulaires avec des boutons qui font pouic et des leviers qui font schplonk se sont multipliés, d’autant plus que justement, les moyens pour ceux-là n’ont jamais manqué. L’article complet de Hashtable.


                                    • docdory docdory 16 octobre 2009 15:32

                                      Cher Paul Villach 


                                      J’avoue avoir subi dans des circonstances différentes les deux systèmes d’enseignement du français :
                                      1°) pendant toute ma scolarité secondaire on m’a infligé l’enseignement du français selon Lagarde et Michard , j’en garde malheureusement une aversion que j’ai du mal à surmonter pour la littérature classique au point que je passerais facilement pour un inculte total dans le domaine. Je dois dire que les cours de français , l’explication de texte et la dissertation française ont été les pensums les plus monstrueux de ma jeunesse , mis à part les cours de gym qui s’apparentaient , eux , au supplice !
                                      2°) Arrivé au stade du pater familias , je suis confronté à l’enseignement « moderne » du français , et donc à des demandes d’aide de mes enfants pour leurs devoirs de français , et j’avoue que je ne comprends strictement rien aux questions de littérature qui sont posées à mon fils et à ma fille ( respectivement en 3ème et 5ème ) , lesquelles sont écrites dans un langage totalement sibyllin , et semblent totalement assommantes ! 
                                      Par contre, ce que je constate , c’est que l’enseignement de la grammaire et de la prononciation correcte est totalement déficient , qu’en troisième , ils n’ont jamais entendu parlé du futur antérieur ( et encore moins de l’imparfait du subjonctif ) et qu’ils ne font plus la distinction phonétique entre le « â » de pâtes et le « a »de pattes !
                                       On ne voit pas bien dans ces conditions ce qui pourrait les pousser à faire des études littéraires ....

                                      • Paul Villach Paul Villach 16 octobre 2009 16:40

                                        @ Cher Docdory

                                        Vos expériences confirment donc mon analyse.
                                        Une révision complète du cadre de l’enseignement du français devrait être opérée. Ma proposition, vous l’avez vu dans l’article, est de réorienter l’enseignement du français autour de « la notion d’information ». Je l’ai moi-même expérimenté ! Les élèves, les étudiants en redemandent !

                                        On peut rêver ! Cela ne risque pas d’arriver ! Trop de fromages à enlever, trop de mandarins vivent de ce formalisme stérile ! Trop de risques à prendre ! Alors ça va continuer comme ça jusqu’à épuisement ! Dans vingt ans, on trouvera d’autres leurres de diversion pour continuer à priver les futurs citoyens de la maîtrise de l’information. Paul Villach


                                      • french_car 16 octobre 2009 21:45

                                        @Docdory, pour une fois je ne peux que souscrire à vos propos smiley.
                                        Même vécu, même schéma.
                                        En 3eme j’ai vu des enfants complètement assomés par une liste impressionnante de qualificatifs tels que « apologue, prosopopée » ce sont les 2 seuls qui me sont restés. Ah oui, les « enjambements » comme figure poètique sans que je me souvienne précisément de quoi il retournait.
                                        Et mes 3 fils ainés comme moi-même ont subi Colomba en 3eme comme si les héritiers de Mérimée devaient en toucher les droits sur 20 générations encore.


                                      • lord_volde lord_volde 16 octobre 2009 21:59

                                        Je pose ici le post de raminagrobis qui a posté sur le dernier article de Villach qui n’a pas pris la peine de répondre à ses lecteurs. 
                                        Raminagrobis777
                                        (xxx.xxx.xxx.219) 16 octobre 11:20

