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Accueil du site > Tribune Libre > Une scène ahurissante méconnue : Mme Royal harponnant en 1988 le président (...)

Une scène ahurissante méconnue : Mme Royal harponnant en 1988 le président Mitterrand !

On a assisté à une séquence ahurissante parmi celles qui retraçaient la carrière de Mme Ségolène Royale, au cours de l’émission « Un jour / Un destin : Ségolène Royal, les secrets d’une ambition  », présentée sur France 2 par Laurent Delahousse, mardi 20 octobre 2009. En existe-t-il même une autre de comparable qui ait jamais été ainsi filmée sur le vif ? Elle est intéressante à plus d’un titre.

Une information extorquée en pleine mise en scène présidentielle
 
D’abord, elle illustre combien « la relation d’information » n’est pas toujours maîtrisée par ses acteurs. D’une mise en scène bien ordonnée du pouvoir, pour donner de lui-même l’image d’un Olympe d’arbitrage serein au-dessus de la mêlée des intérêts, peut surgir par effraction une information extorquée ouvrant sur ses arrière-cuisines et leur graillon : « De minimis non curat praetor » dit l’adage romain ? Quelle blague ! Le président veille au contraire aux plus petites choses, bien plus qu’on ne le pense ! Qu’on en juge !
 
 On est, le 21 mai 1988, au Palais de l’Élysée où M. François Mitterrand vient d’être intronisé président de la République pour un second mandat consécutif. Une caméra officielle le suit en train de passer lentement devant une haie d’invités dont il serre tour à tour les mains, quand il est soudain interpellé ? Non, harponné par une jeune femme : c’est Mme Royal qui le presse tout à trac de faire quelque chose pour qu’elle puisse se présenter dans une circonscription aux prochaines élections qui ont lieu dans 15 jours. Il s’ensuit un échange surréaliste. Le président, mécontent, l’envoie paître : « C’est trop tard ! Vous auriez pu y pensez avant ! - Je n’ai pas pu le faire plus tôt, répond du tac au tac la postulante. - Vous avez des idées qui vous viennent bien tard, » réplique en substance le président, outré d’être ainsi sollicité en un moment aussi solennel ; et il retourne vers elle un visage réprobateur, tout en poursuivant son chemin.
 
On est manifestement en présence d’un cas assez original d’une information extorquée, surprise à l’insu et contre le gré des intéressés par un caméraman pourtant accrédité chargé de livrer l’information donnée la plus édifiante que le président souhaite offrir au peuple de la cérémonie de son intronisation. Ce genre de tractation pour l’attribution d’une circonscription électorale ne se fait jamais en public, surtout pas en pareilles circonstances, mais secrètement dans des lieux retirés à portes capitonnées et sans témoin. Qu’on puisse au moins le nier, sans crainte de démenti ! La scène est si onirique qu’on pourrait croire à un montage. Non ! Mme Royal l’a authentifiée. Le président s’est même exécuté et lui a fait attribuer la circonscription quémandée ; le candidat déjà choisi dans le département des Deux Sèvres, avec ses affiches déjà imprimées, a été prié d’accepter de devenir son suppléant ; et, en quinze jours de campagne, Mme Royal a réussi à se faire élire de justesse dans un bastion de Droite.
 
La personnalité de Mme Royal
 
Cette information éclaire crûment, en second lieu, la personnalité de Mme Royal. Elle ne l’a pas caché, mardi soir. Elle a parlé par euphémisme d’une volonté profondément ancrée en elle pour avoir l’audace d’adresser une telle demande incongrue à un président nouvellement élu au moment même de son intronisation, à quinze jours des législatives. Elle a expliqué qu’elle n’entretenait avec lui que des relations professionnelles et qu’elle n’avait trouvé aucune autre façon de le saisir du problème que dans ce face-à-face impromptu et prémédité.
 
Même si on a beaucoup de respect, voire de la sympathie pour Mme Royal, on ne peut manquer d’être frappé par une conduite d’ambitieuse, d’arriviste, de Rastignac féminin. On fréquente les allées du pouvoir pour en retirer des avantages, voire des privilèges. Il y faut parfois, quand on n’est qu’une petite main dans l’équipe présidentielle, un culot à toute épreuve pour arracher le bout de gras, et si c’est nécessaire de la bouche d’un rival. Les adversaires de Mme Royal sont prévenus : à voir comment elle est entrée en force dans l’arène, elle n’est pas femme à lâcher le morceau.
 
Lui pardonnera-t-on parce qu’elle est une femme et que le milieu politique à l’époque était une chasse gardée essentiellement masculine, à part quelques figures emblématiques comme Mme Veil et quelques autres ? Elle a, en effet, compris qu’elle n’obtiendrait rien de son entourage politique qu’elle ne l’eût arraché avec les dents de gré ou de force. 
 
Un indicateur du modeste degré atteint par la Démocratie française
 
Cette scène est enfin révélatrice du modeste degré atteint par la Démocratie française, fort peu éloigné des usages monarchiques. Les charges, les bénéfices étaient alors dispensés par le roi. La scène entre Mme Royal et le président Mitterrand rappelle le protocole à la cour de Versailles : pour solliciter une faveur ou le respect d’un droit, il fallait pouvoir, à force d’introductions faire antichambre, puis, en jouant des coudes, se trouver sur le passage du monarque, capter son attention et formuler sa demande. Un personnage de sa suite pouvait alors être chargé de s’occuper du problème.
 
Qu’est-ce qui a changé en 130 ans de République ? La nature des fonctions, mais non leur attribution qui reste une prérogative présidentielle. Ce sont plusieurs milliers de postes de hauts fonctionnaires qu’un président de la République a le pouvoir de pourvoir. Cette scène ubuesque entre Mme Royal et le président Mitterrand montre qu’il a aussi la haute main sur les candidatures de son parti à la députation et que les militants locaux n’ont qu’un droit, celui de s’y soumettre.
 
Les conditions du clientélisme sont ainsi réunies. Tout dépositaire d’une fonction, qu’elle soit dans la haute fonction publique ou qu’elle soit élective, sait qui l’a fait roitelet. Le peuple joue un rôle subalterne. Quand un président reste en poste 7, ou 5 ans renouvelables, une carrière ne peut se permettre d’attendre un tour ni de s’interrompre si longtemps. Il faut donc plaire au prince. Les relations de vassal à suzerain grippent alors et parasitent obligatoirement le fonctionnement des institutions. Inutile de chercher dans le Parlement ou dans une haute institution un quelconque contre-pouvoir. L’arbitraire a le champ libre. Comme a dit M. Montebourg par une image burlesque, une chèvre peut même être élue avec l’adoubement du prince. C’est la loi du clientélisme oligarchique !
 
