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Accueil du site > Tribune Libre > Des groupies de M. Lévi-Strauss au formalisme qui dévaste l’École (...)

Des groupies de M. Lévi-Strauss au formalisme qui dévaste l’École !

 Danièle Sallenave a osé, par sa chronique du mercredi 4 novembre sur France Culture, intitulée « Dommages collatéraux de la pensée structurale », faire entendre une note discordante dans le concert d’éloges unanimes montant comme l’encens vers M. Lévi-Strauss qui vient de mourir. Elle attribue à la mode structuraliste qu’il a contribué à créer, bien malgré lui sans doute, le formalisme qui dévaste l’École aujourd’hui, et vide les têtes au-delà de ce qu’on peut imaginer.

 

 Le brouet formaliste des sectateurs de M. Lévi-Strauss et de quelques autres 

Perçue par les admirateurs du maître comme une sorte de sésame de la compréhension de la réalité, la structure, cet invariant parmi les variables de la conjoncture d’un univers toujours changeant, est devenu le seul objet d’étude digne d’attention. Malheureusement, les répétiteurs de M. Lévi-Strauss, au lieu de regarder aussi comme lui la lune, un paysage ou un visage que peut tour à tour montrer le doigt, en sont venus à ne plus regarder que le doigt, cette structure invariante.

On ne saurait évidemment attribuer au maître la responsabilité des erreurs de ses prétendus disciples. C’est leur paresse intellectuelle qu’il faut incriminer. Tout contents de lui emprunter une nouvelle grille de lecture toute faite qui, c’est vrai, changeait du traitement texte traditionaliste agenouillé devant les textes classiques sacrés, ils s’en sont fait des lunettes qu’ils ont chaussées pour regarder le monde. C’est ainsi que la sidération qu’exerce un maître, engendre souvent l’excès de ses répétiteurs. Ils ne connaissent, eux, en effet, comme critère de validation, que  l’argument d’autorité : ils miment donc le langage et la méthode du maître et les appliquent à tout et hors de propos.

M. Lévi-Strauss n’est d’ailleurs pas la seule autorité dont ces tâcherons se soient réclamés dans leurs compilations pour confectionner le brouet formaliste qui asphyxie l’École aujourd’hui. Les « structuralismes » marxiste et linguistique, sans dire leur nom, avaient précédé son structuralisme ethnographique et l’avaient même inspiré. Il en est résulté peu à peu une idéologie formaliste dominante dans l’École dont on ne soupçonne pas jusqu’où elle pousse ses ramifications. Dans le cadre de cet article, on se contentera d’évoquer trois de ses dogmes pernicieux.

Premier dogme : l’égalisation des opinions

Un premier est  une prétendue égalisation des opinions. Une culture n’étant après tout qu’une adaptation particulière au monde, ses croyances qui sont à la fois la cause et le fruit de cet effort, s’en trouvent validées. Il est vain de leur demander plus et de les confronter à celles d’autres cultures. À quel étalon universel incontestable les mesurer ? De là à penser que toutes les croyances et les opinions se valent, il n’y a qu’un pas qui a été vite franchi. On en a vu une application burlesque dans une émission télévisée intitulée, « C’est mon choix !  ». L’intéressé n’a pas à justifier son goût ou sa conviction. Elle est validée du seul fait qu’elle est exprimée par un individu dont les croyances valent bien celles des autres, et « parce (qu’il) le vaut bien », dit l’Oréal !

C’est alors à bon droit que l’étude des discours et des textes en particulier se détourne des idées émises considérées d’office comme recevables sans examen. Seul alors importe, par exemple, le repérage des « indices de l’énonciation », exempt de toute remise en question de ce qui peut être énoncé, que ce soit établi ou non, moralement acceptable ou non. Ainsi, le diplôme national du Brevet en est-il venu par ce biais à promouvoir la xénophobie en 1995, à partir d’un texte de Giono tiré de « Le hussard sur le toit  », et, en 1996, la vengeance privée, en dénaturant par la mise hors-contexte un extrait de «  L’auberge de l’abîme » d’André Chamson, qui est pourtant un vibrant plaidoyer en faveur des droits de la défense.

On a même vu, le 27 janvier 2005, anniversaire de la libération d’Auschwitz, au collège Révolution à Nîmes (Gard), des professeurs, proposer, dans un examen de préparation au brevet, un éloge de l’exécution des « fusillés pour l’exemple » de 14/18 : en s’appuyant sur le témoignage déchirant et révolté d’un soldat qui a assisté à l’assassinat d’un de ses camarades, extrait du recueil « Lettres de poilus », ils ont demandé à leurs élèves de «  justifier par trois courts arguments la décision prise par le conseil de guerre » (1). Ces braves pédagogues-idéologues n’avaient d’yeux que pour « le discours argumentatif  » qu’on leur prescrit d’enseigner, comme l’imbécile qui regarde le doigt quand il montre l’enfer.

 Deuxième dogme : la typologie des discours (ou textes)

 Un deuxième dogme prescrit, en effet, une « typologie des discours (ou textes) » : on doit ainsi distinguer le discours « narratif », « descriptif », « explicatif », «  argumentatif  » ou encore «  informatif  ». Cet apprentissage « structure » même les années d’enseignement à partir de la classe de 6 ème. Qu’il soit impossible d’observer un type unique dans un discours, on s’en moque ! Un discours narratif, par exemple, peut être à la fois descriptif, explicatif ou argumentatif et réciproquement ! Révéler une information dans un récit ou un témoignage, ne revient-il pas à expliquer et à argumenter pour obtenir l’adhésion recherchée de l’interlocuteur, Et inversement, la taire, n’est-ce pas aussi un argument dont l’efficacité n’est pas moins redoutable ? Tout gamin qui invente une raison pour expliquer un retard, sait ça ! Mais on s’en fiche ! On comprend dès lors que la déontologie, très à la mode chez les journalistes d’aujourd’hui, ne parle que de la vérification et du recoupement d’une information, mais jamais des critères selon lesquels on décide de la publier ou non (2).

Le pompon est sans conteste l’invention insensée du « discours informatif  » qui n’existe pas et avec lequel École et Médias rivalisent de bêtise. Les instructions officielles de l’Éducation nationale demandent d’enseigner ce discours qui n’aurait « aucune visée d’influence  », et qu’on trouverait sans rire… dans « les journaux d’information », les dictionnaires ou les manuels (sic !). C’est ce qu’écrit en toutes lettres sans honte dans un ouvrage personnel un inspecteur général, ancien directeur des collèges et des lycées du ministère, et entre temps conseiller ministériel sous la Droite comme sous la Gauche ! Car ces erreurs et la bêtise qu’elles trahissent, ne connaissent pas le clivage politique ! (3) On pouffe tout de même de rire devant cette dénégation obstinée de la loi d’influence qui régit « la relation d’information » (2). Mais ça n’empêche pas les chantres de ces âneries d’être toujours à des postes de responsabilité. À leur place, on raserait les murs ! Mais non, ces gens plastronnent !

Troisième dogme : la distinction de l’auteur et du narrateur

Un troisième dogme aussi absurde que les précédents est « la distinction de l’auteur et du narrateur ». Puisque seul existe le discours ou le texte dont on traque « les indices d’énonciation » et autres structures typologiques pittoresques, le concept d’ « auteur  » est rejeté au profit d’un fantôme, « le narrateur ». Alors que l’auteur est par définition celui qui crée le texte, avec son cadre de référence issu d’une histoire propre dans une société donnée, il ne saurait, apprend-on, être confondu avec « le narrateur qui, lui, selon le jargon en vigueur, assume la charge du récit  ».