                                        Mon pauvre Villach, vous êtes toujours en retard d’un train. Vous êtes un inépuisable et talentueux décrypteur de tout ce qui ne tourne pas rond dans la production de la société de pouvoir rendue par les médias à travers le prisme de la déformation journalistique. Les personnes que vous avez citées sont en effet au nombre des acolytes du système mafieux que nous avons et qui défendent mordicus le petit Naboléon de la cinquième République et de la cinquième colonne d’inspiration atlanto-sioniste. Oui, la présentation des prévenus transformés en coupables par Naboléon lui-même et ses sbires allant à sa rescousse consiste en un glissement sémantique fautif et coupable en ce sens que la loi protectrice de la présomption d’innocence fut violée autant de fois que le nombre d’intervenants.
                                        Vous êtes impayables pour nous rappeler dans dans le jargon qui vous sied bien et qui semble vous faire bander comme un taureau de corrida ce que nous savions déjà. 
                                        Le petit Doctory passera sans doute vous complimenter en y apportant sa propre pierre à l’édifice et vous lui retournerez immanquablement un petit mot joyeux en guise de coït.
                                        Merci pour ce grandiose moment de grâce que vous nous témoigner. 


                                      • Eleve d’un jour... 4 novembre 2009 17:53

                                        Bonjour,

                                        Juste un petit mot pour saluer mon prof d’il y a bien longtemps (en 3ème en 1989, je crois ?). Et je confirme, nous nous sommes bien régalé.

                                        Si je me permet un point personnel, je n’ai jamais été en L et je n’aurais jamais pu.
                                        Ce prof m’a plutôt récupéré en grave difficulté scolaire (2ème redoublement au collège), jamais eu plus de 5 ou 6 en français. Autant dire que le français n’était pas ma tasse de thé.

                                        Sur l’orthographe, même s’il a essayé, j’ai peur (et mon message le montre certainement) qu’il n’a pu faire de miracle. Mais il m’a transformé au moins sur 2 points fondamentaux :

                                        1/ L’image que j’avais du Français et son approche.
                                        Avant le Français, c’était pour moi, difficultées et souffrances (incapacité d’être lu quand on écrit, 0 en orthographe systèmatique). Caché par ses problèmes, je n’avais jamais perçu que j’adorais lire, que c’était pour moi à la fois une source d’émotion et de connaissances importantes. Même si je suis nul pour écrire, j’étais très sensible à la qualité et au style de l’écrivain. On peut être un très bon gastronome et un piêtre cuisinier. Combien de vous aime l’Opéra et chante comme une casserole ?

                                        2/ La structuration de la Réfléxion
                                        « Ce qui se conçoit bien... », si Descartes avait parfaitement raison, on a souvent oublier le reste de son ouvrage, où il exprime que la structuration de la pensée permet d’ordonner les idées, donc de mieux les comprendre. Savoir structurer, hierachiser l’information a été certainement ce qui m’a fait progresser le plus dans ma scolarité. Merci !!!

                                        3/ le controle de l’information
                                        L’apprentissage du Français est tellement complexe que certains en oublient que la langue a une fonction, qu’elle porte des messages. Le cours de Paul est aussi basé sur le sens des mots et des idées. La façon dont ils sont mis en scene et surtout pourquoi.
                                        Comprendre la notion d’emetteur d’information avec ses objectfs -avoués et non avoués, sa partialité, ses méthodes, c’est ce donner les moyens de mieux comprendre l’information. Et aujourd’hui on met en garde les enfants contre les dangers d’internet ? Tout est dans son cours, le contrôle des sources, la démarche du doute, la recherche des motivation de l’émetteur...

                                        Voilà pour mon expérience personnelle, hier rebut de l’école (orientation cycle court systèmatique). Il m’a permit de voir un autre moi, plus sapiens que manuel (sur le français du moins). Je n’aurais jamais pu faire L, les fillières informatiques avaient tant besoin de recruter qu’elles ont été moins regardantes.

                                        Aujourd’hui, j’ai un poste plus que correct dans une grande société de conseil qui ne recrute que des « grandes écoles », et je regrette souvent que mes collaborateurs n’est pas une formation plus littérraire, cela leur apporterait beaucoup. Le monde à l’envers ?

                                        Nicolas B

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