Ce n’est toutefois pas le cas de Mme Royal. Elle a conquis de haute lutte un bastion de la droite en 1988. Personne ne s’y attendait, bien que la vague légitimiste qui suit ordinairement une élection présidentielle, offre davantage de chance aux soutiens du président nouvellement élu. Elle a renouvelé son exploit, en 2004, en gagnant les élections régionales en Poitou-Charente, « fief » du Premier Ministre, M. Raffarin. On comprend mieux qu’elle ait pu s’imposer ensuite comme candidate à la présidence de la République au nez des caciques du Parti Socialiste qui, écoeurés de son audace, se sont vengés comme on sait, en le lui faisant payer cher pendant et après la campagne présidentielle. Sous la grâce apparemment fragile de cette femme se cache une volonté de fer : elle a tous les culots et a appris à jouer des usages de la faune politique où elle est entrée. Sans quoi celle-ci l’aurait depuis longtemps écrasée. Paul Villach 
 
 
 

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67 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 23 octobre 2009 11:07

    Madame Royal fait, décidément, couler beaucoup d’encre ces temps ci. Soit c’est une arriviste, soit c’est une cruche, soit elle n’a aucun intérêt et elle est finie, soit une perverse accro au pouvoir, on aura vraiment tout entendu et à chaque fois que des critiques. A croire que c’est elle qui gouverne et qui est responsable de la merde dans laquelle nous sommes, étrange….. Dites moi, avez-vous lu son programme ? La connaissez vous personnellement  ? Je vais finir par croire qu’elle dérange vraiment et que c’est actuellement la seule opposante crédible ! Lâchez lui les baskets et jugez la sur ces actes, allez voir par exemple les résultats obtenu dans sa région de par sa politique et après vous aurez, peut-être, un jugement un peu plus équilibré sur la personne.


    • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 11:37

      @ Gabriel

      Je ne vois pas pourquoi vous monter sur vos grands chevaux. Cet article n’est pas à charge ! Il analyse avec rigueur une scène dont vous ne pouvez ignorer les possibles significations.
      Je n’ignore pas les grandes qualités de Mme Royal. Paul Villach


    • Nicole 23 octobre 2009 11:56

      C’est assez drôle. Je suis d’accord avec vos deux posts. J’ai apprécié le texte de Paul parce que je le trouve équilibré et pertinent, et que sa conclusion reconnait à Ségolène Royal des qualités évidentes. Et j’en ai également marre de voir ces critiques acrimonieuses que l’on voit partout, et qui loin de la noircir, elle, noircissent ceux qui les écrivent. Il me semble donc compréhensible de manifester une hyper réactivité.


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 23 octobre 2009 12:36

      bonjour gabriel,

      en fait, je suis d’accord avec toi, mais dis moi, si c’était un homme, tu penses que tu aurais la même réaction de vouloir la défendre de cette manière ? Et tu crois qu’elle a pris les mêmes égards sexués quand il a s’agit d’adversaire masculin pour elle ? regarde bien la vidéo ou elle gagne sa première campagne.

      tu peu comprendre pourquoi, a défaut de supporter, qu’elle a une personnalité clivante et pourquoi tous ceux qui sont déjà du mauvais coté d’une autorité de type féminine sont si rapidement dans le rejet de sa personne.

      amicalement, barbouse.


    • Gabriel Gabriel 23 octobre 2009 13:33

      Bonjour Mickael,

      Comme nous en avons déjà débattu entre nous, je ne prends pas la défense de Madame Royal parce que c’est une femme, cela relèverait d’une attitude sectaire complètement infondée mais je défends une personne sans cesse raillée, agressée car je trouve cette attitude suspecte et sans fondements réelles quant à la violence des attaques. Il en serait de même pour tout autres personnes en situation équivalente et ce, quelqu’en soit le sexe, la religion ou la race. Tu dois savoir que quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. Pour finir, si l’on en juge par ces actes politiques au niveau de sa région les résultats sont plutôt bons. J’ai toujours autant de plaisir à dialoguer avec toi.

      Amicalement. 


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 23 octobre 2009 14:20

      @ gabriel,

      je ne peu pas défendre la bêtise, la haine ni le reste de ce que tu dénonces, parce qu’effectivement tu as raison. Mais, une part de moi se dit que je préfère encore que la douleur réelle d’homme qui ont été malmené par le sexe physiquement faible mais judiciairement et idéologiquement fort, qu’ils se défoule lâchement sur un clavier que « courageusement » dans des passages à l’acte nettement plus conséquents.

      cela fait partie de l’équilibre, chaque autorité génère sa pression et ces blessé(e)s, et avec le pouvoir politique des femmes va ce genre de réactions, c’est organique, dommageable, mais organique.

      a bientôt. 


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 octobre 2009 03:21

      @ PV : Un petit coup de pouce a SR. Apres cette image de son site internet qui semblait sortir d’un magazine scout des années 30, il est rassurant de la voir comme un bouledogue femelle qui ne recule devant rien . Insuffisant. à mon avis, mais tout de même un rappel des espoirs qu’elle avait suscités. J’étais sous le charme. C’était en décembre 2006 



      PIerre JC Allard



    • clercobscur 23 octobre 2009 11:28

      Pendant la dernière présidentielle, Karl Zéro a sorti un film/documentaire (Sarko et Ségo sont dans un bateau) dans lequel on avait déjà pu assisté à cette scène.

      Ce film est bien évidemment un beau navet, mais il nous présente tout de même d’autres situtations cocasses du même acabit, à voir juste pour ça.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 octobre 2009 15:38

        @ clercobscur, connaissez vous cette magnifique chanson du m^me nom que le votre de Khalil Chahine ?

        @ paul, merci d’entretenir le flambeau de cette femme beaucoup décriée et de belle manière afin qu’il ne s’éteigne jamais.

        " Ce genre de tractation pour l’attribution d’une circonscription électorale ne se fait jamais en public, surtout pas en pareilles circonstances, mais secrètement dans des lieux retirés à portes capitonnées et sans témoin. « 

        Ségolène, qui n’est pas née de la dernière pluie en matière de politique sait très bien que, » secrètement dans des lieux retirés à portes capitonnées et sans témoin « il y a un doux canapé de coin, souvent un » madame de Réclamiez " et qu’il faudra y passer... Elle a donc savamment contourné l’obstacle et c’est tout à son honneur.

        Allez, encore un peu de courage et nous aurons un second tour Ségolène / Marine en 2012 !



      • monbula 23 octobre 2009 11:37

        Je vous remercie, Villach, de nous décrire Mme Royal en femme pugnace, ambitieuse et cachant une volonté de fer. Par contre , le côté Rastignac me parait douteux mais elle était jeune.

        Ambitieuse et désireuse de servir son pays : deux atouts pour être Présidente.

        Connaissant le Poitou Charentes, je dois dire qu’elle s’était bagarrée pour battre
        une vieille droite poussiéreuse. Pas facile mais elle a gagnée.
        Elle est appréciée dans sa région et aussi par beaucoup de Chefs d’entreprises.


        • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 11:43

          @ Monbula

          Je suis bien d’accord. Nous sommes en 1988. Elle ne fait qu’ entrer dans l’arène. Je prends en compte bien sûr le milieu où elle a décidé de se faire une place. Peut-on lui en vouloir sur la méthode ? Elle a forcé les barrières. J’avoue être estomaqué par la force qui l’anime. Paul Villach


        • monbula 23 octobre 2009 12:03

          Villach

          Pour la méthode, elle a fait cela à la militaire (c’est le côté qu’elle a de son père).

          Très bonne manœuvre de sa part mais maintenant, c’est une femme accomplie que l’on aime en Poitou Charentes.


        • sisyphe sisyphe 23 octobre 2009 11:49

          Je trouve beaucoup plus sain, personnellement, de la part d’un(e) militant(e), qui désire s’engager dans la voie du suffrage pour être élu(e), cette façon d’agir, directe, franche, impromptue, que les petits jeux de cabinet où se font et se défont les attributions de postes, dans des jeux de rapports d’influence, et les secrets d’alcôve.

          Après tout, à la différence, par exemple, d’une Rachida Dati, qui a frappé à toutes les portes, usé de mensonges, et essayé de jouer de toutes ses relations pour parvenir à la satisfaction de ses énormes ambitions, il y a, chez Ségolène Royal, une cohérence politique, déontologique, et une volonté clairement et ainsi publiquement exprimée ; c’est tout à son honneur.

          Quand au fait qu’elle ait de l’ambition, croyez vous qu’il n’en faut point pour arriver à être candidat à la Présidence de la République, ou ministre  ?
          Le tout c’est que cette ambition soit mise au service d’un projet politique, au service du pays, clairement exposé, et non au seul usage d’un égo dévorant, et de promesses qui n’engagent que ceux qui les croient, pour appliquer, une fois élu, une politique totalement différente de celle annoncée.
          Et que cette ambition soit accompagnée de réelles compétences éprouvées sur le terrain ; ce que Madame Royal applique, dans sa région, depuis qu’elle y est élue, et réélue, comme député, puis comme Présidente du Conseil Régional.

          Maintenant, qu’elle ait les qualités, les compétences, et le sens stratégique de devenir Présidente de la République, et, pour cela, de savoir s’appuyer sur un collectif, sans la jouer trop perso, c’est une autre histoire ; que seul l’avenir pourra écrire...


          • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 12:01

            @ Sisyphe

            Je ne suis pas loin de partager votre point de vue, compte tenu de l’actuel état de la démocratie française.
            Loin de moi de comparer Mme Royal à Mme Dati qui a fait preuve, elle, seulement de son arrivisme et de son incompétence et s’est révélée n’être que la marionnette de son maître.

            Il est certain que si Mme Royal n’avait pas « forcé le destin » en 1988, elle pouvait toujours attendre longtemps qu’on lui proposât une circonscription dans le milieu masculin du PS. Qu’on se souvienne des phrases assassines sexistes des caciques qui ont accueilli sa candidature à la présidentielle !

            Cela n’empêche pas d’espérer que, dans une autre phase supérieure de la démocratie française, l’élu ne sera pas parachuté mais issu du groupe qui le choisira. Dans quelques centaines d’années... Paul Villach



          • lefildarianne 23 octobre 2009 12:08

            Bonjour à tous
            Derrière ce visage d’ange Mme Royal prouve quelle a du caractère.
            C’est une femme et c’est tant mieux pour la cause des femmes.
            Que les « éléphants » (beaucoup d’hommes en l’ occurrence) la respectent et elle montrera ses capacités au niveau de la nation.
            Dans ce monde de chacals il est difficile de se faire une place, surtout pour une femme.
            En Poitou Charentes, elle a su convaincre.

            Bien sur, j’ai suivi cette émission. Alors peut importe la méthode, elle a des convictions qui peuvent être aussi honorables que celles des autres.
            lefildarianne


            • pissefroid pissefroid 23 octobre 2009 12:40

              Cette histoire me la rend encore plus sympathique.
              Je comprends mieux le comportement de l’appareil du ps au présidentiel.
              Les apparatchiks ont raté le virage.
              Tant pis pour ce parti.


              • cathy30 cathy30 23 octobre 2009 13:03

                Bonjour Paul Villach
                Vous ne dites pas de mal sur elle, vous analysez simplement une situation, plutot rare pour un ancien enseignant, car SR n’est vraiment pas apprécié dans l’Education nationale. Il est vrai aussi que la route pour l’enfer est pavé de bons sentiments. Mais vous avez tout à fait raison, elle sait ce qu’elle veut, elle est pugnace et on peut pas lui enlever ça.


                • FlorenceM 23 octobre 2009 13:05

                  Paul Villach,

                  Cette scène est fort connue, passée et repassée plusieurs fois avant les dernières éléctions présidentielles

                  La normalité pour ses collègues était déjà de se déchirer les bouts de gras entre eux.
                  Le protocole veut que les demandes et négociations se fassent en secret.
                  C’est après qu’elle s’est dit merde après tout pourquoi pas moi alors que les autres ne se ont pas poser cette question, en trouvant ça bien naturelle.
                  Si François Mittérrand a accepté c’etait pour tester une femme comme il a fait tester Edith Cresson et qu’il estimait qu’elle n’avait aucune chance de remporter le Poitou.
                  Donc le cadeau tenait plus du déchet empoisonné que du bout de gras.
                  Un arriviste aurait refusé un parachutage où on ne lui donnait aucune chance.

                  Je me demande ce qui vous pousse vous d’habitude très juste dans vos analyses à aller chercher la paille quand la poutre des autres les fait couler.
                  ET après on va lui reprocher de ne pas vouloir de la poutre. 
                  Couler avec le PS, un bel avenir ...

                  Nous avons vu le même documentaire pourtant.
                  On devait échanger nos prismes.
                  « ambitieuse arriviste...capable de tous les culots » vous dites
                  comme je l’ai écrit ds un autre commentaire
                  quand on a été obligé de se battre comme elle ou Rama Yade pour la survie de sa mère
                  contre un destin tracé et odieux en tant que femme ds certains milieux
                  on n’a pas le choix d’avoir du culot ou pas, on est obligé si on veut respirer un minimum là où les autres hommes et politiques n’ont eu aucun effort à faire.
                  A côté le reste est une d’une grande facilité
                  Je crois que les hommes (certains) ont un peu de mal à comprendre ce genre de choses évidentes pour des filles issues d’un milieu pauvre ou catho rigide ou en tout cas pas favorisé et que rien ni personne n’attendait là où elles sont aujourd’hui.
                  Alors on cherche des raisosn extéreiures ou psychopathologiques.
                  Si Obama était une femme, je n’ose imaginer comment ses qualités seraient transformées en tares.
                  Quand on est obligé de se battre jeune pour manger étudier avoir un toit et se débarasser d’une autorité paternelle abusive, on reste sur sa lancée avec sa détermination, son énergie et l’envie de bénéficier du meme droit que les autres.
                  faut juste le demander encore trop souvent 2 fois plus fort quand on est une femme.

