« Grosso modo, il est dit que le nucléaire c’est pas risqué parce qu’il y a plein d’autres ondes dangereuses... (wifi, telephones portables, UV solaires etc...)
Rassurez moi, vous n’avez pas fait d’études scientifiques pour contruire votre argumentaire de la sorte ?!?... »
Vous avez lu trop vite : l’auteur ne compare pas la dangerosité des ondes, mais l’exposition du public à ces ondes. Et le risque, c’est la conjuguaison du danger et de l’exposition. Et là, entre nucléaire et téléphones portables, il n’y a pas photo.
« En ce qui concerne les déchets, la Hague est censée les retraités, mais en fait les déchets les plus dangereux sont concentrés et vitrifiés... (on sait toujours pas quoi en faire, mais les générations futures se débrouilleront bien avec) et 80% du reste (encre radioactif) repart pour la Russie ! (oui oui, voir le documentaire récent d’ARTE sur le sujet). »
Un documentaire de 90 minutes sur les déchets et la radioactivité, vu la complexité du sujet, et l’extrême recul qu’il faut avoir, ca faire déjà sourire comme source d’information. Quand on remarque ensuite que le droit à réponse est bafoué... Bref.
Répétons-le encore : l’uranium 238 (uranium appauvri = ce qu’il y a en Russie, moins radioactif que l’uranium naturel) n’est PAS un déchet : c’est une matrice pour l’enrichissement du combustible et une source d’énergie gigantesque pour les pays possédant un surgénérateur (ce qui est le cas de la Russie). La Russie doit bien rigoler de nous voir les aider à se constituer un stock stratégique.
Les déchets ultimes (essentiellement des actinides mineurs) sont vitrifiés aujourd’hui parce qu’on ne sait PLUS quoi en faire. La filière à neutron rapides devait recycler les actinides mineurs (voir expériences sur Phénix, le programme CAPRA pour supérphénix) a été stoppée brutalement par l’arnaque démocratique de Voynet en 1997, obligeant, en attendant les GenIV ou les ADS (les « réacteurs hybrides sous critiques ») à stocker les déchets.