Sous prétexte que ne saurait être attribué à la personnalité de l’auteur et à sa vie personnelle la diversité des événements et des personnages qu’il relate et décrit, un ectoplasme nommé «  narrateur » est érigé en écran entre lui et son texte. Il n’est pas question de faire référence à l’auteur en lisant son texte. Qu’on écoute les potaches de France Culture ! C’est aussi à se tordre de rire, en particulier dans l’émission de midi, « Tout arrive  ». Le moindre journaliste récite sa leçon apprise par cœur en parlant consciencieusement du « narrateur » par-ci, du « narrateur » par-là devant l’auteur invité qui, amusé, flatté ou abusé, en vient à se dédoubler lui aussi !

Que dire alors quand Flaubert s’écrie : « Madame Bovary, c’est moi ! » ? Il était fou de s’identifier à l’héroïne comme au contenu de son roman ? C’est pourtant le meilleur expert qu’on puisse trouver en matière de discours. Et c’est lui qui a raison : tout ce qu’écrit ou même s’abstient d’écrire un auteur est intimement marqué de son empreinte, pourvu qu’on sache la déchiffrer. Les mots comme les silences le révèlent ou le trahissent.

Une autre conséquence dommageable est l’encouragement à l’irresponsabilité de l’auteur. Puisqu’il se voit décharger de la responsabilité de ce qu’il écrit, ne peut-il être tenté d’écrire n’importe quoi ? Certains auteurs s’y sont essayés apparemment, mais ont eu, les bougres, la désagréable surprise de se faire condamner pour diffamation (4) (5). Les tribunaux ne paraissent rien entendre à la subtilité de cette structure formelle qu’est « le narrateur ». Pour eux, il n’y a pas de « narrateur » qui tienne ; ce n’est pas lui « qui assume la charge du récit » en fin de compte, mais bien « l’auteur » qui doit payer l’addition quand ses mots portent atteinte à la réputation d’autrui. Ça n’empêche pas pour autant l’École de continuer à faire contempler à ses élèves le masque mort du « narrateur » pour ne pas regarder en face le visage vivant de « l’auteur ». 

La fable « Le mycologue inconscient »

On a soi-même coutume d’illustrer les dégâts que provoque le formalisme dans l’École par une fable, « Le mycologue inconscient » (2). La voici : « Il était une fois un professeur de mycologie qui avait appris à ses étudiants à classer les champignons selon la forme du chapeau et du pied. Partis en cueillette, les jeunes gens rangèrent soigneusement les ronds avec les ronds, les longs avec les longs et les plats avec les plats. Coulemelles, lépiotes et amanites phalloïdes, vireuses ou printanières fraternisaient dans les mêmes paniers. Or, des étudiants tombèrent bientôt malades, certains même moururent. Leur maître avait tout simplement omis de leur apprendre à distinguer les champignons comestibles des toxiques, des hallucinogènes et des mortels.  » Toutes proportions gardées, sous l’empire du formalisme qui la ravage, c’est un empoisonnement comparable dont l’École se rend aujourd’hui coupable, mais il n’est que moral et intellectuel. La validité et la qualité d’une information ne lui importent pas : seule sa forme intéresse son enseignement.

 

Faut-il s’étonner de la désorientation de ses contemporains, de leur crédulité et de leur inculture, mesurées aux taux d’audience record qu’obtiennent les films et les émissions télévisées les plus imbéciles, sans parler des livres qu’ils lisent très peu. Encore une fois, M. Lévi-Strauss ne saurait évidemment être tenu pour responsable des dérives désastreuses de cette idéologie qui a prétendu puiser dans ses travaux. En a-t-il même eu vent ? Quel retournement paradoxal tout de même pour une méthode d’approche des « sociétés premières » que de servir à renvoyer intellectuellement une société développée à l’âge des cavernes ! Paul Villach 

(1) Paul Villach, « Un bon élève à Outreau  », AgoraVox, 13 février 2006,

(2) Pierre-Yves Chereul, « L’heure des infos, l’information et ses leurres  », Éditions Golias, Lyon/Villeurbanne, octobre 2009. 

(3) Paul Villach, « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir  », Éditions Lacour, Nîmes, 2003, p 59 et sq. (A. Boissinot, « Techniques du Français  », Tome 1, Éditions B.-Lacoste, Paris ; l’actuel recteur de l’Académie de Versailles porte le même nom !

(4)  Paul Villach, « P. Besson et l’éditeur Grasset condamnés : entre « auteur » et « narrateur » rien ne va plus ! », AgoraVox, 21 septembre 2007.

(5) Paul Villach, « Le rejet par la CEDH du recours de M. Lindon et de POL son éditeur : l’auteur démasqué sous « le narrateur », AgoraVox, 24 octobre 2007

 

 


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88 réactions à cet article    


  • jako jako 5 novembre 2009 12:04

    Merci j’ai adoré la fin :
    « Quel retournement paradoxal tout de même pour une méthode d’approche des « sociétés premières » que de servir à renvoyer intellectuellement une société développée à l’âge des cavernes !  »


    • civis1 civis1 5 novembre 2009 20:02

      Vous avez adoré la fin ?
      Moi j’y ai trouvé une association assez stupéfiante entre Lévy-Strauss et l’âge des cavernes.
      Sans s’attendre à une réflexion épistémologique savante , prendre Lévy-Strauss comme chef de file d’un formalisme mal compris pour mieux s’attaquer à « l’Ecole » (celle de la république je suppose) et faire un billet d’opinion à coup d’amalgames et de généralisations hâtives  là tout de même !
      Comme si la vraie question était celle des Messieurs Jourdain du structuralisme qui seraient venu hanter les enseignants ! Minimiser ainsi l’apport de Claude Lévy Strauss est peut-être encore plus ridicule qu’injuste.
      Prendre pour cheval de bataille un formalisme qui serait à l’oeuvre dans une approche pédagogique ayant pour objet le langage et qui viendrait pervertir l’analyse de la forme au détriment du fond à mon avis est une charge digne d’un croisé se portant au secours de Port Royal face aux avancées des sciences du langage qui doivent tout au structuralisme dont sont issus (entre autres) tous les langages formels grâce auxquels nous sommes en train de débattre ici. Contre argumenter point par point allongerait trop ce post.

       Deux ou trois remarques cependant :

      S’affimer en tant qu’individu c’est toujours faire des choix subjectifs sous réserve bien sûr, qu’ils ne servent pas la transgression (de la loi au sens civil ). Des citoyens plus éclairés que les autres ? Vive Rome ? Quid de nos démocraties d’ opinion ?

      Langage informatif : Voir la théorie de l’information.
      Heureusement qu’il peut y a un langage informatif avec un bruit zéro. C’est même ce qui garantie la sécurité dans les centrales nucléaires , langage utilisé obligatoirement par les experts qui conduisent les réacteurs.
       Au niveau de l’information et de la communication la mesure le bruit se mesure sur un continum entre zéro et 100% . La communication en false flag des médias sous influence a-t-elle fait l’objet d’études sérieuses je ne sais. En tout cas il me semble que , plutôt que de mener un combat d’arrière garde, la mort de l’ethnologue n’était-elle pas l’occasion de balayer l’horizon de quelques questions pertinentes  comme :
      - Qu’est-ce que le structuralisme ?
      -N’est-ce qu’un pur formalisme ?
      -Les apports épistémologiques du structuralisme aux sciences humaines en général à la sémiologie et à la linguistique en particulier.
      -Structuralisme et fonctionnalisme...
      - Et... question d’actualité : la notion d’ identité culturelle.


    • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 23:10

      @ Civis 1
      "Heureusement qu’il peut y a un langage informatif avec un bruit zéro. C’est même ce qui garantie la sécurité dans les centrales nucléaires , langage utilisé obligatoirement par les experts qui conduisent les réacteurs.« 

      Dur ! Dur ! Vous démontrez que vous récitez un catéchisme ! Le langage de la machine n’est pas le langage de la relation d’information humaine !

