L’objectif est la dépossession des individus de leur poste de travail, ceci a été engagé depuis de nombreuses années car du point de vue des directions, les sachants avaient acquis trop de pouvoir.
En effet comment refuser une augmentation à quelqu’un qui a le pouvoir sur le bon fonctionnement de l’entreprise.
Il a donc fallu agir insidieusement pour progressivement déposséder ces individus de leur pouvoir devenu trop important aux yeux des dirigeants.
C’est alors que les cabinets de consultants ont eu leurs heures de gloire, sous de multiples pretextes plus fumeux les uns que les autres, ils ont eu pour objectif de segmenter les activités de l’entreprises en des unités atomiques les plus petites possibles, et de confier chacune de ces unités à des personnes différentes.
La contrepartie de cette révolution a été que tous ces « petits boulots » étant particulièrement inintéressants, abrutissants et répétitifs, et donc que la démotivation grandit de façon exponentielle.
Pour exemple, comparer l’intérêt de concevoir, construire une voiture de A à Z, et la voir fonctionner, à l’intérêt de visser la roue arrière gauche sur 1000 voitures dans une journée (pas très bon exemple certes car celà est désormais automatisé).
Il a donc fallu en parallèle développer de nouvelles formes de management à base d’objectifs, de pression individuelle, de mise en concurrence interne pour faire fonctionner ce système.
En effet, alors que l’ancien système fonctionnait correctement de lui-même, les individus étant motivés par leur travail, le nouveau ne peut que se scléroser très vite : Consignes farfelues, parfois contradictoires venues d’en haut, tâches inintéressantes et répétitives, surcharge administrative, aucune responsabilité individuelle, ...
Il y a effectivement ensuite 3 attitudes possibles vis-à-vis de cet état de fait :
- l’acceptation bête (c’est à dire éviter de réflechir au maximum à ce qu’on est en train de faire) qui revient à la soumission, dont beaucoup s’accomodent mais qui peuvent rapidement basculer dans la 2ème catégorie. C’est de mon expérience dans cette catégorie que l’on retrouve le plus de gens.
- la tentative de compréhension des objectifs de son travail, et essayer d’en tirer une satisfaction personnelle, c’est à mon avis cette catégorie d’individus qui en arrivent aux pires extrémités.
- la résistance dans la mesure du possible, ce qui est hélas très rare et pas toujours possible, le contexte de crise n’aidant pas le soutient de cette posture dans de nombreuses entreprises
Bien sûr il y a aussi la possibilité de démission, mais qui est une fausse solution, car pire que la 3ème solution. Tant qu’à faire, autant essayer de résister si c’est pour aboutir au même résultat, au moins l’honneur sera sauf, sinon c’est l’employeur qui gagne.
Voilà c’était une petite réflexion personnelle sur le sujet, peut-être me suis-je un peu écarté du sujet central, mais à mon avis beaucoup de choses partent de là (combiné avec la pression consommatrice dont nous sommes la cible permanente, vous parlez également dans votre article).
23/10 21:09 - herbe
Allez y développez svp ... le lieu s’y prête ... Sinon comment les petits vont pouvoir (...)
22/10 14:23 - Roger Martinovsky
je pense que vous avez rien compris , il serait temps de vous reveiller mes (...)
19/10 20:32 - herbe
Cher auteur, J’ai bu comme du petit lait cet article, mais pour moi qui suit déjà acquis (...)
19/10 20:29 - Denis Szalkowski
Je crois que c’est comme cela qu’il faut voir la mise en place des systèmes « (...)
19/10 19:04 - Gorg
19/10 15:32 - PtitLudo
L’objectif est la dépossession des individus de leur poste de travail, ceci a été engagé (...)
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