Un article qui rejoint un thème qui m’intéresse particulièrement : cette tendance sociale à la schizophrénie, cette incapacité grandissante à dfférencier action et représentation notamment dans tous les phénomènes contestataires. Ainsi Agoravox est-il devenu une vallée des bannis, un temple catharsis de la frustration où faits et rumeurs se mélangent pour former un tout représentatif de l’esprit contemporain : celui des médias, celui des autres. Comme si la communication était l’action.
La démocratie explique en partie cette tendance. Quand le citoyen prend au sérieux sa petite responsabilité politique donc historique, c’est souvent sans critiquer au préalable sa propre compétence sur les sujets d’envergure qu’il s’apprête à juger. Ainsi, quand il se jette dans l’agora citoyenne, est-il soumis à tous les vents, des croyances établies aux rumeurs grandissantes, et cette pollution contre laquelle il ne possède aucun masque à oxygène - l’esprit critique, notamment envers toute information indirecte - à tôt fait de faire de lui un nouvel émetteur de rumeurs et un nouveau pilier des croyances établies.
Il n’existe que deux manières d’apprendre : par les erreurs ou par l’éducation. Mais quand à l’éducation, plus que jamais, attention à quels maîtres on se voue.