       »Le discours informatif « n’existe pas ! Car toute information influence, qu’elle soit diffusée ou qu’elle soit dissimulée  ! Votre »bruit« , comme vous dites, est tonitruant dans la relation d’information humaine, y compris quand elle garde le silence ! Il y a des silences tonitruants, comme celui du Pape Pie XII, par exemple, à propos des génocides nazis : je viens de revoir à l’instant l’excellent film de Costa-Gavras »AMEN" sur France 3 ! Paul Villach


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 novembre 2009 12:59

      L’enseignement de l’Ecole, ça vaut pas grand chose

      C’est de la groupie de sansonnet !


      • ZEN ZEN 5 novembre 2009 14:25

        L’enseignement de l’Ecole, ça vaut pas grand chose

        N’en n’es-tu pas un illustre produit ?


      • Leila Leila 5 novembre 2009 13:35

        Merci. Quand mon fils était au collège et que je l’aidais à faire ses devoirs, j’étais effarée par cet enseignement du français qui conduit à haïr la littérature. C’était l’objet de mon premier article sur Agoravox.

        J’ai bien aimé votre métaphore des champignons.


        • civis1 civis1 5 novembre 2009 18:08

          Une métaphore ou un amalgame ?


        • ZEN ZEN 5 novembre 2009 13:46

          Utile analyse, Paul

          Mais Levi-Strauss avait vu l’usage abusif que l’on ferait de sa méthode ,héritée de sa fréquentaion aux USA des formalistes russes, notamment (dont Jacobson, qu’il a fréquenté, était un héritier)
          En linguistique (Saussure), surtout en phonologie, la méthode faisait merveille
          (Un peu comme Marx qui se méfiait à juste titre de l’usage dogmatique que l’on ne manquerait pas de faire de ses outils, purement heuristiques (« Je ne suis pas marxiste »))
          Pour lui, ce n’était qu’un outil fécond pour mettre en ordre des données apparemment sans liens, qui n’excluait pas par ailleurs certains jugements de valeur (voir sa tendresse pour les Bororos dans Tristes Tropiques)
          Les tristes avatars scolaires d’un formalisme mal digéré et ânoné sont évidemment criticables. Un Roland Barthes mal compris a contribué à ces dérives dans l’analyse littéraire, me semble-t-il, non ?
          Les méthodes classificatoires en sciences(en botanique notamment )sont en tous cas absolument incontournables et mettent d’elles-mêmes sur la voie de la découverte de la génèse des choses, des espèces et de leurs transformations


          • Philou017 Philou017 5 novembre 2009 15:30

            "Les méthodes classificatoires en sciences(en botanique notamment )sont en tous cas absolument incontournables et mettent d’elles-mêmes sur la voie de la découverte de la génèse des choses, des espèces et de leurs transformations"

            Bof bof.
            On sait c’est les classificateurs qui ont inventé le Darwinisme. Décidément l’école apprend bien plus à classifier qu’à réfléchir.

            D’ailleurs, l’étude des sciences n’est-il pas devenu l’apprentissage laborieux, au sens exercice de mémoire, d’un masse de classifications pré-établies et invariables plutôt qu’une ouverture sur l’appréhension et la compréhension des choses ?


          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 15:49

            Très bonne remarque Zen....


          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:05

            a Philou, oui ,mais Levi Strauss a montré le contraire....et il y en a d’autres....


          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 23:13

            darwinisme, il n’est plus possible de revenir en arrière, sauf les fous de dieu et les dévots, les hypocrites, les tordus du sacré incompris, les « tribalistes » de la religion mal comprise refuseront...


          • Antoine Diederick 6 novembre 2009 00:05

            et les pudibonds...


          • Jason Jason 5 novembre 2009 14:17

            M. Villach, il semblerait que vous ne vous donniez pas la peine de regarder de plus près la notion d’auteur et de narrateur, distinction qui existe bel et bien. Voir à ce sujet la notion du « unreliable narrator » énoncée déjà par Henry James. Puisque vous citez Flaubert regardez le rôle du discours indirect libre dans « L’éducation sentimentale » où narrateur (celui qui parle) et auteur forment deux voix distinctes.

            Quant à votre conclusion elle est très ethnocentrique et est basée sur des certitudes cartésiennes, bien verrouillées qui n’appellent aucun commentaire.

             Concernant le questionnement, esprit qui manque un peu dans votre propos, je vous conseille de consulter le livre de Michel Meyer, « De la problématologie », PUF ; 2008. 

            Vous avez raison de vous méfier du doux et mol oreiller des têtes bien pleines et des méthodes qui les génèrent. Notre époque surinformée crève de certitudes, mais nous ne savons pas quoi en faire.


            • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 16:31

              @ Jason

              Non ! On crève de cette phraséologie creuse !
              Exemple : vous parlez d’une « époque surinformée » ! Vous rigolez ! On est guère plus informés qu’avant, malgré les performances extraordinaires des médias électroniques !

              L’information qui vous donne cette impression d’inondation n’est que la prolifération, comme celle des algues vertes, de l’information indifférente (tout ce qui n’a pas d’importance, les stars, le sport, le temps, les mondains, les modes d’emploi, les faits divers, etc.) qui remplit une fonction de censure discrète en chassant l’autre !!! L’information stratégique, elle, reste bien dissimulée et est rarement « extorquée » !

              Normal ! Quelle que soit la puissance des médias, elle ne changera jamais le principe fondamental de la relation d’information : nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. Paul Villach


            • Jason Jason 5 novembre 2009 18:25

              A Paul Villach
              Oui, je suis d’accord avec vous sur l’information pléthorique et « indifférente » comme vous l’appelez. Nous sommes en effet noyés dans le bruit de fond de messages sans intérêt. Car qu’est-ce qu’être informé, de quoi, sur quoi ? 

              Il aurait fallu que je dise que nous disposons non seulement d’informations déversées au quotidien, à l’heure, à la minute, mais plutôt d’un savoir, de rapports d’experts, issus de commissions, comités, conférences, etc. jamais égalés en nombre jusqu’à ce jour. Car, qu’on le veuille ou non, les connaissances sur presque tout s’étalent partout (ou presque). La difficulté est qu’il faut bien se fier à ceux qui les détiennent pour bien les employer. Et les responsables ne sont pas toujours à la hauteur, ou se laissent influencer par ceux qui s’opposent à la transparence. Si le savoir est souvent caché, c’est pour protéger certains intérêts, légitimes ou non.

              Vous posez la question de l’information « sensible » ou stratégique. Mais ces types de connaissance sont incontournables et ne peuvent être divulguées à tout moment et à tout le monde. Que préconisez-vous ? Selon vous, nous serions donc condamnés à vivre dans une ignorance permanente des faits « importants ».

              Qu’on me cache des choses, je m’en doute. Et après ? Certains secrets ne me dérangent pas car la plupart ont une durée de vie assez courte. ET me laissent indifférent.


            • Antoine Diederick 5 novembre 2009 18:45

              " L’information qui vous donne cette impression d’inondation n’est que la prolifération, comme celle des algues vertes, de l’information indifférente (tout ce qui n’a pas d’importance, les stars, le sport, le temps, les mondains, les modes d’emploi, les faits divers, etc.) qui remplit une fonction de censure discrète en chassant l’autre !!! L’information stratégique, elle, reste bien dissimulée et est rarement « extorquée » ! « 

              oui....c’est surement exact mais en même temps pas si simple....

              et ce sont les infos stratégiques qui sont importantes et n’y nous avons pas accès....forcement, ou bien plus tard quand les faits sont avérés, ont porté leurs effets.

              D’ailleurs, j’ai lu cet am. qu’Obama veut faire rentrer des personnes du »star system« dans les sphère du pouvoir au nom de la  »culture", ce qui me semble être une diversion réelle.

              Alors qu’il ne faut pas exclure les grands artistes du débat politique (et de la communication , il ne faudrait pas non plus les y enfermer , de même que les penseurs ou tout un chacun qui réflechit.

              mais je m’éloigne de votre propos.


            • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 19:08

              @ Jason

              Je ne préconise rien ! J’observe seulement les contraintes qui pèsent sur la relation d’information. Elles sont inexorables et les performances médiatiques ne peuvent les modifier.

