bonjour,
pour avoir accompagné plusieurs personnes chères à la fin de leur vie, je sais que la mort de l’esprit, c’est à dire tout ce qui
fait notre personnalité, précède celle du corps. celui-ci donne l’impression
d’un profond sommeil, un bon moment après que le cœur ait cessé de battre,
puisqu’il conserve une douce chaleur pendant quelques heures.
si la mort se passe à l’hôpital, le corps est
évacué avant qu’il ne se raidisse totalement, c’est à dire dans les 2 heures qui suivent le décès.
depuis que je suis jeune, et en âge de décidé,
j’ai pris la décision de donner tous les organes et tissus qui pourraient être
utiles à sauver une ou plusieurs vie. mon corps mort, ne servant plus à rien, je
désire être incinérée et que mes cendres soient rependues quelque part, au
dessus des vignes... et que mes amis boivent une bonne bouteille à ma
santé.
quand j’ai eu mes enfants, je me suis posé la
question, à savoir ce que je ferai s’il devaient avoir un accident auquel ils
n’en réchapperaient pas : je donnerai leurs organes afin que d’autres familles
ayant un enfant malade n’éprouvent pas la même douleur de perdre un enfant.
maintenant qu’ils sont adultes, ils ont eux-même
pris la décision de faire ce don.
la mort est stérile, destructrice. le corps se
dégrade sans rien donner.
de savoir que quelque part, une petite partie
des personnes que l’on a aimé survit en permettant à d’autres de revivre quasi
normalement ou de prolonger leur vie, attenue la peine.
quelques liens :