@ Easy
(Combien y a-t-il de sujets de Paul qui ne visent pas à nous exposer son regard métonymiste ?), demandez-vous.
Vous avez l’air d’ignorer qu’une image est constituée d’éléments structurels et conjoncturels.
Parmi les éléments structurels, il y a la métonymie et la mise hors-contexte que l’on retrouve forcément ici. Il n’y a pas d’image sans métonymie (montrant la partie pour le tout /et/ou/ l’effet pour la cause) pas plus qu’il n’y en a sans mise hors-contexte, puisque le cadre de l’image découpe une parcelle d’un champ pour la retirer de ce qui devient un « hors-champ », et la mettre ainsi hors-contexte.
Comme mise hors-contexte, cette image en couverture de ce magazine en offre un bel exemple.
Que vous le vouliez ou non, ce sont ces leurres (car métonymie et mise hors-contexte deviennent des leurres) qui orientent la lecture en suscitant des réflexes (inconscients par nature) et non des projections gratuites, même si, en cela je vous rejoins, chacun commence à regarder une image en fonction de son cadre de référence (connaissances, histoire personnelle, goûts, croyances, etc.).
Mais ne voir une image qu’à travers son cadre de référence personnel peut conduire au délire.
D’où la nécessaire confrontation de ce cadre de référence avec la réalité en se méfiant des leurres dont on peut être abusé, pour accéder à une représentation de la réalité la plus fidèle possible.
C’est ce que j’essaie de faire. Paul Villach