Comme il est indiqué dans cet article, il est possible , bien évidemment, ’d’enseigner les 4 opérations ’ dès le CP, je crois d’ailleurs que la division posée était au programme de ce niveau il y a quelques dizaines d’années.
Deux questions cependant :
- que signifie cet apprentissage des 4 opérations à cet âge quand on connait la difficulté du sens de la division par exemple ( voir à ce sujet les explications assez approfondies de Rémi Brissiaud - rel. quotition ou partition- livre de l’enseignant chez Retz Nathan. ) ?
On n’a pas besoin de petits perroquets à l’habilité ’ très restreinte.
- Quel étrange choix de citer d’abord les 4 opérations quand on sait ce qui importe dans l’enseignement des mathématiques à savoir les situations problèmes. Veut -on enseigner comme sous la troisième république ?
Quant à l’enseignement de la lecture à partir du b a ba, il est parfois utile de se référer à cette pratique dans des cas très spécifiques de pathologies qui nécessitent de ne pas poser problème à un fonctionnement cérébral déficient mais c’est assez exceptionnel. Pour le commun des mortels, apprendre c’est aussi et surtout donner du sens. Il m’est arrivé de devoir travailler avec des élèves qui avaient appris à ’lire’ de la façon citée dans cet article, ils avaient une lecture orale assez structurée sauf dans certains cas où le sens les piégeaient, la plupart du temps, ils déchiffraient mais ne lisaient pas car le sens du texte leur échappait de manière dramatique et je ne parle pas de l’anticipation, aucune capacité d’inférence. Une illusion de l’acte de lire qui était difficile à changer pour permettre d’accéder à une vraie compréhension.
L’Education nationale a besoin d’être considérablement rénovée, certes, il y a un travail important à penser et à réaliser mais malheureusement, les dernièrs programmes du primaire ont pour modèle les années cinquante ( au mieux ! ). Je ne connais toujours pas les ’ penseurs ’ de ces programmes qui semblent bien proches des méthodes à l’anciennes présentées sommairement dans cet article. La répétition, le rabachâge et le prêchi- prêcha , le point commun du ’socle’ !
Quand va - t -on cesser de raconter des balivernes aux parents des élèves et de dénigrer les enseignants qui connaissent leur métier ?