Si vous dites à Lagarde qu’elle est la représente du milieu des Affaires en général et des banques en particulier, vous lui ferez plaisir. Ce n’est pas un scoop, son CV n’est pas secret. Elle a été choisie pour rassurer les marchés, comme on dit.
Sarko est visiblement impressionné par la classe de la dame qu’il considère comme son ministre le plus intelligent. Les mauvaises langues en tireront la conclusion qu’il ne comprend pas ce qu’elle lui explique.
Ce n’est pas une idéologue, elle ne pense qu’aux affaires. Qu’importe si les plus faibles empruntent et se surendettement, c’est leur problème. La consommation est le seul moteur de la croissance qui crachote encore, pas question de le laisser caler.
Elle ne comprend pas que l’on puisse s’intéresser aux problèmes des gueux alors que le monde des affaires est en difficulté. Elle a bonne conscience, au pire, les plus pauvres peuvent faire annuler leurs dettes aux dépends notamment des particuliers propriétaires qui ont imprudemment loué à des futurs chômeurs.
La dette de la France ne cesse de se creuser et atteindra 10 à 12% du Pib en 2014. N’importe qui s’alarmerait mais pas elle. Ce qu’elle voit, c’est les intérêts faramineux que reçoivent les banques prêteuses, (les mêmes que nous avons financé en creusant la dette). Un placement sûr qui rapporte des milliards pendant une durée illimité est une denrée rare qu’il convient de protéger.
Que les gueux s’épuisent pour servir cette rente, ne la trouble pas le moins du monde, ils sont nés pour cela.
Il y a quelques semaines, un journaliste lui a demandé son avis sur le référendum. Sa réponse n’a pas été très franche : « N’embêtons pas les Français en leur demandant tout le temps d’aller voter ». Quand on sait ce que Sarko en fait des référendum et qu’on attend toujours les décrets d’application de celui d’initiative populaire, vous pouvez traduire en clair : « Un référendum et puis quoi encore ? Pourquoi pas des élections libres pendant que vous y êtes ».