@Domi :
Je vais essayer de répondre brièvement et explicitement : exercice ô combien difficile !
Une société encourage toujours ce qui l’arrange.
Ceci explique la place prépondérante accordée à la psychanalyse de nos jours, et, d’autant, sa médiatisation outrancière.
Le libéralisme opère notamment suivant deux lignes directrices.
La première, nous la nommerons : le « c’est mon choix » qui justifie le libre échange, l’individualisme -en sa mauvaise version, groupale, aussi, paradoxalement-, le profit, l’intérêt, la consommation...
La deuxième serait : le « je le vaux bien », puisqu’il justifie à lui seul une déculpabilisation du prédateur consommateur, du travailleur cynique : j’ai une valeur financière, marchande -« je le vaux »- qui me permet de tout me permettre.
Voilà !
Or, si l’on fait bien attention, on remarquera que ces deux mêmes valeurs constituent les axes centraux autour desquels évolue et se répand la psychanalyse.
« Faites vous plaisir, si tel est votre choix ! clamera le psy, réalisez-vous ! laissez-vous aller ! seuls comptent vos choix ! »
Aucun caractère moral ici, la seule loi étant celle du bien-être.
Hitler trouverait sans conteste un appui, un réconfort auprès d’un psy aujourd’hui !
Et encore : « Vous le valez bien ! Ne vous déconsidérez pas ! Affirmez-vous, tout est en vous, là, à portée d’inconscient ! »
Pas étonnant alors, qu’aux dépens des soins -on ne connaît guère de schizos guéris !-, les psys versent actuellement dans le coaching, l’aboutissement libéral d’une discipline qui l’est tout autant !
Je pourrais entrer dans les détails, mais ce serait bien long !
Bien à vous !