Juste deux ou trois précisions.
Sans rien retrancher de ce que j’ai écrit sur l’universalisme et l’ethnicisme, je me méfie toutefois de l’éloge de « la diversité » à outrance. Mais si je souhaite, par exemple, l’interdiction de la burqa, c’est au nom du principe laïc,, et non pas pour défendre une queconque « pureté ».
Par ailleurs, certains intervenants prétendent que le fait de regretter l’association identité nationale/immigration équivaut à poser des tabous et à empêcher tout débat. Je pense que c’est exactement le contraire : en se focalisant sur l’immigration, on passe à côté de points essentiels. La question sociale, bien sûr, mais aussi la question scolaire. Ceux qui se montrent obsédés par l’immigration suggèrent régulièrement que la dégradation des conditions d’enseignement (incivilités, violences...) serait le fait de fils et de petits-fils d’immigrés, en particulier dans certaines « banlieues ».
Pour avoir enseigné moi-même dans différentes académies, et avoir pu comparer des choses comparables, je suis au contraire sûr d’une chose : la faillite du système éducatif est générale, et les collèges et les lycées situés dans les recoins les plus reculés de « france profonde » (ah, le terroir !) ont eux aussi leur lot d’incidents. Seulement, comme on se sert de « l’immigration » et des « banlieues » comme autant d’arbres qui cachent la forêt, ces réalités-là sont soigneusement dissimulées. Mais la politique de l’autruche, après tout, fait-elle peut-être partie de l’identité nationale... Sur ce point, voir :
Daniel Arnaud, « Dernières nouvelles du front, choses vues dans un système éducatif à la dérive », L’harmattan, 2008.