Cette affaire tenait une large place dans un article, qui m’a été refusé au titre qu’il parlait aussi de la censure démocratique qui a lieu sur les commentaires d’Agoravox, car l’évaluation n’a pas eu encore lieu. Ce qui est raisonnable.
Cette affaire est un élément de réflexion sur la manière dont l’opinion est contrôlée. Le premier contrôle (dans un pays démocratique) est un contrôle par la connivence entre individus de même éducation, c’est la connivence d« habitus », selon une notion empruntée à P Bourdieu. Cette affaire illustre le second degré, quand le premier a échoué. C’est le boycott, la privation de l’accès à la source. Le troisième degré est judiciaire, comme dans le cas de Denis Robert. Généralement, dans les pays démocratiques, on ne va pas plus loin. Ce qui n’est le cas dans les pays qui intéressent Reporters Sans Frontières, assassinats, menaces, etc...
Beaucoup plus proche de nous, existe aussi le conformisme, une opinion « démocratique », où « démocratiquement », chacun s’imagine être original en désignant comme la foule le même bouc émissaire, en « lapidant » par le vote, comme le nouveau système sur Agoravox.
En résumé, il n’y a pas de solution de continuité entre le conformisme démocratique, la connivence, le boycott, le procès, la menace, l’assassinat.
Certains posts semblent justifier ce boycott par la raison d’Etat. C’est leur problème. Mais un journaliste digne de ce nom n’est pas n’importe quel pamphlétaire ou essayiste, il travaille suivant une déontologie, des règles qui ont fait leurs preuves d’efficacité et de justesse. Et le travail de Raphaelle correspondait parfaitement à ces critères.
Le Peripate.