A Big Mac
C’est drôle, je mentionnais les poivrots du PMU dans mon article... il me restait à découvrir qu’il y en avait sur Agoravox.
Donc, vous pensez sérieusement que quand M. Redeker présente Mahomet sous les traits d’un « chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame », il dresse un portrait à la hauteur, à la fois du personnage qu’il prend pour cible et de l’universitaire qu’il est ?
Si tel est le cas, c’est que vous êtes ignorant de l’Islam et de son histoire. Vous avez une opinion, que je distinguerai de la connaissance, ce qui ne vous empêche nullement d’en faire étalage. En bon français, on appelle cela un cuistre.
Oui, Mahomet fut un chef de guerre, et non un simple prédicateur, car le milieu dans lequel il évoluait lui était hostile, et dans ce rôle il a su se montrer rusé et... impitoyable, en un sens. Mais ce sont les qualités qu’on est en droit d’attendre d’un bon commandant, non ? Pillard ? Au VIIème siècle, je doute qu’il ait pu entendre parler des Conventions de Genève. Massacreur de juifs ? Sa Charte de Médine leur reconnaissait la liberté de conscience, bien qu’il est vrai que par la suite son attitude se fit plus rigoureuse à leur égard, notamment s’agissant des clans juifs soutenant les autorités de La Mecque. Polygame ? Tout le monde le sait... et alors ? Je vous rappellerai que le Coran donne à la femme un véritable statut juridique, ce dont elle ne disposait pas dans l’Arabie pré-musulmane où elle ne valait guère plus qu’un chameau. Ce fut la faute des successeurs de Mahomet et des lecteurs les plus intransigeants du texte coranique si ce statut demeura figé, en tant que legs divin, alors qu’il n’aurait dû être qu’une étape vers une émancipation de plus en plus grande.
Lisez un peu, bon sang...
Frédéric Alexandroff