Bonjour à tous,
Merci à l’auteur d’avoir posé des questions fort pertinentes :
« Pour penser à une réponse à cette question, mieux vaut se diriger vers la logique du Temple solaire ou de massacre à Jonestown au Guyana. Et de la fameuse identité communautaire qui ne perçoit l’individu que comme une non entité n’existant que collectivement. En corollaire, s’il doit disparaître, autant faire disparaître la communauté toute entière »
C’est ce que je pense depuis longtemps.
Pourquoi n’a-t-on jamais vu de soldat noir américain, du temps de la ségrégation, s’en prendre à ses camarades blancs. Même à l’époque « Black Panther » ? Si l’on remonte plus loin, et malgré l’humiliation infligée à leurs familles, les Nisei engagés dans l’armée américaine se battirent héroïquement dans le Pacifique et aucun incident ne fut signalé. Les cas de ’fraggings’ pendant la guerre du Vietnam - ces soldats qui lançaient des grenades sous le lit de leurs officiers - sont plutôt à rapprocher des légionnaires devenus fous sous le coup du cafard dans le désert.
Outre l’aspect technique (la précision et la létalité des armes automatiques modernes) ces tueries sont en effet un phénomène très récent. Tout comme le recours aux attentats-suicides, également phénomène de secte.
Maintenant, on peut faire remarquer :
que le major Hasan est davantage médecin que militaire, et qu’en tant que médecin il a eu des problèmes relationnels assez sérieux. (l’Armée U.S. accorde assez facilement des grades d’officier dans les fonctions non-combattantes : médecin mais aussi aumônier militaire et archiviste, souvent en faisant démarrer l’intéresser à l’Université dans le cadre du ROTC, sorte de peloton d’élèves officiers).
Qu’il s’est servi non d’armes réglementaires mais... de deux armes personnelles, faisant ressembler cette affaire bien plus à une sorte de Columbine qu’à une opération terroriste.
Quant au fait de savoir q’il faut envoyer des musulmans combattre d’autres musulmans, cet incident est l’arbre qui cache la forêt - les milliers de musulmans occidentaux qui non seulement acceptent de servir en Irak ou en Afgha, mais qui offrent une valeur ajoutée, car mieux acceptés par les habitants.