              La seule chose que je critique est soit l’ignorance soit la mauvaise foi assez répandues dans le milieu médiatique pour faire oublier ces contraintes inexorables et faire croire à la transparence. C’est « la théorie promotionnelle de l’information » que diffusent les médias.

              Voilà pourquoi il est important de savoir que jamais l’information qui met en jeu la vie ou le pouvoir d’un être, d’un groupe, d’une entreprise, d’une nation ne peut être délivrée volontairement. Elle ne peut être accessible que par les moyens de l’information extorquée, de l’enquête, à l’ infiltration, les écoutes, le chantage, etc. Paul Villach


            • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:38

              « la théorie promotionnelle de l’information »

              je n’y avait pas pensé, mais oui, c’est finalement aussi rejoindre Chomsky (fabrique du consentement), que j’avais oublié, alors que j’avais fait un travail sur lui en fin d’études secondaires.
              La liguistique a tout de même apporté des concepts utiles....

              Chomsky revient en force chez les plus jeunes .


            • Antoine Diederick 5 novembre 2009 20:56

              d’autres part l’info est aussi un reflet culturel, nous privilégions ce que nous connaissons, nous choisissons ce qui confirme les us et coutumes ou le système de valeur auquel nous adhérons.

              en revanche, nous aurons tendance à refuser les informations qui nous dérangent ou qui menacent notre quotidien, etc....


            • Jason Jason 7 novembre 2009 18:06

              Vous dites : "Voilà pourquoi il est important de savoir que jamais l’information qui met en jeu la vie ou le pouvoir d’un être, d’un groupe, d’une entreprise, d’une nation ne peut être délivrée volontairement."

              Oui, cela s’appelle l’asymétrie de l’information, présente un peu partout, et dont tout le monde s’accommode peu ou prou (hélas). Etudiée par des économistes dès les années 80.


            • Paul Villach Paul Villach 7 novembre 2009 19:24

              @ Jason

              « L’asymétrie de l’information », voilà encore une expression dont « la Com’ » est friande pour euphémiser tout ce qui est rugueux ou brutal, voire masquer la confrontation que peut instaurer « la relation d’information ».

              L’information donnée
              , c’est-à-dire livrée volontairement, peut être tissée de leurres. L’information stratégique est soigneusement dissimulée. Elle ne peut être extorquée qu’au forceps de l’enquête critique méthodique et de moyens plus ou moins violents.

              La formule fort policée, « asymétrie de l’information », ne rend manifestement pas compte de la crudité et de la violence que peut connaître « une relation d’information ». Paul Villach


            • Gazi BORAT 5 novembre 2009 14:21

              @ PÄUL VILLACH

              Quelle maîtrise de l’effet d’annonce !

              Vous avez profité hier d’une réponse à l’un de mes posts pour introduire votre exercice de détestation de Claude L. Strauss d’aujourd’hui..

              Vous êtes un redoutable communiquant !

              Aui fait, avez vous levé sa punition au petit Haddock ?

              gAZi bORAt


              • daniel daniel 5 novembre 2009 14:27

                Bel article, cher Paul Villach.
                Au moment des nécrologies on est toujours un peu agacé par l’idolâtrie de ceux qui ne veulent pas paraître à la traine.
                Claude Levi-Strauss avait de l’humour et savait être modeste. Je me souviens d’une conversation, voici dix ou vingt ans, où il racontait les quiproquo qu’il avait vécu avec le fabricant de jeans et qui l’amusaient beaucoup.


                • ASINUS 5 novembre 2009 14:52

                  yep je suis guere équipé pour savoir qui a tord ou raison mais je trouve mr P Villach
                  fort rafraichissant le bronze de la statue n est pas encore tiede qu il la défonce déja au marteau piqueur yep de la vitalité ou je ne m y connais pas


                  • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 14:52

                    @ Cher Daniel,

                    Il est vrai qu’il ne pouvait pas grand chose contre la mode qui s’est développée autour de ses travaux.

                    C’est une manie qui rappelle le canular du physicien Alan Sokal. Il avait soumis à une revue « Social text » en 1996 un article truffé de concepts empruntés à la physique ; il les recyclait dans une prétendue recherche en sciences sociales. La revue l’avait publié les yeux fermés. Selon Sokal cet article était 

                    « un pastiche du discours cryptique de la gauche, des références laudatives, des citations grandioses et d’un non-sens pur, structurée autour des citations les plus stupides possibles d’universitaires spécialistes de sciences sociales se rapportant aux mathématiques et à la physique ».
                    Quelle frime chez nos pseudo-savants ! Paul Villach


                    • daniel daniel 5 novembre 2009 15:12

                      Alors là !, il faut lire « Les impostures intellectuelles » d’Alan Sokal et Jean Bricmont édité chez Odile Jacob en 97. Ca devrait vous plaire.
                      daniel


                    • docdory docdory 7 novembre 2009 21:59

                      Cher Paul Villach 


                      Vous faites bien de parler de Sokal . L’ouvrage qu’il a publié avec Jean Bricmont « impostures intellectuelles » est un de mes livres-cultes ! A noter qu’il avait fait l’objet de très violentes critiques de la part du « Monde » , si mes souvenirs sont justes ( il n’y a que la vérité qui blesse ... ) .
                      Je viens d’apprendre que Philippe Meirieu , un « pédagogue » spécialiste du « brouet formaliste » de l’éducation nationale dont vous parlez dans votre article se présent comme candidat des « Verts » dans la région Rhône-Alpes pour les régionales 2010 !!! Serait-ce une nouvelle tentative de suicide de la gauche ?

                    • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2009 10:04

                      @ cher Docdory

                      Ce Meyrieu est insubmersible ! J’ai bien peur que vous ayez raison ! Paul Villach


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 5 novembre 2009 18:56

                      Je ne vois pas ce que Levi-Strauss vient faire dans cette galère !

                      Quant à ces groupi(e)s en blue-jeans, elles n’engagent qu’elles...Mais encore faudrait-il les citer pour savoir quel rapport elles font entre les hypothèses interprétatives de cet auteur et leur verbiage.

                      Parler d’application me semble pour le moins usurpé.


                      • ZEN ZEN 5 novembre 2009 19:40

                        OK Philippe, c’est ce que je dis plus bas


                      • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:47

                        a Renève,


                        On verra un jour que tout cela n’est pas dû au hasard et que depuis trente ans des « think tanks » ultralibéraux inféodés aux grandes entreprises ont tiré les ficelles de l’Education Nationale dans ce sens : former des travailleurs dociles, des consommateurs avides et des électeurs bien sages. On peut reprocher aux enseignants, amoureux des principes de « liberté », mais en fait de libertarianisme, de mai 68, de n’y avoir vu que du feu.

                        ben oui....c’est ce qu’on nomme la « récupération » dans le social.

                        enfin pas tout à fait, nous avons tous connu des professeurs honnêtes et sincères....mais sans doute qu’il ne percevaient pas à quoi leurs idéaux auraient pu conduire tant les effets de masses sont puissants...mais c’est une autre question.


                      • civis1 civis1 5 novembre 2009 20:17

                        Je suis bien de l’avis de Renève et Reboul


                      • Antoine Diederick 5 novembre 2009 18:58

                        A Paul Villach

                        « Premier dogme : l’égalisation des opinions  »

                        je reprends ce sous-titre, pour me permettre un remarque qui me semble aller dans votre sens Paul.
                         

                        Il me semble vrai que l’application formelle des réflexions issues des sciences-humaines ont abouti à l’école, mais pas seulement, à un relativisme qui n’est pas seulement culturel mais qui a pénétré la société européenne en utilisant des outils conceptuels et par suite en les érigeant parfois en dogmes simplificateurs. Ce qui est bien sur pas le but.


