Détrompez-vous cette notion m’est plus que familière,
d’ailleurs c’est ce dont il était question dans mon message précédent, et je
vous reprochais même d’y céder un peu trop facilement à ce « contre
pouvoir ». Cependant permettez-moi de me méfier de la presse comme de la
peste et de la vox populi via Internet, manipulable et sans discernement. J’ai
lu plus de 2500 commentaires sur l’affaire Mitterrand, ce qui m’a permis de me
rendre compte de la formidable manipulation dont elle est l’objet, et de la
teneur de ses propos souvent aussi inintelligibles qu’inintelligents.
A mon tour de vous renvoyer le compliment sur la naïveté, la
presse ne peut servir de contre pouvoir et pour une bonne raison, c’est qu’elle
a besoin du pouvoir en place pour fonctionner (et ce, depuis toujours et que le
pouvoir soit de gauche ou de droite), pouvoir qui lui « sert »
souvent l’actualité sur un plateau. Elle a un sacrée tendance à « ménager
le chou et la chèvre », ne trouvez-vous pas ?
Le seul vrai contre pouvoir est bien le peuple et via les
urnes et non via Internet qui certes facilite l’échange mais peu les vraies
actions construites et communautaires. En France, nous avons cette chance de
voir les politiques renvoyés régulièrement devant les citoyens .. mais
beaucoup de personnes s’abstiennent et
râlent par la suite. Le vote est un moyen de s’exprimer mais c’est aussi et
avant tout peut-être un formidable moyen de créer un contre pouvoir …
Mais ce contre pouvoir passe par les politiciens (au sens
large, vous en êtes peut être) - et là est le problème - dont les pâles
représentants du moment ne donnent, hélas, même plus envie de se déplacer aux
urnes. L’opposition en est actuellement
réduite à aboyer comme un roquet, incapable de se reconstituer, incapable de
proposer et se contentant de dénigrer, de critiquer et bien sûr d’user de
toutes les bassesses, sautant sur toutes les « petites affaires »
comme un chien affamé le ferait sur un os. Voilà où en est réduit le
contre pouvoir politique en France, du moins pour l’instant … Et c’est
l’affaiblissement de ce contre pouvoir qui est problématique, les citoyens ne
sachant plus à quels « saints » se vouer, se sentant manipulés et
oppressés car représentés dorénavant par plus personne.
Ceci dit, je remarque que l’affaire Mitterrand et notre
propos de départ nous amène bien loin, ce qui n’est pas pour me déplaire et ce
qui me conforte dans l’idée de FM (comme d’autres) ne servent somme toute qu’à
exprimer un ras le bol général et nos frustrations et que, dans le fond, tout
le monde se moque de cette affaire … la preuve !