Je en fais pas du nucléaire « une religion », mais....
je suis loin d’être convaincue , malgré votre brillant plaidoyer .
La technologie nucléaire est
extrêmement fragile par essence parce qu’elle met en œuvre une infinité de
procédés plus complexes les uns que les autres, rendant les sources d’accidents
multiples et imprévisibles.
L’Europe est passée
à deux doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet 2006 à
cause d’un court-circuit qui a provoqué le black-out d’un réacteur à Forsmark
en Suède. Selon un ancien responsable de cette centrale, "C’est
l’événement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl".
On pourra toujours
nous raconter que cela ne peut pas arriver aux réacteurs français parce que
leur conception est différente mais c’est un court-circuit hors du réacteur qui
a mis à genoux le réacteur suédois.
EDF et la DGSNR
(Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection) doivent
impérativement démontrer que ce risque n’existe pas en France. Jusqu’à preuve
du contraire, l’accident majeur nucléaire est possible en France en raison d’un
court-circuit sur le réseau électrique. En attendant, les 58 réacteurs
nucléaires français doivent être inspectés minutieusement pour déterminer s’il
y a, oui ou non, un tel défaut générique.
Avec ses 58
réacteurs, la France détient
le record du pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre
d’habitants.
Si une centrale nucléaire est percutée par un avion gros porteur, cela
entrainerait des conséquences catastrophiques, de l’ordre de plusieurs Tchernobyl .
En France, les
centrales nucléaires n’ont pas été prévues pour résister à l’impact d’un avion
de ligne. La probabilité d’un tel accident était estimée trop faible pour être
prise en compte.
Aucune installation
nucléaire n’est à l’abri, tôt ou tard, d’une erreur humaine, d’un acte de
malveillance, d’un événement climatique ou d’une défaillance technique.
De nombreux
risques ont été mal pris en compte :
·
protection
insuffisante en cas d’attentat, surchauffe en période de canicule, risques sismiques,
sous-estimés sur certains sites.
L’énergie nucléaire est produite à
partir d’uranium, minerai extrait de gisements à ciel ouvert ou en galeries
souterraines. D’ici quelques années(dans environ 60 ans), nous aurons épuisés les réserves d’uranium.
De plus, ces énergies sont polluantes : le pétrole et gaz rejettent du CO2 dans
l’air et contribuent à l’effet de serre.
Cette pollution atmosphérique est ainsi à l’origine des changements
climatiques. Quant à l’énergie nucléaire, elle pose encore plus de problèmes
puisqu’elle est dangereuse et nous menace tous les jours de contaminations
radioactives.
Enfin,certains déchets produits par les centrales nucléaires sont
dangereux pendant des centaines de milliers d’années.
Réduire leur
radioactivité est impossible et aucune solution satisfaisante n’existe pour les
gérer. D’aucuns proposent l’enfouissement mais, à terme, les éléments
radioactifs atteindront fatalement l’homme et son environnement.
Accepter le nucléaire
revient à léguer nos déchets les plus toxiques à nos enfants et à les obliger à
vivre dans un monde contaminé par la radioactivité.
Depuis des années,
l’industrie nucléaire se présente comme une industrie recyclable où, nous
affirme-t-on, 96% des matières radioactives sont réutilisables. Un chiffre à
faire pâlir d’envie les industries les plus polluantes. La filière nucléaire
fait ainsi figure d’industrie propre, recyclable, fonctionnant en circuit quasi
fermé et qui, de surcroît, assure l’indépendance énergétique de la France. La
réalité est un poil différente. Et le beau circuit du nucléaire connaît en fait
de grosses fuites. Aujourd’hui, c’est près de 13 % des matières radioactives
produites par notre parc nucléaire qui dorment quelque part au fin fond de la
Sibérie. Précisément dans le complexe atomique de Tomsk-7, une ville secrète de
30 000 habitants, interdite aux journalistes. Là-bas, chaque année, depuis le
milieu des années 1990, 108 tonnes d’uranium appauvri issues des centrales
françaises viennent, dans des containers, se ranger sur un grand parking à ciel
ouvert.
À l’opposé, les sources d’énergies
renouvelables sont propres, sans danger et inépuisables. Les énergies
renouvelables sont aussi appelées « énergies solaires » car elles
dépendent toutes du soleil.
En effet :
- l’énergie solaire
utilise directement l’énergie du soleil,
- les éoliennes
celle du vent,
- l’énergie hydraulique
celle de l’eau,
- la géothermie
celle de la terre,
- la biomasse
celle de la nature...
Pour finir, une question : ne s’agit-il pas d’un choix financier ?
Et le nucléaire est-il vraiment moins cher que les autres sources d’énergie ?
Le
nucléaire n’est pas forcément la moins chère des énergies. L’énergie
des barrages est moins chère, une fois les coûts de construction
amortis. En revanche, l’électricité produite par les centrales
nucléaires est moins chère que celle produite par les centrales à
charbon ou au fioul.
Les raisons en sont diverses :
- la matière première utilisée est très abondante dans le monde et répartie dans des pays plutôt stables politiquement,
- cette matière première est très « puissante » : un seul gramme d’uranium fournit autant d’énergie que 3 tonnes de charbon,
- les centrales existantes sont en partie amorties (à plus de 50%),
- le combustible nucléaire coûte sensiblement moins cher à l’usage que les autres combustibles fossiles (charbon, fuel).
Le
nucléaire est également moins cher que le gaz (le kWh nucléaire est
inférieur à 20 centimes contre 22 centimes pour le kWh gaz).Voilà ma contre synthèse à votre très bon article, même si je ne vais pas dans son sens !