                  Au début de mes 20 ans je me suis retrouvée dans des situations (pour bosser dans un labophoto pro) à entendre : « non on ne prend pas de filles », je vous assure qu’il faut en vouloir pour convaincre que oui si je suis capable et ça va pas foutre le bordel pour autant.
                  A vivre ça vous fout les crocs pour longtemps, à l’entendre intellectuellement c’est pas la même chose, c’est comme le racisme quand on n’en ai pas victime soi -même.

                  Pour la petite histoire , la première à qui on a refusé a essayé d’argumenter intellectuellement et est repartie bredouille
                  La seconde a dit : c’est bien simple, si c’est ça c’est une gifle que vous allez prendre.
                  Et là le chef qui était balaise et la cops menue ça l’a fait réfléchir parce que la colère s’incarnait
                  et oui le culot de la fourmi qui menace le tout puissant ça peut faire douter le puissant.
                  C’etait dans les années 88 ! au meme moment Sego decidait de trancher ds le protocole pour avoir sa chance.
                  Je viens de m’apercevoir de la correspondance.

                  A l’école personne n’a dit attention les filles si vous voulez le même travail que votre copain de classe, apprenez la boxe.
                  On se retrouve dans des situations inédites, injustes incompréhensibles, sans mode d’emploi ni exemple et après on nous reproche de ne pas mettre de gants, de ne pas respecter les usages et les manières.
                  Quand l’usage est réservé aux hommes. La liberté se fait pas avec des s’il vous plait maitre 
                  Mais souvent en court-circuitant les usages.
                  Ce temps devrait appartenir au passé, il fait parti de mon vécu (j’ai 45 ans)
                  il m’a donné des réflexes et de la détermination.
                  Et d’y regarder à 2 fois quand on traire une femme d’ambitieuse et d’arriviste prete à tout.

                  C’est pour ça que sans être pro-Ségo , la chasse à la sorcière, on l’identifie de loin.


                  • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 14:14

                    @ Florence M

                    Mon article, encore une fois, n’est pas à charge. J’analyse une situation et j’explique le comportement de Mme Royal par le milieu auquel elle a dû faire face. Voyez ma dernière phrase.
                    Paul Villach


                  • Internaute Internaute 23 octobre 2009 13:16

                    Cet article m’étonne de vous. On dirait que vous découvrez la Lune.

                    SR connait les règles du jeu politique et elle a trés bien joué sa partie. On ne peut qu’être admiratif. Le comportement népotique et clientéliste se retrouve absolument partout. C’est le mécanisme de base de toute organisation pyramidale. Même aux USA, quand les démocrates (ou l’inverse) gagnent la Maison Blanche tout le personnel admnistratif est remplacé, y compris les petites mains.

                    Dans les sociétés privées, ce sont les directeurs du « staff » (fonctionnels) qui ont les bonnes places au détriment des directeurs du « line » (opérationnels). Etre proche (mesuré en mètres) du pouvoir est le meilleur moyen de réussir sa carrière. C’est la différence entre la noblesse de robe et la noblesse d’armes.

                    Si elle était de droite je voterais surement pour elle.

                    La meilleure façon de réduire les effets pervers que vous citez est de limiter le nombre de charges. Dans ce sens, Sarkozy a tout à fait raison de diviser par deux le nombre d’élus. J’espère qu’il aura le courage de faire la même chose pour les députés et les sénateurs.


                    • monbula 23 octobre 2009 14:09

                      Madame Merkel qui a largement fait ses preuves est très appréciée en Russie :

                      Directe, franche et intuitive ( l’intuition féminine est plus fiable que la masculine), cette dernière fait des ravages en Russie. Partenariat commercial très musclé.

                      Ségolène Royal a ces qualités : Directe, franche et intuitive. Elle commence à être connue en Russie et certainement plus désirée que Sarkosy considéré comme clown. On perd des marchés avec ce guignol.

                      Les français sont en retard sur la reconnaissance des qualités féminines.

                      Une femme en France qui est directe, franche et intuitive est toujours perçue
                      comme une effrontée...

                      Monbula, un homme.


                      • bionet bionet 23 octobre 2009 14:35

                        Je suis totalement d’accord avec vous.


                      • bionet bionet 23 octobre 2009 14:30

                        Pourquoi tant de mots pour parler de choses de la vie aussi simple ????
                        Ha oui, faire semblant de s’offusquer pour justifier ce que l’on va dire, autrement dit parler pour ne rien dire, un sport très développé en France.


                        • ddacoudre ddacoudre 23 octobre 2009 14:40

                          bonjour villach

                          j’étais encore au ps à cette époque et cela n’avait pas fait de vagues au sein du parti, car toutes les discutions tournaient sur l’ouverture du parti au centre et à la population civile seule garante d’une réélection du président et le virage vers la reconnaissance de la loi du marché.

                          avec le recul l’abandon de « l’idéal socialiste » à nourri le lit des ambitions personnelles puisqu’il n’était plus nécessaire d’être un candidat de conviction, mais de disposer d’un faire valoir technocratique et d’une bonne dose de culot pour se présenter comme le manager compétant de l’entreprise France.

                          je pense que ton article très bon ne marque pas assez la différence qu’il y a avec la nécessité d’être ambitieux pour réussir à occuper des fonctions même de convictions, sans quoi nous ne pourrions exécuter le travail d’exigence que la vie militante réclame, et ceux qui ont assez d’ambition et de culot pour satisfaire leur arrivisme. catégorie à laquelle appartient madame Royal. cela n’empêche pas éventuellement d’être compétant et efficace, mais l’on comprend alors que pour durer, le seul l’enjeu demeure surfer sur la vague qui vous conserve cet arrivisme , et s’il faut leurrer manipuler tromper pour se faire, ces gens là non aucune hésitation, et ils sont prêts à faire fi de tout même de la démocratie qui les a porté.

                          ceci dit, tu nous dis en substance qu’elle sera candidate en 2012, je ne suis plus trop au fait des activités du PS, mais je pense que même si elle n’est pas choisi par les adhérents à la candidature elle se présentera sous l’égide de « désir d’avenir ».

                          nous auront franchi un pas de plus vers le monarchisme présidentiel dont l’élection présidentielle accessible à tous laisser entendre qu’il pourrait exister un être salvateur.
                          nous l’avons eu en la personne de notre président, et à mis mandat il n’aura réussi qu’a réduire la liberté des citoyens avec leur aveugle assentiment au nom d’un « sécuritarisme » à outrance qui ne nous entrainera que vers l’intolèrance, l’opposé même de l’idéal libéral.

                          cordialement.


