Monsieur Vilach
Décidément, et nonobstant votre douce situation de retraité émérite de l’éducation nationale, vous vous accrochez solidement dans votre vêtement académique symbolisant le corps professoral dans toute sa splendeur à l’image des racines d’un arbre à son environnement humide et verdoyant. Dans votre genre, on peut aisément soutenir le caractère teigneux d’un homme de lettres indécrottable ne lésinant pas à la lourde besogne, prenant même plaisir à exercer son art pour son bien être personnel et se convaincre en même temps du bénéfice tiré alimentant son insatiable égo. En prenant soin d’éviter de critiquer de front le père de la méthode structurelle jouissant d’une reconnaissance mondiale et cumulant les insignes mérites et décorations en témoignage de la richesse de ses découvertes et apports sicentifiques, vous vous attaquez sans détours et nez au vent à ses disciples inconditionnels qui ont eu l’audace de transfigurer sa théorie dans le domaine scolaire, et notamment littéraire. L’analyse strucurale du récit vous pose assurément problème, de même que la théorie du roman de Lukacs (antérieure à Lévy Strauss) ou la lecture du théâtre faite à la manière d’Anne Ubersfeld, si ce n’est aussi la révolution du langage poétique de Julia Kristeva qui ont en commun le champ d’analyse des structures textuelles et contextuelles. Au fond, vous n’avez pas tort de démonter les ressorts de cette tragique imposture qui tend à explorer la lecture des textes selon le rapport divisionnaire des contenants (substratum) qu subsument tout autre réalité discordante. J’ai bien aimé la référence allégorique judicieuse du mycologue inconscient dont la pédagogie simpliste consiste à opérer un classement typologique essentiellement formel des champignons sans se soucier de les informer préalabement de la nocivité de certains d’entre-eux.
Que pensez-vous de la méthode exigeante de la sévèrité au bout de laquelle la pointe s’arrondit ?