                        • ZEN ZEN 5 novembre 2009 19:28

                          Si Levi-Strauss , par ses travaux , nous ont amené à un certaine relativisme culturel, c’est dans le bon sens : il nous permet de sortir de l’ethnocentrisme en reconnaissant la richesse que chaque culture possède, à laquelle nous sommes habituellement aveugles
                          Il ne voulait pas dire par là que « tout se vaut ». Il reconnaissait lui-même qu’on pouvait avoir des préférences, en fonction de valeurs estimées supérieures. Par ex. on peut comprendre la logique de certaines formes de vie culturelle, comme les rites initiatiques dans certaines sociétés, sans les approuver. Mais il faut d’abord comprendre...
                           (« La barbarie, c’est croire en la barbarie »-au sens ethnologique du terme) Certains peuples nous jugeraient (à juste titre « barbares » en voyant le traitement que nous réservons à nos vieux ou à nos exclus sociaux...
                          Le relativisme d’aujourd’hui, dont parle Paul, non réfléchi, me semble plutôt la résultante d’une dérive civilisationnelle ,caractérisée par un effondrement des valeurs de rigueur et d’autorité du savoir sous les coups de boutoir de la « pensée libérale » qui se réfère à la seule valeur de l’argent-« léquivalent général »-, de l’avoir (voir les analyses de Nietzsche, de Marcuse , prémonitoires, et de Michéa aujourd’hui)
                          Ajouté à cela un formalisme vide qui donne l’illusion du savoir (ou de l’expression artistique) ,et l’on obtient une perte de sens dont nous souffrons tous d’en constater les progrès.
                          Mais L.Strauss aurait lui aussi fait le même constat


                          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:30

                            Zen, en vous lisant, je tombe sur le cul, pas mieux ....

                            Cela fait plaisir, merci.


                          • ZEN ZEN 5 novembre 2009 19:37

                            Antoine, remets-toi ! smiley
                            C’est du bon sens, non ?
                            Levi-Strauss est parfois horriblement compliqué
                            Je me suis cassé les dents sur les analyses pointues de son étude sur les « Stuctures élémentaires de la parenté », mais « La pensée sauvage » est accessible à un public plus large


                          • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 19:37

                            @ Zen

                            Je partage votre point de vue. Paul Villach


                          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:40

                            je me remets, je remets.... smiley


                          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:41

                            enfin pas tout à fait, j’ai oublié le ’me’ smiley


                          • ZEN ZEN 5 novembre 2009 20:17

                            Léon
                             ??????????????


                          • claude claude 5 novembre 2009 21:56

                            bonsoir,

                            merci zen et philippe, de vos éclairages qui aident mieux cerner l’apport de claude levi-strauss.

                            je ne l’ai jamais lu, en revanche, il m’est arrivé de visionner des interviews de lui, et à chaque fois j’étais éblouie par sa capacité à transmettre son savoir. quel pédagogue !
                            en l’écoutant, on avait l’impression d’être intelligent, car il savait user de termes simples compréhensibles par un grand nombre de personnes.


                          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 22:28

                            non, l’article de Villach, n’est pas mettre à la poubelle, quoique j’ai eu de prime abord le même sentiment qu’Asinus, (voir ds le fil).

                            Proposition : employer les concepts de L-S, et les appliquer au monde de l’information dans notre société....

                            les sociétes et peuples premiers vont sans doute disparaitre, resteront des concepts de l’ethnologie-anthropologie applicables à l’étude de nos sociétes, pour les élucider.

                            La théorie de l’information s’applique aujourd’hui à la société de com. qui a pris son essor en 1945.
                            Nous y nageons et y pataugeons quotidiennement. C’est même devenu un modèle économique et son prolongement est la dématérialité ; Or, L-S et d’autres , tout comme en psychologie, montrent que toute théorie sociale (les mythes, les symboles, etc...) se construisent sur une réalité a apprivoiser et que l’homme tente de définir . Mais à moins de renoncer à notre réalité physique nous ne pourrons qu’à terme boucler le cercle du retour ?

                            Déjà, en prenant le nourriture comme référence, il y aurait bcp à dire dans l’ici de notre vie, en copiant la roue du cuit/du bouilli......pour voir comment nous traitons du monde à travers la production alimentaire et l’accommodement des aliments.(de la relation des membres de la famille à celles du groupe social élargi).


                          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 6 novembre 2009 03:39

                            Fatigué ? Excuse non valable.


                          • Antoine Diederick 5 novembre 2009 19:28

                            l’égalisation des opinions passe par la simplification des grandes idées....et cela a répond à quelque chose, à un objet sociétal, qui a une fonction.

                            mais ce n’était pas le but de C.L-S, on s’en doute.


                            • civis1 civis1 5 novembre 2009 20:07

                              Vous avez adoré la fin ?
                              Moi j’y ai trouvé une association assez stupéfiante entre Lévy-Strauss et l’âge des cavernes.
                              Sans s’attendre à une réflexion épistémologique savante , prendre Lévy-Strauss comme chef de file d’un formalisme mal compris pour mieux s’attaquer à « l’Ecole » (celle de la république je suppose) et faire un billet d’opinion à coup d’amalgames et de généralisations hâtives  là tout de même !
                              Comme si la vraie question était celle des Messieurs Jourdain du structuralisme qui seraient venu hanter les enseignants ! Minimiser ainsi l’apport de Claude Lévy Strauss est peut-être encore plus ridicule qu’injuste.
                              Prendre pour cheval de bataille un formalisme qui serait à l’oeuvre dans une approche pédagogique ayant pour objet le langage et qui viendrait pervertir l’analyse de la forme au détriment du fond à mon avis est une charge digne d’un croisé se portant au secours de Port Royal face aux avancées des sciences du langage qui doivent tout au structuralisme dont sont issus (entre autres) tous les langages formels grâce auxquels nous sommes en train de débattre ici. Contre argumenter point par point allongerait trop ce post.

                               Deux ou trois remarques cependant :

                              S’affimer en tant qu’individu c’est toujours faire des choix subjectifs sous réserve bien sûr, qu’ils ne servent pas la transgression (de la loi au sens civil ). Des citoyens plus éclairés que les autres ? Vive Rome ? Quid de nos démocraties d’ opinion ?

                              Langage informatif : Voir la théorie de l’information.
                              Heureusement qu’il peut y a un langage informatif avec un bruit zéro. C’est même ce qui garantie la sécurité dans les centrales nucléaires , langage utilisé obligatoirement par les experts qui conduisent les réacteurs.
                               Au niveau de l’information et de la communication la mesure le bruit se mesure sur un continum entre zéro et 100% . La communication en false flag des médias sous influence a-t-elle fait l’objet d’études sérieuses je ne sais. En tout cas il me semble que , plutôt que de mener un combat d’arrière garde, la mort de l’ethnologue n’était-elle pas l’occasion de balayer l’horizon de quelques questions pertinentes  comme :
                              - Qu’est-ce que le structuralisme ?
                              -N’est-ce qu’un pur formalisme ?
                              -Les apports épistémologiques du structuralisme aux sciences humaines en général à la sémiologie et à la linguistique en particulier.
                              -Structuralisme et fonctionnalisme...
                              - Et... question d’actualité : la notion d’ identité culturelle.


                              • Antoine Diederick 5 novembre 2009 20:39

                                cela tombe pile-poil avec le débat politique sur « l’identité nationale », C.L-S a 100 ans , disparait alors que ce débat est lancé dans la société française, en effet....

                                et bien sûr c’est un curieux débat, car les réponses ont déja été émises par les spécialistes de la chose politique et qu’aucun (heureusement ne sont d’accord sur une définition commune de la Nation).

                                S’il faut ce débat sur l’identité nationale, il m’apparait que ce serait chercher alors dans la tradition française la réponse, ce qui permet de confirmer la spécificité d’autres nations ,qui n’est pas la même, alors même que la pensée française a contribué à établir un modèle universel....

                                C’est pour cette raison que je préfère « spécificité française » comme modèle et non pas « identité nationale » qui est un slogan . Que faut-il mettre dans une identité sachant que l’indentité est un amalgame non unifié et variable, tant l’histoire des groupe et des personnes est soumises à l’imprévu.