                          • monbula 23 octobre 2009 15:07

                            ddacoudre
                            nous auront franchi un pas de plus vers le monarchisme présidentiel dont l’élection présidentielle accessible à tous laisser entendre qu’il pourrait exister un être salvateur.
                            Etre salvateur, Sarkosy, vous y allez fort. Sa campagne électorale a consisté à pratiquer du clientélisme. Aucun esprit rassembleur.

                            A l’époque, des Chefs d’entreprise comme moi même ont voté pour Royal alors que des ouvriers ont préféré Sarkosy. Amusant, non.
                            De Gaulle fut salvateur pour la France et cette dernière aime à fonctionner avec des coups de génie.
                            Quant à la dérive monarchiste, c’est le fait de Sarkosy et le prochain Président n’est pas obligé de faire de même.


                          • ddacoudre ddacoudre 23 octobre 2009 22:49

                            bonjour monbula

                            je voulais seulement dire que l’élection présidentielle, laisse penser qu’un un individus seul peut diriger les affaires d’un pays, ce qui est faux, ce qui n’a pas empêché le peuple de penser trouver l’être salvateur qui peut s’occuper des affaires de chacun. ce dont se flatte le président en disant qu’il est sur le terrain, ce qui n’est qu’un leurre médiatique qu’il pratique plus que d’autres.

                            cordialement.


                          • Monzoeil Monzoeil 23 octobre 2009 14:40

                            quand on voit tout ces cire-pompes attendre avec béatitude le passage du roi soleil on se dit qu’on a pas encore assez cramé de chateaux !
                            http://monzoeil.over-blog.com/


                            • monbula 23 octobre 2009 15:13

                              Chantecler
                              Je suis persuadé qu’elle est une bonne conseillère régionale ,qu’elle a les qualités pour se trouver à l’assemblée nationale ...

                              En premier lieu,elle est Présidente du Conseil Régional Poitou Charentes, c’est comme une petite France.. Alors, elle a les qualités requises pour diriger une grande France.



                            • Blacksmith 23 octobre 2009 15:20

                              L’info n’est pas toute fraiche et a notamment été ressortie par Sarko et sa bande pendant la derniere campagne présidentielle.
                              Personne ne dit que Ségo est une enfant de choeur et son comportement illustre au-dela de sa personne l’arrivisme politique dans toute sa splendeur.
                              C’est triste a dire, mais helas c’est tout de meme ce genre de comportement qui fait un candidat (pour une cantonale ou une présidentielle).
                              Jospin n’aurait pas eu cette indécence, mais Jospin ne sera jamais président. Ségo peut encore y rever...


                              • BA 23 octobre 2009 15:21

                                Que les gouvernements aient le courage de dire la vérité aux Européens.

                                Voici la conclusion de la dernière étude de Natixis (page 12) :

                                Synthèse : quelle politique publique face à cette situation ?

                                Les gouvernements, au lieu d’annoncer une reprise cyclique normale, feraient mieux d’expliquer les difficultés :
                                • pertes irréversibles d’emplois sans, pour l’instant, la capacité à créer de nouveaux emplois en nombre suffisant ;
                                • contraction du commerce mondial et, pour la zone euro, risque d’appréciation de l’euro ;
                                • impossibilité de redémarrer le modèle de croissance soutenue par l’endettement ;
                                • nécessité, dans le futur, de passer à des politiques budgétaires restrictives ;
                                • accélération des délocalisations ;
                                • déformation du partage des revenus au détriment des salariés.

                                La réponse efficace à long terme consiste à créer des emplois nouveaux dans les secteurs pour lesquels les pays ont un avantage comparatif, mais il s’agit de politiques de long terme (innovation, développement des PME, réindustrialisation) dont l’efficacité est de plus incertaine.

                                A court-moyen terme, il faut malheureusement prendre acte de ce que le niveau de production et de revenu des pays européens va être durablement réduit (graphique 28).

                                Ceci implique de recalibrer les économies en fonction de ce nouveau niveau d’activité, d’où, inévitablement, réduction en conséquence des salaires, des dépenses publiques.

                                http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=49177

                                En clair : Natixis prépare les esprits à un triple effondrement.

                                Natixis prépare le terrain pour :

                                1- l’effondrement du nombre de fonctionnaires recrutés
                                2- l’effondrement des dépenses publiques
                                3- l’effondrement des salaires.

                                Comment le peuple français va-t-il réagir à ce triple-choc ?

                                Les années qui viennent seront sanglantes.


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 octobre 2009 15:29

                                  "Même si on a beaucoup de respect, voire de la sympathie pour Mme Royal, on ne peut manquer d’être frappé par une conduite d’ambitieuse, d’arriviste, de Rastignac féminin. On fréquente les allées du pouvoir pour en retirer des avantages, voire des privilèges. Il y faut parfois, quand on n’est qu’une petite main dans l’équipe présidentielle, un culot à toute épreuve pour arracher le bout de gras, et si c’est nécessaire de la bouche d’un rival. Les adversaires de Mme Royal sont prévenus : à voir comment elle est entrée en force dans l’arène, elle n’est pas femme à lâcher le morceau.« 

                                  Je serais d’accord avec vous, à condition de préciser :
                                  1) que l’ambition est indissociable de la vie politique. Tout dépend l’usage qu’on en fait.
                                  2) que SR ne pouvait pas faire autrement pour se présenter aux électeurs, dan le cadre présidentialiste un tentinet machiste qui est le nôtre, afin de faire un usage démocratique de son ambition. Autant vouloir qu’un soldat soit pacifiste !
                                  3) que Mitterrand, qui s’y connaissait, a compris malgré et/ou çà cause de cette insolence à qui il avait affaire et en a conclu qu’elle était la mieux placée pour conquérir ce siège contre la droite. Ce qu’elle a fait de haute lutte.
                                  4) on verra après les régionales si les électeurs considèrent qu’elle a fait bon usage de son ambition en lui confirmant ou non un mandat conquis sans coup férir

                                  Pourquoi, dans ces conditions, faudrait-il qu’elle lâche le morceau au profit de ses amis et/ou adversaires ? parce qu’elle est un femme ?

                                  Parler de Rastignac qui est monté »par les femmes" est pour le moins osé, s’agissant de SR qui, que je sache, agit sans détour, ni fausse pudeur, pour la valeur de justice, y compris dans un cadre féministe, qu’elle défend mieux que beaucoup de ses adversaires.


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 octobre 2009 15:30

                                    de l’usage, avec mes excuses...


