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Accueil du site > Tribune Libre > Identité nationale : Un débat biaisé

Identité nationale : Un débat biaisé

« Qu’est-ce qu’une nation ? Qu’est-ce qu’être français ? Questions toujours intéressantes assurément mais est-ce le rôle d’un gouvernement, et d’un ministre »de l’identité nationale« (douteux), de lancer un tel débat pour ne pas parler des autres sujets qui fâchent ? Par sa politique menée depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas le mieux placé pour nous donner des leçons »d’identité nationale".

Quoi de mieux qu’un bon débat sur l’identité nationale pour oublier le temps d’une ou deux émissions le chômage, les restructurations, la souffrance au travail, les déficits, l’exclusion etc. Après tout, le sujet est intéressant en soi : « qu’est-ce qu’être français ? ». Question éternelle qui renvoie à la définition que l’on se fait d’une nation. En France, on a quelques idées sur la question et nous n’avons pas attendu Eric Besson pour se prononcer. On peut en revanche relire Ernest Renan et son célèbre discours « Qu’est-ce qu’une nation ? » prononcé en 1882. Définition qui fait de la nation, et à fortiori de la France, une construction politique supposant l’adhésion volontaire de ses citoyens, une communauté de destin à l’opposé du volkich allemand théorisé par Herder ou Fichte, droit du sol contre droit du sang :

« Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie », puis plus loin, « L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation. »

L’Histoire a plutôt validé la vision d’un Renan. On sait maintenant les dangers terribles d’une construction nationale basée sur l’appartenance du sang, voire de la race. On sait en tout cas jusqu’où cela peut-il mener. La France peut donc réaffirmer sans complexe sa vision d’une nation ouverte qui ne compte pas sur une hypothétique race mais sur l’adhésion volontaire de ses citoyens pour exister dans le monde. Etre français suppose bien entendu d’accepter les principes fondateurs de la République, sa devise, la laïcité, son hymne, son drapeau, et puis, bien au-delà, son histoire avec ses ombres et ses lumières, sa géographie et plus encore sa langue, la langue française, ce trésor qu’il convient de défendre à l’heure de l’anglais « globish » triomphant, bien loin de la langue de Shakespeare, idiome véhiculaire utile mais exagérément envahissant. Il suffit d’entendre parler des publicitaires ou des marketeux (français je précise) parler entre eux pour comprendre les ravages de ce phénomène.

L’identité nationale doit être transmise en premier lieu par l’Ecole et ne peut être l’objet d’un débat décrété de façon autoritaire par le gouvernement et par un ministre… de l’identité nationale. Je ne suis pas un adepte du politiquement correct à outrance mais force est de constater qu’il est désolant et absurde d’avoir inventé un tel ministère, avec cet intitulé très douteux, et d’en avoir confié les clés à une personnalité aussi contestable qu’Eric Besson. A quoi bon ce débat ? Pour faire quoi au bout du compte ? Est-il besoin de s’interroger pendant six mois sur l’identité française pour accoucher d’une loi sur l’interdiction du port de la burqa ? Loi qui est par ailleurs souhaitable…

Personnellement, je n’ai pas de problème avec l’identité de la France. Ni nationaliste hystérique voyant dans chaque mutation planétaire ou dans chaque malheureux qui vient demander l’asile une « menace » pour notre pays, ni nomade béat revendiquant une citoyenneté du monde abstraite qui n’est qu’un cache-sexe pour élites fortunées ou pour gauchistes cultivant la haine de soi. Je ne me sens proche ni de cette aristocratie mondialisée qui ne se reconnaît aucune obligation (financière notamment) et aucun lien charnel avec ce pays, ni de ces esprits fermés qui passent leur vie à se méfier de l’étranger, à rejeter l’autre, la différence. Le discours du Front National, bien que rendu plus présentable par la fille du chef, reste à ce titre proprement insupportable. Mais ce n’est pas une raison pour leur abandonner la bannière tricolore comme cela fut fait à partir du milieu des années 1980.

Quand j’entends également Christine Boutin demander une modification des paroles de La Marseillaise, les bras m’en tombent. L’hymne de la France appartient à notre histoire, celle de la Révolution française, quand la jeune République était menacée à ses frontières par les monarchies coalisées de toute l’Europe. Qui parle de racisme et de rejet de l’autre dans les paroles de Rouget de l’Isle ? Le « sang impur » n’a pas de signification raciale mais renvoie au combat prométhéen contre l’absolutisme… Ne sombrons pas dans le masochisme et la repentance permanente (mais Christine Boutin a peut-être un problème personnel à régler avec la Révolution française) quand on regarde notre Histoire à l’aune de nos critères contemporains.

La France a encore beaucoup de choses à dire au monde, une spécificité à cultiver de par son histoire et sa géographie. Qu’avons-nous à gagner à jouer les vassaux serviles des maîtres de l’époque ? Nous devons défendre notre langue, notre patrimoine, notre culture, une certaine idée de l’insoumission aux empires. Les discours de Mitterrand à Cancun en octobre 1981 ou de Villepin à l’Onu en février 2003 sont à mon avis de beaux exemples de ce qu’il faut faire sur la scène du monde quand on parle au nom de la France, que l’on soit de gauche ou de droite. C’est d’ailleurs à l’opposé du style d’un Sarkozy qui à peine élu à l’Elysée s’était empressé d’aller faire allégeance au pire président de l’histoire des Etats-Unis, George W. Bush. Par son attitude et ses discours, Sarkozy a humilié la France, une fois élu, en donnant l’impression de rentrer dans le rang, comme si son prédécesseur avait fait fausse route, s’était trompé. Il a prononcé en novembre 2007 un discours consternant d’américanolâtrie devant le Congrès américain, sans évoquer le moindre petit sujet de discorde alors même que Bush était en perte de vitesse dans l’opinion américaine qui commençait à mesurer elle-même la faillite du néo-conservatisme. A plusieurs reprises, Sarkozy a également montré son peu d’attachement aux valeurs républicaines qui forgent l’identité de notre pays (cf. discours hallucinant du Latran de décembre 2007 où le rôle de l’instituteur a été rabaissé en dessous de celui du curé !). Alors qu’il se fasse maintenant le chantre de l’identité nationale, on se pince…