                              • Antoine Diederick 5 novembre 2009 20:45

                                soumise à l’imprévu et à l’expérience....


                              • Antoine Diederick 5 novembre 2009 20:58

                                pas « amalgame » mais stratification....correction...

                                plus très frais moa, ce soir...bonne soirée


                              • Serpico Serpico 5 novembre 2009 20:25

                                Paul Villach, vous me devenez de plus en plus sympathique...


                                • delamothe delamothe 5 novembre 2009 21:49

                                  EN fait j’ai l’impression que votre texte sert juste à insérer cette dernière phrase :
                                  "Quel retournement paradoxal tout de même pour une méthode d’approche des « sociétés premières » que de servir à renvoyer intellectuellement une société développée à l’âge des cavernes ! "
                                  Et cette phrase se suffit à elle méme, voila votre opinion sur l’oeuvre de Levis Strauss et son utilisation. Votre texte renvoie à une tradition française qui a pour but de détester toutes les personnes qui réussissent à l’etranger . Il s’agit de faire perdurer cette tradition d’opinion plus que de faire confiance à une quelconque méthode scientifique. EN fait vous etes par votre texte tout ce que vous détestez . Et comme disait Levis Strauss le barbare est la personne qui croit en la barbare, cette citation permet à elle seul la destruction de votre argumentation trop orienté et qui tend à réécrire l’histoire.


                                  • Antoine Diederick 5 novembre 2009 22:57

                                    a propos de la barbarie, c’est aussi un message qu’il y aurait à envoyer aux nouveaux philosophes qui sont vieux maintenant, enfin vieux, cela veur rien dire, disons usés (je sais, je suis hors propos, je pense à un ouvrage « La barbarie à visage humain »).


                                  • claude claude 5 novembre 2009 22:06

                                    @ paul villach,

                                    je ne sais ce qui vous pousse à écrire, car à vous lire, vous me donnez l’impression de vous auto congratuler.
                                    vous êtes, cultivé, érudit certes, mais vos articles ne semblent s’adresser qu’à une petite élite intellectuelle et initiée.
                                    point de pédagogie dans vos écrits, parfois même un zeste d’arrogance,une pointe de suffisance méprisante, pour qui ne côtoie pas vos sommets du savoir.
                                    enfin, combien est détestable cette habitue de vous auto-citer, comme si vous étiez le nombril du savoir encyclopédique.

                                    je l’avoue humblement, parfois ne comprendre vos articles qu’à travers les commentaires de personnes comme zen, philippe, léon et d’autres...


                                    • Antoine Diederick 5 novembre 2009 22:36

                                      j’ai parfois l’impression que Paul mène un combat et qu’il pense ressentir une résistance qu’il lui faut vaincre.


                                    • Antoine Diederick 5 novembre 2009 22:58

                                      a Renève,

                                      Lui seul, pourra nous le dire.... smiley


                                    • Antoine Diederick 5 novembre 2009 23:00

                                      vous êtes pfs trop critique, Léon ?

                                      Chacun ses travers, depuis longtemps, j’essaye de faire mon miel malgré les défaut de la Création smiley

                                      mais c’est long.... smiley


                                    • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 23:27

                                      @ Renève

                                      La chronique de D. Sallenave peut être consultée sur France Culture.

                                      Ce qui est d’elle, c’est le titre cité de sa chronique et la relation qu’elle a osé établir entre l’idéologie de la pensée structurale qui s’est peu à peu constituée et le formalisme, nourri à plusieurs sources, qui a peu à peu envahi l’École et désoriente les élèves.

                                      Tous les exemples pour illustrer ce formalisme vaguement structuraliste sont de moi évidemment et n’engagent que moi ! Mais je mets au défi quiconque de les contester. J’ai établi depuis longtemps cette relation. Voilà pourquoi je me permets de me citer. Je ne m’avance pas sans biscuits. Je tire ces exemples de mes ouvrages.

                                      Il faudra bien un jour se demander pourquoi les élèves qui sortent des écoles sont aussi incultes et désorientés, ignorant tout de la relation d’information. Paul Villach


                                    • Paul Villach Paul Villach 5 novembre 2009 23:34

                                      @ Antoine

                                      Voyez en effet la résistance que l’on suscite dès lors qu’on ose remettre en cause « la doxa », y compris quand elle est manifestement erronée.

                                      Voyez ce croyant qui est encore venu nous chanter l’existence non pas de Dieu mais du « texte informatif », c’est- à-dire un texte qui n’influence pas ou n’a pas de visée d’influence, comme disent les fidèles ! C’est cela seulement que signifie « texte informatif » ! Or, c’est une ânerie !
                                      La dénégation de la loi d’influence est un rêve comme celui de l’apesanteur ! Paul Villach
                                       


                                    • claude claude 5 novembre 2009 23:41

                                      cher léon,

                                      je me sens plus à l’aise dans les débats rationnels s’appuyant sur le bon vieux « 1+1=2 », que sur certaines époques de la littérature ou la sociologie, où mon ignorance est bien grande.

                                      de plus, les écrits de paul m’ont souvent mise mal à l’aise, car il « aime s’écouter à écrire » et semble s’enivrer de la collection de mots choisis, qu’il enfile, telles les perles d’un collier.

                                      parfois, je ne comprends rien à sa démarche.

                                      et puis, cette manie à se citer comme référence, ça m’agace prodigieusement !!!
                                      comme s’il n’existait que lui, seule lumière du savoir face à l’obscurantisme du monde :
                                      il brandit la torche de la civilisation,
                                       bravant le vent, la pluie, le blizzard, la neige,
                                      les petits hommes verts, les pigeons voyageurs,
                                      les tickets de métro, les chansons de lara fabian et de celine dion réunies,
                                      l’annuaire du téléphone, les cors aux pieds....

                                      bonne soirée smiley


                                    • Antoine Diederick 5 novembre 2009 23:50

                                      a Paul,

                                      Il est vrai que l’on n’enseigne pas les enjeux liés à la communication , en revanche on enseigne bien la communication...et c’est ainsi qu’il faut faire une différence.

                                      Mais, Levi-Strauss n’a rien à voir ds ce stuff.

                                      Car votre réflexion pourrait aussi bien être valable pour le phénomènologie, comme concept simplifié à l’usage des masses, pour servir par exemple, l’hédonisme, la consommation, le plaisir immédiat....etc


                                    • Antoine Diederick 5 novembre 2009 23:52

                                      au moins, il a le courage de braver les chansons de Laura Fabian, celles de Céline Dion etc...

                                      cela me suffit smiley smiley


                                    • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 05:14

                                      Faux : il existe des engins anti-gravités secrètement développés par la NASA. Ils se déplacent au dessus de la surface terrestre sans ressentir l’apensateur. Cherchez et vous trouverez !


                                    • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 05:16

                                      Si je vous donne le prix de la baguette de pain sachant que je ne suis ni boulanger, ni vendeur, est ce que je vous influence ?


                                    • french_car 6 novembre 2009 07:37

                                      Foin besoin d’aller chercher la NASA pour effectuer un vol parabolique en apesanteur. Le CNES dispose d’un Airbus A300 permettant de faire jusqu’à 25 secondes d’apesanteur. L’avion se met en chute libre et les passagers « tombant » en même temps que l’astronef ont la perception d’une pesanteur nulle. Il va sans dire que le vol commence et termine par une phase d’hyperpesanteur et je ne fais pas ici référence aux écrits de notre Villach smiley


                                    • Paul Villach Paul Villach 6 novembre 2009 10:34

                                      @ Lord Volde

                                      Vous êtes, Monsieur, si imprégné des erreurs de la doxa en matière d’information que vous me posez une question qu’un peu de discernement vous aurait dissuadé de me poser.
                                      Aussi veux-je bien éclairer votre lanterne éteinte pour venir à votre secours ! Et ce faisant, sachez que j’essaie d’exercer une influence. Mais je sais aussi qu’une graine ne pousse pas sur la roche.