                                  • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 17:09

                                    @ Sylvain Reboul

                                    Mais il me semble que vous reformulez ce que j’analyse. Paul Villach


                                  • ddacoudre ddacoudre 23 octobre 2009 23:24

                                    bonjour sylvain

                                    toujours défenseur de Ségo, ce n’est pas un reproche,la seule chose qui me désole c’est penser trouver une solution à nos problèmes dans le type de programme qui fait le lit aux évènements qui créaient nos maux. j’aurais préféré qu’elle s’explose la tête en sortant des sentiers sans issus, et trouver dans les événement qui se mettent en place, un futur à inventer en rupture avec ce système capitalisme qui à besoin d’une éthique existentielle pour devenir adulte.
                                    pour cela il ne faut pas faire croire aux citoyens qu’une fois élu l’on peut changer les choses alors que le pouvoir a échappé depuis longtemps aux politiques qui sont devenus les vassaux des oligarchies marchandes. et si tu avais raison d’espérer en elle et qu’elle soit en mesure de renouer avec la fraternité et la solidarité, ceux là mêmes qui l’auraient élu pour cela la coulerait, comme ils ont coulé par leur égoïsme exacerbé la victoire du socialisme de 82. je ne dis pas ceci par nostalgie, mais parce que où l’on suit la dominance qui dirige le monde où l’on péri. lutter contre ne permet pas d’occuper un pouvoir ou l’on y perdra sa crédibilité en étant soumis à la puissance de la dominance.

                                    c’est le choix cornélienne du PS, ou il essai de préparer une nouvelle société qui se fera jour avec ou sans lui ou il courbe l’échine face aux dominants et gère avec force leurre et manipulation comme le fait notre actuel président les affaires courantes.

                                    si sont arrivisme la pousse à élaborer le monde de demain qui se façonne, alors cela devient une qualité. mais il faut être lucide l’on ne peut le faire actuellement en accédant au pouvoir.

                                    cordialement.


                                  • pigripi pigripi 23 octobre 2009 15:44

                                    Je pense que Ségo est l’unique personnage politique intéressant de notre galaxie politique lamentable.

                                    Elle a eu raison d’avoir le culot de s’adresser directement au président quand elle en a eu l’opportunité. J’aurai fait de même et, d’ailleurs, en d’autres circonstances professionnelles, je l’ai fait et j’ai reçu une baffe de mépris avec comportement misogyne à l’appui comme si j’avais été une pute racolant un directeur, lequel d’ailleurs devint célèbre à travers une vidéo de surveillance où on le voyait batifoler dans sa bagnole avec une collaboratrice ....C’est sans doute toute l’utilité qu’il trouvait aux femmes comme tant de ses semblables...

                                    Il a été fait un parallèle entre l’avalanche de misogynie tombée sur Ségo comme celle Tombée sur Hillary Clinton.

                                    Il ne suffit pas d’être femme pour faire mieux qu’un homme mais certaines femmes, et Ségo en est un exemple, sont capables de synthétiser les qualités masculines et féminines, une gageure.

                                    Quels que soient les défauts de Ségo, il eut été extraordinaire, révolutionnaire, fantastique que nous ayons une femme à la tête du payx à laquelle les petites fille auraient pu s’identifier et rêver de devenir présidente au lieu de top model, chanteuse, star des écrans du X ou boniche.

                                    Nous avons loupé la chance de donner aux petites filles un modèle positif pour se projeter dans le future.

                                    Et tout ça pour donner le pouvoir à un despote incompétent, un faiseur, un empereur sans empire, un menteur, un drogué, un manipulateur, un homme marié trois fois et draguant les journalistes (Ferrari entre autres qui l’interviex objectivement c’est sûr) pour être dans les petits paiers des médias amis (Dassault, Hersant, Bolloré, Lagardère, Bouygues...)

                                    Non seulement Sarko n’est pas un modèle pour les petits garçons, mais il n’est pas un modèle de compagnon positif pour les petites filles et une honte pour la France !


                                    • bluelight 23 octobre 2009 16:22

                                      Ce président fait honte aux hommes, et cette Carla fait honte aux femmes, c’est une courtisane .


                                    • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 20:04

                                      @ Chanteclerc

                                      Ne vous excusez pas ! Ce que vous écrivez, m’intéresse et j’y souscris volontiers. PV


                                    • sisyphe sisyphe 25 octobre 2009 05:41

                                      D’accord avec Chantecler pour n’accorder aucun crédit au PS pour REELLEMENT changer la situation.

                                      La seule chose qui pourrait y aboutir, est, je ne le répèterai jamais assez, une cruciale REFORME MONETAIRE, retirant le pouvoir de création monétaire aux banques et organismes privés, et le confiant aux états, ou à un organisme central, sous tutelle des états et des citoyens, qui distribuerait l’argent créé aux états selon leurs besoins (budgets, investissements, grands travaux, services publics, santé, etc....), et le PRETERAIT éventuellement aux banques et organismes privés, AVEC INTERETS conséquents.
                                      Dissociation des banques de dépôt et des banques d’affaires
                                      Seul moyen d’empêcher les banques et les fonds spéculatifs de jouer à la roulette au détriment des citoyens, et au seul profit d’une minorité qui se gave, quoiqu’il arrive, puisque quand les banques sont en faillite, ce sont les états qui les renflouent.

                                      Ainsi, les dettes des états seraient effacées, et ils pourraient, au contraire, retirer des bénéfices de l’argent prêté aux banques et aux fonds spéculatifs, pour financer, partout, les services publics nécessaires au bien-être et à la santé, au logement, au travail, des citoyens.

                                      Exactement l’inverse de la politique actuelle de la Banque Mondiale, de l’OMC, du FMI, qui, en échange de fonds, obligent à la destruction systématique de tous les services sociaux des pays concernés.

                                      Sans cette réforme monétaire, rien ne changera qu’à la marge ; une marge de plus en plus envahie par tl’immense foule des laissés pour compte du système capitaliste libéral mortifère.

                                      Je ne sache pas que le PS ait jamais seulement envisagé cette SEULE SOLUTION possible au rétablissement de la justice économique, fiscale, politiqie, sociétale.

                                      Il y a pourtant plus qu’urgence.

                                      Quelqes références :
                                      - ftp://ungaro.u-bourgogne.fr/figuera/e2002-01.pdf

                                      La Cnuced milite pour une réforme du système monétaire et financier international
                                      Crise financière (14) : réforme du système monétaire international

                                    • Paul Villach Paul Villach 25 octobre 2009 18:34

                                      @ Sisyphe

                                      Je crois que vous reprenez certaines propositions de Frédéric Lordon, dans « La crise de trop » dont j’ai rendu compte récemment. Elles sont, je l’avoue, intéressantes. Mais quelle révolution ! Paul Villach


                                    • docdory docdory 23 octobre 2009 16:23

                                      Cher Paul Villach


                                      Tout ceci semble confirmer la nécessité d’un passage à une sixième République . La cinquième République était bien adaptée à quelqu’un de l’envergure morale de De Gaulle, mais cette monarchie présidentielle devient vraiment obsolète et écoeurante .
                                      Il faut, dans l’hypothèse d’une sixième République, réduire les pouvoirs du Président ( qui devraient être toutefois être conservés en ce qui concerne la politique étrangère et la défense nationale ) et renforcer ceux du parlement, le Premier Ministre, en particulier, devrait être nommé par le parlement, comme dans nombre d’autres démocraties européennes , avec une possibilité de révocation par le Président , dans une certaine limite.

