Un mot d’un élu d’une commune rurale de la région de Dourdan...
Faut pas me la raconter : en matière de gestion de collectivité territoriale, la tâche est ardue, et elle s’apprend sur le tas. Qu’un jeune homme de 23 soit conseiller municipal, c’est bien, qu’il soit conseiller général, c’est bien plus surprenant car il manquera inévitablement des connaissances nécessaires du canton, des syndicats intercommunaux, de l’expérience de terrain, des arcanes de la gestion administrative et financière.
Alors quand un redoublant de 2eme année de droit (voire un triplant) veut prendre la tête de l’EPAD, il est totalement évident qu’il n’en n’a pas la compétence. Que les représentants de l’UMP locale nous assurent de son indiscutable valeur et de sa grande intelligence ne peut pas nous surprendre : faut bien brosser le fils du chef dans le sens du poil ! De même, que les Sarko-collabos locaux se paaaaaaaaaaaament devant Jeannot ne change rien à l’affaire.
Le plus triste la dedans, c’est que la France démocratique possèdait, même en Chiraquie, la légitimité de s’exprimer sur des thèmes tels les droits de l’homme ou l’éthique (Cf. discours de Villepin sur la non participation à la guerre d’Irak). Maintenant c’est rapé ! Deux ans de Sarkozysme, où le copinage présidentiel constant avec les riches et les industriels ne peut que poser questions, où le contrôle de l’information se fait de plus en plus pressant (voir les aboiements récents du portre parole de l’UMP), et où les dérives clanique (affaire Clavier, affaireS Balkany) et familliale confèrent à notre pays le droit de postuler haut la main au rang de République Bananière.
Que 40% de mes concitoyens soient de nouveau prêts à voter pour N*@# S└½¿ me laisse pantois et - quelque peu seulement - désespéré en me faisant penser que les peuples sous dictature ont souvent une responsabilité dans ce qui leur arrive....