                                      Si vous me donnez le prix de la baguette, qui que vous soyez, vous m’influencez évidemment. Mais comme les pauvres gens que « la théorie promotionnelle de l’information répandue par les médias et par l’École », vous pratiquez la mise hors-contexte qui ne permet pas de comprendre le sens d’une information.

                                      C’est comme ces malheureux professeurs qui justifient l’existence du « texte informatif » en leur donnant l’exemple suivant hors-contexte : « Il fait beau » ou « il pleut » ! Ils ne se rendent même pas compte que même en donnant cet exemple hors-contexte, ils cherchent à convaincre leurs élèves de l’existence du « texte informatif », donc à les influencer ! Le dictionnaire, lui-même, influence, comme argument d’autorité : il prescrit l’orthographe et le sens des mots à son lecteur qui s’y soumet !

                                      Donc, il faut replacer une information dans le contexte d’une relation d’information. Et en vrac, selon le contexte, votre information peut m’apprendre que le prix de la baguette a considérablement augmenté ou baissé, que j’ai ou non les moyens de m’en acheter une en regardant la monnaie qui me reste, que le prix dans ce magasin est moins élevé qu’ailleurs, ou le contraire, etc.
                                      La loi d’influence est comme la loi de la pesanteur, elle est déplaisante, mais il faut vivre avec au lieu de la nier, sinon on se casse la figure ! Paul Villach


                                    • Nobody knows me Nobody knows me 6 novembre 2009 10:42

                                      Moi c’est quand je lis « intericonicité » que je ressens de la pédance...
                                      C’est vraiment la mimolette qui se fout de la raclette.
                                      xD

                                      Cdlmt


                                    • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 11:41

                                      Heuuu, excusez moé d’être ce que je suis, c’est-à-dire, un gentil Monsieur un peu concon sur les bords et grand ignare en théorie de l’information. A vous lire, je comprends que vous tentez de m’influencer en me laissant croire que vous êtes un référent in-con- tournable en la matière. Effectivement, vue et présentée sous l’angle des influences interactives, ma question ne pouvait se poser, sauf à recevoir en retour un joli camouflet bien claqué au coin de la figure. Néanmoins, la chose est discutable car lorsque je consulte mon dictionnaire encyclopédique, je considère alors les réponses qu’il m’apporte comme étant une information donnée (orthographe, graphie phonétique) susceptible de nourrir ma réflexion (exemples, contextes, sens, origines, ...). Le rôle du dictionnaire se cantonne en ce qui me concerne à sa tâche essentielle qui est celle de formuler des réponses que je peux parfois contester lorsque le caractère politique de ladite réponse l’emporte quant à la définition diffusée. Je réfute la théorie selon laquelle tout influence tout et qu’un simple bonjour ou salam ou shalom ou good morning de politesse conventionnelle puisse exercer sur moé une influence quelconque. Certes, on peut y trouver toujours une influence minimaliste, mais étant exceptionnel par nature (j’anticipe et ma réactivité fulgurante me protège tel un bouclier naturel, surtout quand je formule sans le prononcer le mot magique « PROTEGO »). Zut, mes chevilles enflent et le sol est soudainement jonché de belles fleurs de toutes les couleurs. Mais que se passe-t-il donc !!! Ah oui, je commence à déteindre sur vous !!! Et à votre contact, j’ai le sentiment douloureux de subir l’influence de votre hyper EGO. CQFD (la loi d’influence, vu et corrigé par vos soins). Avez vous le don de double vue ??? Monsieur Villach. 
                                      A propos de l’exemple du prix désinteressé de la baguette de pain, il s’agissait d’une information donnée à partir de laquelle la personne qui la reçoit lui opère un traitement analytique personnalisé. L’émetteur ne cherchant pas à l’influencer, et ce, dans aucune manière, alors que le récepteur peut en fonction de ses desiderata lui attribuer les vices ou vertus qu’elle veut, même au prix scélérat d’une extrapolation hyperbolique.

                                      Cordialement. Lord Volde. 


                                    • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 11:48

                                      correction : et ce, en aucune manière.


                                    • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 11:49

                                      erratum : qu’il veut à la place de qu’elle veut.


                                    • Paul Cosquer 6 novembre 2009 14:04

                                      Renève, c’est plutôt vous l’horreur sans nom.


                                    • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 04:55

                                      Monsieur Vilach
                                      Décidément, et nonobstant votre douce situation de retraité émérite de l’éducation nationale, vous vous accrochez solidement dans votre vêtement académique symbolisant le corps professoral dans toute sa splendeur à l’image des racines d’un arbre à son environnement humide et verdoyant. Dans votre genre, on peut aisément soutenir le caractère teigneux d’un homme de lettres indécrottable ne lésinant pas à la lourde besogne, prenant même plaisir à exercer son art pour son bien être personnel et se convaincre en même temps du bénéfice tiré alimentant son insatiable égo. En prenant soin d’éviter de critiquer de front le père de la méthode structurelle jouissant d’une reconnaissance mondiale et cumulant les insignes mérites et décorations en témoignage de la richesse de ses découvertes et apports sicentifiques, vous vous attaquez sans détours et nez au vent à ses disciples inconditionnels qui ont eu l’audace de transfigurer sa théorie dans le domaine scolaire, et notamment littéraire. L’analyse strucurale du récit vous pose assurément problème, de même que la théorie du roman de Lukacs (antérieure à Lévy Strauss) ou la lecture du théâtre faite à la manière d’Anne Ubersfeld, si ce n’est aussi la révolution du langage poétique de Julia Kristeva qui ont en commun le champ d’analyse des structures textuelles et contextuelles. Au fond, vous n’avez pas tort de démonter les ressorts de cette tragique imposture qui tend à explorer la lecture des textes selon le rapport divisionnaire des contenants (substratum) qu subsument tout autre réalité discordante. J’ai bien aimé la référence allégorique judicieuse du mycologue inconscient dont la pédagogie simpliste consiste à opérer un classement typologique essentiellement formel des champignons sans se soucier de les informer préalabement de la nocivité de certains d’entre-eux. 
                                      Que pensez-vous de la méthode exigeante de la sévèrité au bout de laquelle la pointe s’arrondit ? 
                                       


                                      • lord_volde lord_volde 6 novembre 2009 05:09

                                        correction :à l’image des racines d’un arbre inexpugnable de son environnement.


                                        • french_car 6 novembre 2009 07:26

                                          Villach a ses vieilles lunes comme l’administration-voyou ou les malheurs du père Beau.
                                          Et l’enseignement de la littérature dans les collèges.
                                          Cette lune-là mérite d’être traitée.
                                          J’avoue bien volontiers que le précédent article qu’il commit à ce propos m’a été fort agréable, y compris les commentaires de son compère DocDory - absent du débat de ce jour visiblement débordé par la grippe A.
                                          Le drame avec Villach c’est qu’il se saisit de n’importe fait dans l’actualité pour y raccrocher un discours précuit décongelé.
                                          Sachant qu’il s’écoute parler il aurait pu remarquer qu’il se répétait.


                                          • « O » 6 novembre 2009 10:08

                                            Même mort, Levi-Strauss est devant vous Villach. Petit jaloux mesquin. MDR !


                                            • alceste 6 novembre 2009 10:56

                                              @ Paul Villach

                                              J’ai particulièrement apprécié les trois premiers paragraphes où vous dénoncez très justement la funeste victoire de la lettre contre l’esprit : en s’emparant d’idées intéressantes, voire provocantes en leur temps et en les transformant en dogmes, les tâcherons administratifs ont massacré l’étude de la littérature. Il faut l’avoir vécu pour imaginer à quel point ce dogmatisme a pu être accablant pour les enseignants et leur élèves. Au lieu d’entrer avec passion dans les textes, on s’est vu obligé de rester sur le seuil, cloué dans l’adoration d’une boîte à outils.