                                      • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 17:15

                                        @ Cher Docdory

                                        Le problème de cette 5ème République est tout de même le clientélisme ! PV


                                      • brieli67 23 octobre 2009 16:43

                                        STORY TELLING 


                                        En 1983, elle trouve sa première implantation locale d’élue en devenant conseillère municipale d’opposition en Normandie, dans le secteur où habite sa mère. Mais Louis Mexandeau, député de Caen lui refuse une place sur sa liste aux élections législatives de 1986, qui se font à la proportionnelle. Dès 1988 elle gagne une circonscription des Deux-Sèvres historiquement ancrée à droite. Elle a depuis été réélue à ce poste à chaque élection, et en a démissionné deux fois, pour occuper des fonctions ministérielles. Elle n’est cependant pas parvenue à devenir maire, sa dernière tentative datant de 1995, où elle obtient l’investiture du Parti socialiste pour l’élection à Niort, mais échoue face au maire socialiste sortant Bernard Bellec qui avait refusé de se retirer.


                                        aux fans transis de Ségo i.e. style « roule sa boule », loin des « sections » des militants de base :

                                        cocasse ses amourettes avec le napo_léonien Galouzeau (de V.) sous le ciel de Paris

                                        et BOURDIEU

                                        In der Kürze liegt die Wuerze, camarade Réboul :

                                        Allo Allo aux abonnés absents !! 
                                        Evoquez nous : 
                                        Lang et Attali et Loulou Schweizer dans sa vie, « Transcourants », « Club Témoin » , « comité 21 »

                                        ah ! Madame Jean_Louis Brochen à la ville, soeur siamoise, de la même écurie !!

                                        • G.BORDES 23 octobre 2009 18:33

                                          Après de brèves recherches, je n’ai pas trouvé la séquence en question.

                                          Si Paul Villach ou un lecteur de l’article pouvait poster une adresse où elle est visible....

                                          Je préfère pour l’instant ne pas commenter tant que je n’ai pas vu les images de cette scène.


                                          • Paul Villach Paul Villach 23 octobre 2009 19:19

                                            @ G. Bordes

                                            Je suis malheureusement incapable de vous donner la référence. Je ne peux que vous renvoyer à l’émission de France 2 que je cite en début d’article. La séquence est incontestable. Comme je l’ai dit, Mme Royal l’a authentifiée. Paul Villach


                                            • karpediem karpediem 23 octobre 2009 19:25

                                              à défaut de trouver l’intégrale,
                                              http://www.dailymotion.com/video/xavtkq_un-jour-un-destin-linterview-de-seg_news
                                               
                                              = au bout 7’ 20’’ s’en trouve un extrait suffisant

                                              Merci à l’auteur Paul Villach .... et que FlorenceM ou autres pédants nous excusent de ne point avoir su jusqu’à mardi soir soir ce truc politicien fort intéressant.


                                              • karpediem karpediem 23 octobre 2009 21:38

                                                ce fut laborieux, mais voilà mieux ;
                                                à peine plus long mais réeellement suffisant j’espère :

                                                http://www.dailymotion.com/video/x228le_interpellation-de-mmitterrand-par-s_politics


                                              • paul 23 octobre 2009 20:57

                                                Cet article au titre très accrocheur au sujet d’une péripétie survenue il y a 21 ans ,ne nous apprend strictement rien .
                                                Après le documentaire du style saga sur A2 le 20/10 , on peut se demander si le but n’est pas
                                                de continuer à faire exister l’ex-future candidate, qui essaye de surnager, seule,dans le naufrage
                                                de son parti .Mais est ce bien son parti ? Quelle gauche, celle de Blair ou de DSK ? non merci.
                                                Dans la crise politique actuelle, relancer les débats stériles de 2007 est bien futile .


                                                • karpediem karpediem 23 octobre 2009 21:36

                                                  ce fut laborieux ... mis voilà un peu mieux ...
                                                  à peine plus long mais réellement suffisant pour le coup :
                                                  http://www.dailymotion.com/video/x228le_interpellation-de-mmitterrand-par-s_politics 


                                                  • Atlantis Atlantis 23 octobre 2009 22:06

                                                    l’alter égo de sarko, son mirroir féminin.


                                                    • Yohan Yohan 23 octobre 2009 23:31

                                                      C’est pas très nouveau. On a vu cette scène plusieurs fois à l’époque de son 1er ministère. Elle a toujours eu les dents longues et elle sait ce qu’elle veut. Un peu comme la plupart des politiques mais elle, elle est du bois dont on fait un présidentiable, un cran d’envie au dessus


                                                      • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 24 octobre 2009 01:16

                                                        On a déjà vu cinquante fois cette séquence à la télé, je ne vois vraiment pas ce qu’elle a de méconnue.
                                                        On a bien du la voir au moins dix fois au moment de la campagne de 2007.
                                                        Y’en a encore qui cherchent du « sensationnel » là où il n’y en a pas....
                                                        Mais bon, ça les occupe sûrement !

                                                        jf.


                                                        • Prometheus Jeremy971 24 octobre 2009 06:36

                                                          Une politicienne qui fait de la politique !!! Woaa Je suis émerveillé ! Mais moi j’ai une question est-ce que Ségolène Royal n’est pas de la famille à Miterrand pour obtenir tout ce qu’elle demande à la Jean Sarkozy ?


                                                          • Le péripate Le péripate 25 octobre 2009 06:28

                                                            « .... il est clair que le pouvoir n’appartient jamais qu’à ceux qui le demandent, et ainsi se désignent eux-mêmes comme dignes de l’exercer. On n’a point vu que le peuple aille jamais chercher le sage et le juste pour l’élever au plus haut poste... Et, au contraire, d’éclatantes expériences font voir que les méchants gouvernent partout. »
                                                            Alain, Propos sur les pouvoirs


                                                            • sisyphe sisyphe 25 octobre 2009 09:28

                                                              Tiens !
                                                              Entièrement d’accord avec cette citation d’Alain du péripate.

                                                              Et donc sur ceux qui gouvernent, actuellement, et dans le monde entier : les banksters et autres maîtres des finances et des fonds spéculatifs.
                                                              Cette crise l’a d’ailleurs parfaitement démontré, quand on a vu tous les gouvernants, venant comme des petits commis contrits, renflouer à coups de centaines de milliards, les responsables de la crise, pour leur permettre de continuer leur petit casino...

                                                              Effectivement, tous ceux-là, on n’ a jamais vu que « le peuple aille jamais les chercher » ; bien trop malins et organisés pour aller jamais se présenter à un quelconque suffrage ; ils se cooptent entre eux, comme toutes les mafias...


