A Paul Villach
Oui, je suis d’accord avec vous sur l’information pléthorique et « indifférente » comme vous l’appelez. Nous sommes en effet noyés dans le bruit de fond de messages sans intérêt. Car qu’est-ce qu’être informé, de quoi, sur quoi ?
Il aurait fallu que je dise que nous disposons non seulement d’informations déversées au quotidien, à l’heure, à la minute, mais plutôt d’un savoir, de rapports d’experts, issus de commissions, comités, conférences, etc. jamais égalés en nombre jusqu’à ce jour. Car, qu’on le veuille ou non, les connaissances sur presque tout s’étalent partout (ou presque). La difficulté est qu’il faut bien se fier à ceux qui les détiennent pour bien les employer. Et les responsables ne sont pas toujours à la hauteur, ou se laissent influencer par ceux qui s’opposent à la transparence. Si le savoir est souvent caché, c’est pour protéger certains intérêts, légitimes ou non.
Vous posez la question de l’information « sensible » ou stratégique. Mais ces types de connaissance sont incontournables et ne peuvent être divulguées à tout moment et à tout le monde. Que préconisez-vous ? Selon vous, nous serions donc condamnés à vivre dans une ignorance permanente des faits « importants ».
Qu’on me cache des choses, je m’en doute. Et après ? Certains secrets ne me dérangent pas car la plupart ont une durée de vie assez courte. ET me laissent indifférent.