Arrêter un peu de voir l’école d’antan comme un lieu de souffrance.
J’ai fréquenté l’école primaire dans les années 50 et je n’ai jamais été brimée !
J’ai même d’excellents souvenirs de mes institutrices d’alors.
J’avais 22 ans en 68 et j’étais étudiante, mais je n’ai jamais été assez débile pour appliquer ce slogan que tout le monde répète à l’envie !
Il y en avait beaucoup d’autres, « Mort aux vaches » n’a jamais amené à décimer les policiers,
crs = ss n’a jamais conduit à les interner comme nazis !
Il n’est que des imbéciles pour les prendre au pied de la lettre.
J’ai eu des enfants dont tout le monde s’accorde à dire qu’ils ont été bien élevés : je leur ai appris la politesse.
Dire bonjour, merci et au revoir ne leur ont pas paru être des contraintes insurmontables et ils se sont rapidement aperçus qu’ils étaient mieux accueillis partout où ils allaient quand ils se montraient polis.
Je leur ai dit « non » à chaque fois que cela m’a paru nécessaire, mais probablement qu’à la différence de la génération précédente, je leur expliquais pourquoi je disais « non », mais aussi pourquoi je ne changerais pas d’avis.
Je leur ai accordé des libertés qui me semblaient correspondre au degré de responsabilité
qu’ils pouvaient montrer à un âge précis.
Comme tous les enfants, il ont fait des bêtises , elles aussi correspondant à leur âge.
Les sottise que les enfants commettent en général sont dues à leur inexpérience à apprécier les situations et leurs conséquences. Donc la 1° fois, je leur expliquais les conséquences de leurs actes et pourquoi ils ne devaient pas recommencer. S’ils récidivaient, je les punissaient, pas de télé, pas de jouet qu’ils désiraient. A la 3° récidive, c’était la fessée assurée.
Je dois dire que la 3° récidive ne s’est produite qu’une fois ou deux pour chacun.
Je ne pense pas qu’ils se soient jamais sentis brimés, je crois même qu’ils me sont assez reconnaissants de leur avoir transmis un certain nombre de valeurs.
Dans la même période, j’étais abasourdie par ce que des « éducateurs » faisaient subir aux enfants : ils acceptaient la violence des jeunes enfants sous prétexte qu’il fallait les laisser se « défouler »(!). Comment ose-t-on se plaindre maintenant de ce qu’on a permis, voire encouragé.
J’ai quelques prétentions à dire que je connais bien les enfants, j’ai été institutrice pendant 36 ans, ils méritent mieux que ce qu’on fait d’eux aujourd’hui.
Le malheur vient aussi de ce qu’on a « psychiatrisé » l’enfance, toute action parentale pouvant engendrer complexes ou traumatismes. On fait appel aux psy pour tout et rien.
Les enfants sont devenus des objets de la psychologie ou de la psychiatrie.
Les politiques sont intervenus pour culpabiliser les parents, et même de les menacer de sanctions, au point que désormais ceux-ci les laissent croître sans aucune contrainte tant ils craignent d’être de mauvais parents aux yeux de la société ou de la loi s’ils n’accèdent pas au moindre désir de leurs rejetons.
Malheureusement, quand ils arrivent au seuil de l’adolescence ou de l’âge adulte, ils ont du mal à comprendre que la société n’obéisse pas à leurs ordres comme l’ont fait leurs parents. Le constat de leur impuissance les mène à se montrer violents.
Tant qu’on aura pas compris que l’éducation parentale est primordiale, les choses demeureront en l’état. L’école n’est là que pour la parfaire et non pour l’initier.
En voulant en faire des égos à part entière face aux adultes, en voulant croire contre toute évidence que les enfant sont capables de juger de tout sans la moindre expérience, que seul le moment de bonheur présent compte au mépris de l’avenir, c’est vouloir non pas leur bonheur, mais leur malheur et peut-être pour longtemps.
La fermeté n’exclue en rien l’amour pour l’enfant et sa protection.
Mais encore faut-il le comprendre !