ET LES AUTRES ???
Les enseignants chercheurs des universités sont descendus dans la rue. Mieux lotis, mieux payés (et c’est bien normal), les plus médiatiques, les chercheurs, représentent 60,1 % des enseignants à l’université. Une majorité bien lotie. Ou bien mieux que les 39,9 % qui se voient fermer les portes de la recherche et se sentent un brin méprisés. Visite dans Les « bas fonds » de la fac…
Les profs du secondaire représentent 16,1 % du corps enseignant des universités. « Nous sommes méprisés par les enseignants du supérieur qui nous appellent avec condescendance « leurs collègues du Second Degré » pour marquer leur distance », affirment certains de ces profs. Ils sont composés de PRAG (pour professeur agrégé), ou de PRCE (pour professeur certifié). Ces « bourricots », comme ils se nomment entre eux, ne font pas de recherche et sont donc astreints à 384 heures de cours par an pour un agrégé, contre 192 heures pour un maître de conférence et 96 heures pour un professeur d’université. Jusqu’en licence, dans certaines universités ce sont ces agrégés et certifiés que les étudiants ont majoritairement en face d’eux. « Les profs et les maîtres de conférence se réservent les cours de master qui sont souvent rémunérés 1 heure 30 par heure de cours effectuée ».
Tout en bas de la hiérarchie sociale de l’université se nichent les vacataires. Une armée de réserve évidemment moins bien payée que les PRAG et les PRCE, sans statut et ignorée des enseignants chercheurs.
Corvéables à merci, les vacataires jouissent d’un statut de précaires parmi les précaires. « Souvent peu diplômés, mais pas systématiquement, certains attendent des postes, nous bouchons les trous dans les emplois du temps », répondent ceux que Bakchich a interrogés. « Nous sommes sur représentés dans les matières annexes. Par exemple dans les UFR de sciences dures les langues et la culture générale nous sont souvent confiées ».
« Nous travaillons le lundi et le vendredi, les jours où les enseignants-chercheurs recherchent ou partent en week-end », glissent-ils. Payés entre 40 et 20 euros nets de l’heure, ils ne sont pas mensualisés mais semestrialisés et ne touchent leur pitance qu’en février et en juillet. Évidemment ils n’ont pas droit au chômage, et ne sont pas payés pendant leurs vacances.
Que deviennent dans tout ceci, les \"PAUVRES etudiants boursiers, issus d un milieu précaire ?
Ce système d’élitisme archaïque perdure et sans qu’aucune évaluation ne pèse sur eux. Ils se disent professionnel de la recherche, mais l’ensemble des professionnels de ce pays acceptent pourtant d’être évalué ! Qui voudraient d’un médecin qui ne serait pas évalué ? D’un avocat ? D’un magistrat ? LA vérité, c’est qu’en se prétendant impliqué dans le monde du travail, et en refusant toute évaluation ceux sont eux qui insultent et qui crachent à la figure de tous les contribuables et de tout les professionnels ! Ils voudraient dénier le plus simple des principes de l’état de droit aux citoyens : le droit de tout contribuable de demander des comptes sur l’efficacité de sa contribution ! Pourquoi les enseignants chercheurs craignent-ils tant l’évaluation ?
15/10 23:28 - Gnetum
j’ai toujours du mal à vous suivre ... et à vous lire je me demande si on a bien vécu (...)
15/10 22:26 - FLORILEGE1975
"C’est donc légitimement que l’auteur pimente son article de coups de pointes sur (...)
15/10 21:47 - Maximus
Je suis on ne peut plus d’accord avec l’article. Les enseignants du supérieur sont (...)
15/10 20:20 - Daniel Roux
@ l’auteur J’aime le style enlevé et l’impertinence de l’article. (...)
15/10 19:34 - FLORILEGE1975
ET LES AUTRES ??? Les enseignants chercheurs des universités sont descendus dans la rue. (...)
15/10 18:54 - brigitte
Je crois vous avoir bien lu. Je persiste et signe : c’est ce qu’on appelle être un (...)
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