Le titre est certes un peu maladroit, mais il a le mérite de poser une vraie question.
J’aurai aimé que quelqu’un réfléchisse à ce qu’était l’éducation parentale avant les années1970.
Y avait-il autant « d’incivilité », de violence, d’abandon moral ?
Pourquoi les parents ne font-ils plus face à leur responsabilité ?
Les jeunes sont-ils plus heureux aujourd’hui qu’hier ?...etc....
Quand on aborde ce genre de problème on se contente le plus souvent de « grattouiller » en surface et en réaction à ce qui se passe dans la minute présente, - en souvelant souvent des réactions qui montrent que l’on a pas vraimant réfléchi au sujet, - sans jamais essayer d’aller en profondeur jusqu’à la racine du problème.
Je suis sans doute d’une autre génération que ceux qui protestent en poussant des cris d’ orfraie quand on met en cause la responsabilité des parents.
Il faut en même temps reconnaître à leur décharge que d’autres acteurs qui sont intervenus dans l’éducation donné par les familles ont une lourde part de responsabilité dans ce que nous vivons aujourd’hui.
Les parents d’hier, eux aussi travaillaient et surement plus durement que ceux d’aujourd’hui, ils faisaient parfois des semaine de 60 h, il n’ y avait pas de lave-vaisselle,de lave-linge, d’aspirateur, de cireuse, tous ces objets qui libèrent du temps. Tout se faisait à la main.
Pourtant, on s’accorde généralement pour reconnaître que les enfants d’alors étaient mieux éduqués que ceux de maintenant. Bien sûr, il y a toujours eu des rebelles et des voyous mais c’était un petit nombre qui n’englobait pas l’ensemble de la société.
Hier, une majorité de parents réussissaient l’éducation de leurs enfants, aujourd’hui c’est une minorité.
Pourquoi ? Que s’est-il donc passé pendant ces 40 dernière années ?
Nous avons tout simplement assisté à la naissance de « l’enfant-roi ».
L’enfant-roi a la connaissance et l’expérience innée dès le berceau, il doit donc être laissé libre de faire ce qu’il veut quand il veut.
Il doit être heureux tout le temps et partout.
Il peut ne rien respecter, mais on lui doit le respect qu’il n’accorde pas aux autres.
Les parents n’existent que pour le nourrir et lui procurer la satisfaction de tous ses désirs à la minute même où il les exprime.D’où la violence du tyrans familial quand cette satisfaction n’est pas assouvie.
Ayant obtenu tous les objets de ses désirs, il est blasé et ne s’intéresse à rien jusqu’à la manifestation de son prochain désir.
Bien entendu, quand il va à l’école, il ne va pas accepter d’obéir à l étranger qu’est le prof alors qu’il n’obéit pas à ses propres parents à qui il donne des ordres.
D’où injures, menaces, violences.
Ce roitelet veut de l’argent pour satisfaire son goût des « marques » et, parfois, pour satisfaire ce besoin, il vendra de la drogue ou volera.
Aucune limite ne lui ayant jamais été imposée, aucun principe moral inculqué, la plupart du temps il n’a pas conscience de la gravité des actes qu’il commet.
Qu’une société aime et protège ses enfants rien de plus naturel et de sain mais qu’elle en fasse des tyrans pour ensuite passer à la répression (prison à 12 ou 13 ans, fichage)
parce qu’elle les a rendu délinquants, est inadmissible.
Comment en est-on arrivés là ?
Tout simplement en « psychiatrisant » à outrance la société.
Au moindre petit bobo de la vie, il est devenu nécessaire, sinon obligatoire, de consulter des « psy » de tout poil. Tout manquement à cet oukase serait source de traumatisme à vie, il vaut mieux être « victimisé » à vie pour sans sortir !
Les psy ont pris le pouvoir et ont dit au parents comment élever leurs enfants. Il vaut mieux en toutes circonstances commencer par les jeunes, c’est connu.
Ce qui n’est pas une réussite : certains psy d’ailleurs sont entrain de revenir sur les préceptes qu’ils avaient énoncés en matière d’éducation. Il ne leur aura fallu que 40 ans pour s’apercevoir de leurs erreurs !
Mais il faut dire qu’ils ont été bien soutenus dans leur œuvre par les politiques qui ont légiféré pour « encadrer » les parents et les enseignants en leur ôtant toute autorité
( Ex : un prof n’a pas le droit de gronder, et encore moins de punir, un enfant pour des résultats qu’il juge insuffisants ; V. S. Royal).
C’est aussi leur faire comprendre que le pouvoir de la famille est passé uniquement dans les mains des législateurs et des gouvernants. La pensée unique et la conformité à la bienpensance ont fait le reste.
Une bonne éducation n’est pas synonyme de violences physiques ou morales mais l’apprentissage progressif des exigences de la vie en société.
Il faut sortir un peu des idées reçues qui ont été savamment instillées depuis 40 ans et qui font de nos enfants des êtres malheureux alors que nous ne voulons que leur bonheur.
C’est en cela qu’il conviendrait de refaire une éducation des parents à l’éducation de leurs enfants.
04/11 17:23 - Dolores
@ sisyphe Enfin de propos raisonnables ! Avoir des enfants, quand on est pas stérile, est une (...)
04/11 16:47 - Dolores
Le titre est certes un peu maladroit, mais il a le mérite de poser une vraie question. (...)
04/11 13:18 - Fidji.mc
Bonjour Roblin, Merci pour votre réaction intéressante et enrichissante . Je vous remercie (...)
04/11 08:32 - Bardamu
J’ai vraiment adôré ce fôrum ! Lisez 1984 d’Orwell, quand le génial écrivain (...)
04/11 08:16 - Bardamu
04/11 08:12 - Bardamu
Tu m’étonnes ! Une psychanalyse coûte le prix d’une bagnole... en moyenne ! (...)
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