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Commentaire de Samuel Moleaud

sur Sarkozy : la tentation de la guerre civile


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Samuel Moleaud 17 octobre 2009 13:49

"La guerre civile met en scène l’autre pour créer ce fantasme et s’en nourrit pour réguler des tensions internes. Mais cette guerre, comme la Commune, ou comme hier en Espagne, c’est aussi un peuple qui divorce avec l’histoire qu’on lui impose, un peuple brisé de l’intérieur. Ou une Histoire qui s’achève quand, au sein d’une même nation, deux forces sont irréconciliables : le temps des révolutions. Ou la violence d’un gang vis-à-vis du peuple« 

Attention, la révolte catalane de 1936 n’avait rien de nationaliste : elle était l’assentiment d’un peuple qui ne se reconnaissait pas dans cette Espagne monarchique. Elle a décrété l’autogestion pour que chacun puisse décider librement de son destin, sans être rattaché à une administration autoritaire. C’est après, que cela a tourné en guerre civile lorsque Franco a exalté le sentiment national pour réprimer les rebellions et prendre le pouvoir, installer sa dictature militaire, on connaît la suite.
La Commune était la révolte du peuple parisien, trahi dans la guerre prussienne par sa classe dirigeante : certes, la gauche voulait continuer la guerre car elle était nationaliste à l’époque, mais le nationalisme du 19ieme siècle est une valeur socialiste. Ce sont les républicains qui ont massacré les parisiens, en tirant profit du pacifisme en 1871 pour prendre le pouvoir...rien à voir avec un gang qui se monte contre le restant de la population.

 » L’histoire bafouille et le libéralisme n’a rien de politique ; il méprise le citoyen pour ne connaître que celui qui gagne." ...
Vous parlez certainement du libéralisme économique ?, je suis d’accord. Mais il existe aussi un libéralisme politique. Qui permet justement les libertés, la liberté d’expression, le droit du peuple à choisir ses représentants, ceux qui réellement œuvrent pour l’intérêt général, c’est à dire les valeurs qui se sont affirmées sous la III° République, loin de ce que nous subissons en sarkozie.

Sarkozy ressemble d’ailleurs plus à un dictateur aux relans de bonapartisme du second empire qu’à un dirigeant totalitaire pris de collaboration nazie Pétainiste, il ne faut pas exagérer l’Histoire même si l’un n’est pas mieux que l’autre ;)

Mais je suis d’accord avec vous sur la trame générale de votre article : si l’UMP reste dans cette ligne, et ça ne changera pas (processus européen, libéralisme économique inaliénable), des têtes tomberont. Nous sommes peut-être en 1780-85 ...sauf que notre 1789 sera bien plus violent qu’un régicide, et que la Terreur. Plutôt que la guerre, civile, meurtrière, moi je préfèrerais une bonne grève générale illimitée et pacifique.


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