"Même si on a beaucoup de respect, voire de la sympathie pour Mme Royal,
on ne peut manquer d’être frappé par une conduite d’ambitieuse,
d’arriviste, de Rastignac féminin. On fréquente les allées du pouvoir
pour en retirer des avantages, voire des privilèges. Il y faut parfois,
quand on n’est qu’une petite main dans l’équipe présidentielle, un
culot à toute épreuve pour arracher le bout de gras, et si c’est
nécessaire de la bouche d’un rival. Les adversaires de Mme Royal sont
prévenus : à voir comment elle est entrée en force dans l’arène, elle
n’est pas femme à lâcher le morceau.«
Je serais d’accord avec vous, à condition de préciser :
1) que l’ambition est indissociable de la vie politique. Tout dépend l’usage qu’on en fait.
2) que SR ne pouvait pas faire autrement pour se présenter aux électeurs, dan le cadre présidentialiste un tentinet machiste qui est le nôtre, afin de faire un usage démocratique de son ambition. Autant vouloir qu’un soldat soit pacifiste !
3) que Mitterrand, qui s’y connaissait, a compris malgré et/ou çà cause de cette insolence à qui il avait affaire et en a conclu qu’elle était la mieux placée pour conquérir ce siège contre la droite. Ce qu’elle a fait de haute lutte.
4) on verra après les régionales si les électeurs considèrent qu’elle a fait bon usage de son ambition en lui confirmant ou non un mandat conquis sans coup férir
Pourquoi, dans ces conditions, faudrait-il qu’elle lâche le morceau au profit de ses amis et/ou adversaires ? parce qu’elle est un femme ?
Parler de Rastignac qui est monté »par les femmes" est pour le moins osé, s’agissant de SR qui, que je sache, agit sans détour, ni fausse pudeur, pour la valeur de justice, y compris dans un cadre féministe, qu’elle défend mieux que beaucoup de ses adversaires.