                                              En ce qui concerne le premier dogme, j’aimerais attirer votre attention sur les textes suivants qu’on peut consulter grâce à une recherche avec Google : Le relativisme culturel et ses dangers. Journée d études scientifiques des Femmes Juristes Suisses du 25 juin 2005 à l Université de Berne . En substance, il s’agit de démontrer que le point de vue de l’anthropologie, s’il est tout à fait justifié dans son domaine, ne saurait s’appliquer systématiquement ailleurs.
                                              Je passe sur la typologie des textes, outil d’analyse qui peut être parfois intéressant à condition de ne pas en faire une fin en soi pour en venir au troisième dogme, la distinction auteur / narrateur : là encore, ce n’est qu’un instrument tout bête, qui permettra de faire des distinctions utiles, par exemple :
                                              un jeune lecteur ne confondra plus l’auteur Arthur Conan Doyle avec le Dr Watson, le narrateur des aventures de Sherlock Holmes,
                                              et un lecteur moins jeune pourra apprécier tout ce qui distingue la vie de M. Proust, telle qu’elle nous est dévoilée dans ses biographies et la longue initiation du narrateur Marcel à « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, [qui ] est la littérature ».


                                              • Paul Villach Paul Villach 6 novembre 2009 11:41

                                                @ Alceste

                                                1- Je suis d’accord avec vous sur l’extension abusive des observations anthropologiques.

                                                2- Mais je ne partage pas votre point de vue sur les deux autres dogmes, car ils désorientent les élèves et les citoyens quand il s’agit de comprendre la relation d’information.

                                                Il faut les jeter à la poubelle et reconstruire une méthode qui permette de comprendre la relation d’information humaine qui a peu à voir avec les schémas réservés aux machines.
                                                Je fais des propositions dans mes articles et mes ouvrages. Paul Villach


                                                • Paul Cosquer 6 novembre 2009 14:03

                                                  « Claude, Villach est beaucoup plus pédant qu’érudit et cultivé... » dit Léon qui gonfle son CV pour se faire passer pour un compositeur. Ses oeuvrettes (si toutefois elles existent) ne méritant pas d’être connues et il en a tellement honte qu’il ne décline pas son identité et se cache derrière une paire d’yeux. Pauvre Léon !


                                                  • Paul Cosquer 6 novembre 2009 18:38

                                                    Renève, vous êtes la verrue d’Agoravox. Non seulement vous ne connaissez rien du tout en musique, mais en plus vous venez à trois (soulignons votre courage !) pour pourrir un article où l’on ne demandait rien d’autre que de parler de la musique. Les lecteurs se passeraient bien de vos insultes douteuses à propos de ma naissance. Ignoble individu !

                                                    Vous devriez payer triple tarif pour le droit d’emmerder le monde quotidiennement. Mais non c’est nous qui payons à votre place en plus !

                                                    Petit merdeux !


                                                  • Paul Cosquer 6 novembre 2009 18:57

                                                    Mon petit Renève, je ne vais plus vous lâcher. Vous allez pouvoir juger à quel point un breton peut se montrer opiniâtre. J’espère que vous aurez apprécié ces petits hors-d’oeuvre. Et, sincèrement, très bon courage à vous ! Vous en aurez le plus grand besoin.

                                                    Je vous fondrai dessus à la moindre crotte, au moindre pet de travers. Donc à très très bientôt !



                                                    • french_car 6 novembre 2009 19:33

                                                      Non Paul Cosquertourix tu ne chanteras pas smiley smiley !


                                                    • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2009 11:36

                                                      bonjour villach

                                                      j’ai eu un réel plaisir à lire ton article, celui-ci plus que d’autres montre ta connaissance de la complexité humaine qui en cherchant des vérités s’enferme dans des structures rassurantes qui ferme son esprit à la perception de la diversité de la vie sur notre planète.

                                                      une fois j’avais expliqué l’influence de la rationalisation sur nos esprits, le fait de devoir bâtir des modèles systémiques pour élaborer le développement et la répétition de notre savoir faire afin de construire et produire ce dont nous avons besoin pour notre prospérité, ne doit pas vicier l’analyse de nos comportements qui ne peuvent être enfermé dans un concept, qui s’il est défini repose sur une observation, seulement partielle, et s’il peut se justifier, il ne peut constituer une fin mais être seulement une marche pour s’élever, quitter à ce qu’il soit démontré ultérieurement qu’il n’était qu’une erreur.

                                                      j’ai envoyé hier un article pour publication « la castration chimique » ??? , je pense que se que j’y développe t’interpellera, car je démontre les risques de reproduction de la même structure généré par les mêmes perceptions comportementales, car notre bagage génétique s’il varie, et modifie donc sa structure, sa variation n’est pas perceptible à notre échelle d’existence.

                                                      cordialement.


                                                      • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2009 12:20

                                                        @ ddacoudre

                                                        Merci pour ton commentaire. Car le pouvoir, par le biais de l’argument d’autorité et toute ses ruses, tend à transformer le savoir en scolastique stérile : le savoir profane et laïque y est tout aussi exposé que l’a été le savoir religieux. Je vais aller voir ton article. Cordialement. Paul Villach


                                                      • Emin Bernar Paşa 8 novembre 2009 17:08

                                                        les dégats de la scolastique formaliste sur les élèves : certainement.
                                                        mais ceux occasionnés pa la télévision sont à mon avis plus importants...

                                                        attention à ne pas tomber comme le fait luc ferry dans une critique obtuse de levi-strauss qui serait un « anti-humaniste », un relativiste absolu, un ennemi de la culture « occidentale »...

                                                        quant à moi je reste redevable à roland barthes , à robbe grillet qui ont heureusement mis en question la culture bourgeoise traditionnelle, la supériorité des oeuvres de l’esprit... je ne crois pas à l’existence d’une frontière indépassable entre un soulier fabriqué par tel artisan et hamlet, je ne crois pas à la supériorité de la culture européenne sur les autres, je ne crois pas à une identité européenne au nom de laquelle tel pays -suivez mon regard- devrait à jamais rester à l’écart de l’Union Européenne.


                                                        • Emin Bernar Paşa 8 novembre 2009 17:21

                                                          ... ce ne sont pas les « occidentaux » qui ont découvert l’écriture , le papyrus...
                                                          la première écriture vient d’asie centrale, le papyrus d’égypte.
                                                          De même l’algèbre n’a pas été inventé par l’occident.


                                                          • Emin Bernar Paşa 8 novembre 2009 17:25

                                                            il n’y a pas d’un côté la musique classique, de l’autre le jazz...
                                                            au moment où on célèbre la chute du mur de berlin, ne construisons pas comme le fait luc ferry d’autres murs infranchissables !!!


                                                            • Emin Bernar Paşa 8 novembre 2009 17:39

                                                              je garde en mémoire cette phrase prononcée dans un film de resnais et robbe grillet, l’année dernière à marienbad : « ce sont des héros grecs,...c’est vous , c’est moi tout aussi bien ; ne leur donnez jamais de noms, ils pourraient avoir eu tant d’autres aventures »
                                                              méfions nous des identités, des noms, des substances...


                                                              • pigripi pigripi 9 novembre 2009 10:05

                                                                @Paul Villach

                                                                Article intéressant qui tranche avec l’adoration des hommes pour les « modèles ». Ah, mettre tout et tout dans des cases, c’est le pied ! Rien de plus rassurant pour conjurer l’angoisse de néant inhérente à l’homme.

                                                                Je pense aussi qu’il faut faire une distinction entre ce que CLV a dit ou écrit et ce que ses émules en ont sous-tiré.
                                                                Parce que comprendre CLV, c’est comme comprendre Lacan : sans exégèse des textes, on n’y pige que couic. Et qui dit exégèse dit déformation, interprétation, subjectivité, et auberge espagnole.
                                                                CLV écrivait fichtrement mal et de plus moins poétiquement que Lacan...puisque je les compare.

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