@Péripate
L’opinion de deux pelés et trois tondus ne vaut que pour ce qu’elle est ,rien de très signifiant ,phénomène totalitaire on a envie de rire ,l’aide de camp) de l’impérialisme devrait méditer cette sagesse au lieu de faire étalage de sa bêtise.
ce qui est incontestable, c’est que
l’Occident envahit tout ; son action s’est d’abord exercée dans le
domaine matériel, celui qui était immédiatement à sa portée, soit par
la conquête violente, soit par le commerce et l’accaparement des
ressources de tous les peuples ; mais maintenant les choses vont encore
plus loin. Les Occidentaux, toujours animés par ce besoin de
prosélytisme qui leur est si particulier, sont arrivés à faire pénétrer
chez les autres, dans une certaine mesure, leur esprit antitraditionnel
et matérialiste ; et, tandis que la première forme d’invasion
n’atteignait en somme que les corps, celle-ci empoisonne les
intelligences et tue la spiritualité ; l’une a d’ailleurs préparé
l’autre et la rendue possible, de sorte que ce n’est en définitive que
par la force brutale que l’Occident est parvenu à s’imposer partout, et
il ne pouvait en être autrement, car c’est en cela que réside l’unique
supériorité réelle de sa civilisation, si inférieure à tout autre point
de vue. L’envahissement occidental, c’est l’envahissement du
matérialisme sous toutes ses formes, et ce ne peut être que cela ; tous
les déguisements plus ou moins hypocrites, tous les prétextes
’moralistes« , toutes les déclamations »humanitaires", toutes les
habiletés d’une propagande qui sait à l’occasion se faire insinuante
pour mieux atteindre son but de destruction, ne peuvent rien contre
cette vérité, qui ne saurait être contestée que par des naïfs ou par
ceux qui ont un intérêt quelconque à cette oeuvre vraiment « satanique »,
au sens le plus rigoureux du mot.
(Satan, en hébreu, c’est l’« adversaire », c’est-à-dire celui
qui renverse toutes choses et les prend en quelque sorte à rebours ;
c’est l’esprit de négation et de subversion, qui s’identifie à la
tendance descendante ou « infériorisante », « infernale » au sens
étymologique, celle même que suivent les êtres dans ce processus de
matérialisation suivant lequel s’effectue tout le développement de la
civilisation moderne.)
(...)
René Guénon
« La crise du monde moderne » -éditions Gallimard-1945.