Quand on pren la mesure des sommes et des talents consacrés à l’entretien de la popularité et de l’image présidentielle, on est pris de vertige : l’homme serait-il à ce point incapable d’être présentable ou fréquentable par lui-même ?
Et si nous mettons en parallèle cet énorme travail quotidien avec la merveilleuse évolution de la courbe de popularité, nous sommes en droit de nous interroger sérieusement sur la compétence et les capacités opérationnelles de l’équipe (la bande ?) qui sévit aujourd’hui à l’Élysée.
Et tenter balourdement de détourner la discussion sur les états d’âme (tout à fait secondaires ici) de François Bayrou n’ajoutera rien et ne changera d’ailleurs pas plus à la situation ridicule dans laquelle l’électorat français s’est inconsidérément fourgué.
L’édifice sarkozyste, après seulement deux années, se fissure gravement de toutes parts, et c’est bien normal : construit avec du vent sur du sable, il ne pouvait pas faire illusion bien longtemps.
Ce pourrait être risible, mais :
- dans un monde de plus en plus dominé par des pointures comme Poutine, Hu
Jintao Chavez, Lula, Manmohan Singh et autres Ahmadinejad
- dans un monde où la toute-puissance US, malgré l’extrême talent d’Obama, a du
mal à garder le devant de la scène autrement que par la guerre,
- dans un monde en cours de se focaliser sur son centre de gravité
démographique, minéral et énergétique asiatique...
les combines financières, manip’s électorales et trafics d’influence locaux prennent une dimension dramatique.
Ce matin, pour la première fois, la colère et la déception de la France de droite s’affiche sur presque toutes les antennes, dans presque toutes les colonnes.
J’espère de tout cœur que les années Sarkozy auront été l’exemple <I>a contrario</I> de ce à quoi doit aboutir la démarche cahotante de notre société vers une authentique démocratie sincère et respectable.
Il y a encore du boulot, si je puis me permettre