Cher Docdory,
Vous commencez votre post par une critique de type argumentative (qui est erronée, mais reste néanmoins construite) et vous le terminez par un jugement de valeur sur ma personne, avec des termes dont vous semblez ignorer la signification (fanatisme = expression d’une foi ou d’une idée associée à la violence et l’intolérance, dixit le Robert). Citez moi une ligne qui traduise ma violence et mon intolérance ? Vos propos excessifs vous disqualifie et traduise votre partialité, sous des apparences de débat contradictoire. Enfin, vous concluez ce même post par une prophétie : « Il en sera de l’islam et de son » prophète « Mahomet ( ou Mohammad ou Muhammad , si vous voulez, ) comme de la religion des anciens sumériens : dans 4000 ans , elle aura totalement disparu de la surface de cette planète et ne sera plus connue que de quelques érudits, spécialistes des religions anciennes ... ». Pour quelqu’un qui ne croit pas en la prophétie, vous en adoptez curieusement la méthode. Mais laissons cela, on n’est pas à une contradiction près !
Revenons à votre argumentaire.
1) Sur « Mahomet », vous reconnaissez que c’est une déformation et que cette pratique est courante. Vous la justifiez sur le fait que d’autres (turcs, africains) déforment également ce prénom. Sur ce point, je vous donne raison, sauf que n’ayant pas lu mon article dont je donne le lien sur ce papier même, vous semblez ignorer le sens et les raisons de cette déformation linguistique, qui précisément sont calomnieuses. Donc, lorsque vous dites : « Les Turcs emploient le mot Mehmet et certains africains le mot Mamadou, toutes appellations qui n’ont rien de calomnieux , pas plus que celle de Mahomet », vous êtes dans l’erreur manifeste. Mahomet est une construction linguistique élaborée sur le registre calomnieux de l’animalité et de la démonerie, en usage au Moyen-âge. Cela n’a rien d’une traduction. Je vous redonne le lien du papier. Ce papier s’appuie sur une étude du professeur Masson, linguiste à la Sorbonne. http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/mahomet-est-une-caricature-36569
J’ajouterai, au risque de me répéter, que Mohamed ou Muhammad est rentré dans la langue française (Ex : le boxeur Muhammad ali, le roi du maroc Mohamed VI). Il est couramment employé, depuis longtemps déjà. Les langues évoluent, docdory, et vous le savez. La langue française que nous parlons aujourd’hui est-elle la même que celle du Moyen-âge ? Vous savez bien que non. Une langue est faite d’usages et de conventions, soumises au temps.
2) Votre second argument, la faiblesse de l’historicité du Prophète, n’est vraiment pas sérieuse. Elle traduit une partialité et un arbitraire déconcertant. Vous ne savez pas que la vie du Prophète a été étudié et enseigné par plusieurs générations d’orientalistes qui n’étaient pas, par définition, musulmans ? Que cette historicité est avérée et s’appuie sur des sources connues et reconnues. Je ne dis pas que 100 % de cette vie, telle qu’elle est rapportée par l’ensemble des sources, est totalement certaine. Aucune histoire ne l’est, de ce point de vue. Et si l’on suit votre opinion : « Autrement dit , dans son cas , l’histoire est le récit des vainqueurs et non pas un récit impartial ! Il est bien certain que cette histoire serait racontée tout autrement s’il y avait eu conservation des récits racontés à son sujet par ses opposants ou par les peuplades qu’il a soumises à sa loi ... », alors il vaut mieux brûler tous les livres d’histoire, car tous s’inscrivent dans cette logique. Votre raisonnement s’annule lui-même et scie la branche sur laquelle il repose.
3) Votre troisième argument ouvre un débat trop large pour être abordé sur ce forum (le rapport entre science et religion, les fondements rationnels et les preuves historiques des religions....). Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette remarque de ma part n’avait comme seul but que de déterminer la manière dont l’islam se définit, donc à partir de ses sources. Même chose pour vos remarques sur le dernier monothéisme. Ce sujet est un vaste débat à lui seul, pour définir et déterminer ce qui relève du religieux et de la secte.
4) Docdory, de grâce, cessez d’être lapidaire lorsque vous voulez donner des leçons de vocabulaire. Le terme science a au moins sept significations. Allez voir dans le Robert. Science ne désigne pas seulement les sciences dites exactes (mathématiques, physique, biologie), elle concerne d’autres catégories de sciences, comme les sciences humaines, où les conceptions idéologiques ont part et donc les interprétations humaines. Par ailleurs, science réfère également à savoir et connaissance. Donc tout ce qui est susceptible d’être su et connu participe de la science, y compris les religions. Ce n’est pas le même sens que sciences naturelles, c’est évident. Et personne, à part vous, ne l’a supposé !