Alors que la crise du modèle républicain et laïque est au cœur des débats qui traversent notre société, les textes fondateurs de la République frappent par leur modernité prophétique, la force vitale de leur idéaux, et montrent surtout le côté « fantésiste » du paradigme actuel... Beaucoup de « piliers républicains » actuels, considérés comme de la pure orthodoxie, ne sont en réalite qu’hérésie...
L’identité française est étroitement liée a la République Française et à la Révolution. L’idéal est exigeant. Dans les textes fondateurs, les Pères de la République parlent de vices et de vertus. On ne peut comprendre la devise de la République et particulièrement La Fraternité sans Altruisme ni Altérité. Une nation dont les bases sont la Raison et l’Universalisme ne pouvait pas non plus tomber dans les sophismes. ..
Le triste épisode de « l’épuration » de la Marseillaise, ne montre en réalité que l’ignorance des français sur leur propre histoire. Prenons garde aussi que la version soft de la République, ne soit plus en réalité qu’une coquille vide, celle du consumérisme...
Il est claire aussi que la laïcité de la République n’était pas non plus l’athéisme...
Rapport du comité de Salut Public du 18 floréal de l’an II, (7 mai 1794)
Robespierre...
Texte
« ...Le vice et la vertu font le destin de la terre : ce sont les deux génies opposés qui se la disputent. La source de l’un et de l’autre est la passion de l’homme. Selon la direction qui est donnée à ses passions, l’homme s’élève jusqu’aux cieux, où s’enfonce dans des abîmes fangeux. Or le but de toutes les institutions sociales, c’est de les diriger vers la justice qui est à la fois le bonheur public et le bonheur privé... »
« ... Vous vous garderez bien de briser le lien sacré qui unit les hommes à l’Auteur de leur être. Il suffit même que cette opinion ait régné chez un peuple, pour qu’il soit dangereux de la détruire. Car les motifs des devoirs et les bases de la moralité s’étant nécessairement liés à cette idée, l’effacer, c’est démoraliser le peuple. Il en résulte du même principe qu’on ne doit jamais attaquer un culte établi qu’avec prudence et avec certaine délicatesse, de peur qu’un changement subit et violent ne paraisse une atteinte portée à la morale, et une dispense de la probité même. Au reste, celui qui peut remplacer la Divinité dans le système de la vie sociale est à mes yeux un prodige de génie ; celui qui, sans l’avoir remplacée, ne songe qu’à la bannir de l’esprit des hommes, me parait un prodige de stupidité ou de perversité... »
Robespierre
Rapport du comité de Salut Public du 18 floréal de l’an II, (7 mai 1794)