                                                            • Le péripate Le péripate 25 octobre 2009 10:23

                                                              Et alors ! Ca t’aurait foulé le poignet de me plusser ! smiley  smiley

                                                              Bon, mon intention était à la fois plus particulière au cas de Mme Royal, et plus générale sur tous les pouvoirs, sans s’arrêter aux « banksters », dont l’industrie est réglée par le Pouvoir.


                                                            • sisyphe sisyphe 25 octobre 2009 11:21

                                                              Eh bien mais, bien qu’évidemment, je ne suis pas du tout d’accord sur la « destination » primale de cette citation, j’ai plussé, péripate.



                                                              • Orélien Péréol Aurélien Péréol 25 octobre 2009 10:09

                                                                dur dur d’être démocrate
                                                                http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/dur-dur-d-etre-democrate-63669

                                                                C’est sûr que ce qui compte le plus, ce n’est pas le choix par le peuple entre les candidats mais le chemin informel qui permet à quelqu’un de se présenter. Cependant, le peuple ne joue pas un rôle subalterne. Cet adjectif est méprisant, il me semble que c’est involontaire. Il est faux aussi.
                                                                D’abord, des femmes ou des hommes du peuple arrivent à se placer dans les partis... syndicats (voir Bérégovoy, Lulla...) même s’ils sont handicapés socialement comme on disait et ce mot me parait très juste. Ensuite, les partis sont contraints de tenir compte du peuple (du vote) et ne peuvent présenter tout à fait qui ils veulent. Et il faut cependant placer des candidats dans les circonscriptions perdues d’avance...
                                                                Par rapport à la circonscription des Deux-Sèvres dont elle a eu la candidature, et le siège contre toute attente, il me semble que vous ne savez pas si le Président s’est « exécuté ». Il a peut-être voulu l’envoyer au casse-pipe et lui rajouter une casserole. Je n’en sais rien non plus, j’émets juste une autre hypothèse que la vôtre. Il y a aussi de la chance, de la malchance, tout ne vient pas de la volonté, même pour Mitterand ou pour Royale.

                                                                Il s’agit effectivement d’une scène d’Ancien Régime contraire à la vertu qu’implique la Démocratie...
                                                                Ce problème existe à tous les niveaux. Avec les mêmes diplômes, les enfants d’employés ou d’ouvriers font des carrières très inférieures à celles des enfants de profs ou d’ingénieurs... Et ce n’est pas l’action d’un système (au sens où ça se ferait tout seul, qu’on ne puisse ni l’empêcher, ni le contrarier...)





                                                                Le président s’est même exécuté et lui a fait attribuer la circonscription quémandée ; le candidat déjà choisi dans le département des Deux Sèvres, avec ses affiches déjà imprimées, a été prié d’accepter de devenir son suppléant ; et, en quinze jours de campagne, Mme Royal a réussi à se faire élire de justesse dans un bastion de Droite.


                                                                • Orélien Péréol Aurélien Péréol 25 octobre 2009 10:12

                                                                  Y a eu un petit bug. Mon message précedent s’érrête à « contrarier...) »


                                                                  J’avais copié un passage du texte de Paul Villach pour l’avoir sous les yeux : « Le président s’est même exécuté et lui a fait attribuer la circonscription quémandée ; le candidat déjà choisi dans le département des Deux Sèvres, avec ses affiches déjà imprimées, a été prié d’accepter de devenir son suppléant ; et, en quinze jours de campagne, Mme Royal a réussi à se faire élire de justesse dans un bastion de Droite. »
                                                                  A la suite d’une fausse manioeuvre, il est resté collé là, comme une bernique sur son rocher (lol)


                                                                  • Danielle2 25 octobre 2009 15:46

                                                                    Il y a longtemps que cette séquence est connue - quel mal y a-t-il - elle a bien fait, au moins tout le monde est au courant de sa façon de faire - directe - sans détours - c’est mieux que la magouille à laquelle on est habitué -


                                                                    • kiouty 26 octobre 2009 08:03

                                                                      Bah, tant qu’elle n’avait pas réclamé la tete de l’EPAD...


                                                                      • la fee viviane 27 octobre 2009 15:35

                                                                        cette scène est culte pour ceux qui connaissent bien Mme Royal ! elle montre en effet une ambition, mais aussi une volonté franche et honnete d’arriver par son propre travail et c’est pour quoi elle s’autorise à parler au président en personne et devant témoins !! Qui, aujourd’hui comme hier a eu une audace pareille ? Ce n’est pas une magouilleuse d’ailleurs je suis étonnée de voir vos commentaires, habitués d’agora, ils sont indulgents et sincères pour une fois !! Si calmos veut se calmer sur ségolène, il peut me joindre au 06 86 74 64 12, lorsqu’on a rien à proposer on la ferme. Le programme de mme Royal est disponible depuis un moment, il est résumé dans la motion E déposée au congrès de reims et arrivée première aux votes des militants.


                                                                        • FlorenceM 28 octobre 2009 17:41

                                                                          @Paul Villach

                                                                          Une analyse ? Soit.
                                                                          Le titre raccoleur maintient votre article en tête de gondole. 
                                                                          « Méconnue et ahurissante » la scène ??? y’a un peu tromperie sur la marchandise, vous ne croyez pas ? M’est avis que la majorité de vos articles sont autrement éclairant.

                                                                          Vous avez donc découvert après tout le monde une singularité ? et non une addition de caricature médias ; Enfin que derrière tout ce qui a pu être dit dans tous les sens restait une force humaine pas si insignifiante ?
                                                                          La belle affaire !

                                                                          • Paul Villach Paul Villach 28 octobre 2009 18:15

                                                                            @ FlorenceM

                                                                            Les audiences sont imprévisibles. Je suis toujours étonné.

                                                                            Pour ce qui est de cet article, vous ne niez pas l’existence d’une analyse : l’information extorquée, la personnalité de Mme Royal et le degré atteint par notre démocratie.

                                                                            En ce qui me concerne, je ne connaissais pas du tout cette scène proprement inouïe. Je ne crois pas qu’il existe un autre exemple comme celui là qui aurait été filmé sur le vif.
                                                                            Si ! mais le contexte est différent : c’est le président Mitterrand jurant ses grands dieux à des journalistes belges qu’il ne sait pas comment est faite une « écoute téléphonique », en 1993 !!!

                                                                            Il reste que cet article n’est pas à charge, je l’ai déjà dit. J’éprouve pour Mme Royal respect et même sympathie, je l’ai écrit. Vous noterez que je dis toujours « Mme Royal » !!!
                                                                            Et mon respect est d’autant plus crédible que j’analyse cette scène sans complaisance, mais sans parti pris non plus.

                                                                            Je sais très bien que Mme Royal ne serait pas devenue candidate à la Présidentielle si elle ne connaissait pas les règles de la faune politique où elle est entrée par effraction, comme elle l’a fait. C’est ce que j’écris à la fin de mon article. Paul Villach

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