Je crains malheureusement qu’un tel débat lancé par « le ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire » ne soit qu’une nouvelle occasion pour s’invectiver entre ceux qui au sein d’une certaine gauche crient au « pétainisme » ou au « fascisme » à chaque fois que le mot « nation » est prononcé (ce qui est un piège facile tendu par la droite pour creuser l’écart dans les urnes. Il est vrai que les réactions pavloviennes imbéciles de certains leaders de la gauche bon chic bon genre sont la meilleure assurance de la réélection de Sarkozy en 2012) et ceux qui à droite vont nous seriner une prose cocardière, flirtant avec le nationalisme le plus étriqué, en attendant les élections régionales de mars. Ce n’est pas parce qu’on a le droit de contrôler nos frontières qu’il faut se résigner à voir ces malheureux réfugiés afghans traités sur notre sol comme des délinquants. Nous avons qui plus est notre part de responsabilité dans la situation actuelle de l’Afghanistan. La grandeur ne peut aller sans la générosité, surtout quand il s’agit de la France. Résultat, je crains le pire. Ce débat n’aura qu’un vainqueur : les petites phrases et les invectives de part et d’autre. Pas sûr que le sentiment national en sorte raffermi


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18 réactions à cet article    


  • Piotrek Piotrek 7 novembre 2009 04:58

    D’accord avec vous : l’identite nationale ca a toujours mené aryen


    • Axel de Saint Mauxe Nico 7 novembre 2009 13:45

      Ce qui ne veut pas dire que Levi Strauss niait l’existence même d’une identité de peuple ! Bien au contraire !

      C’est son exaltation exagérée qui peut conduire à la catastrophe.

      En temps de guerre, c’est utile, c’est ce qu’a fait la IIIe République entre 1870 et 1939. Cette dimension prend moins de sens en temps de paix.


    • ZEN ZEN 7 novembre 2009 06:30

      Excellent billet, bien équilibré
      Merci


      • Piotrek Piotrek 7 novembre 2009 09:23

        "Or, un Français, un vrai, c’est-à-dire un Européen de souche de nationalité française, ne se pose pas cette question : celui qui sait être français ne se pose pas la question.« 

         »Un vrai Français, c’est-à-dire un Européen de souche de nationalité française« 

        Donc, si j’ai bien compris : un enfant né français aux Etats-Unis (de par ses parents, français, de souche européenne, ayant migré pour quelque raison que ce soit), ne sachant pas parler français, ne connaissant rien a la France, est un »meilleur« français qu’un autre qui serait venu en France, y aurait apris la langue, sa culture et y aurait contribué par son travail ?

        Et le fils de ce migrant, n’en serait pas un »bon« non plus ?

         »Dès qu’on se pose la question, c’est qu’il y a anguille sous roche, voire baleine sous caillou."

        En tant que français d’origine polonaise expat en Grèce, ce débat m’a posé cette question telle une claque dans la figure à dire vrai


      • abdelkader17 7 novembre 2009 14:14

        @AB machin truc
        "D’un point de vue strictement tautologique, la question ne se pose que pour ceux qui se la posent, ceux qui ne se la posent pas, ne se la posent pas."

        ça à du vous prendre fou pour pousser la connerie à son paroxysme,vous devriez vous posez des questions sur votre santé mentale,vos facultés semblent d’un un état d’altération profond


      • patrickk 7 novembre 2009 20:37

        A ce que je sache c’est un ministre français de souche qui a lancé ce débat !


      • Axel de Saint Mauxe Nico 7 novembre 2009 10:25

        Je reprends un commentaire que j’ai déjà posté ailleurs :

        Ce qui compte ce n’est pas l’appartenance à une race quelconque, c’est la transmission de l’héritage.

        La peur actuelle ? Que cet héritage ne soit plus transmis.

        Pourquoi ? Parce que les familles étrangères qui s’installent en France ne le connaissent pas ou peu (ce nest pas de leur faute, surtout lorsque les personnes on fait peu d’études), et ont donc du mal à le transmettre à leurs enfants.

        Et l’école ? A une époque, c’était son job. Elle a transmis l’héritage aux jeunes enfants de belges, luxembougeois, suisses, polonais, italiens, africains, russes, espagnols, portugais etc... Mais depuis la fin des années 60, elle est aux mains des idéologues d’extrême gauche (ou franc-maçons ?). Ce qui explique que non seulement elle ne transmet plus l’héritage, mais elle a pour objectif de DETRUIRE cet héritage.

        Résultat :

        1) des gamins désorientés qui brûlent et chient sur ce qu’incarne pour eux la France (ce qu’on leur a inculqué : français = raciste, colonialiste, génocideur). Comme en plus on a pris soin de ne pas leur apprendre à parler et à se vêtir correctement, ils n’ont aucune chance de trouver un job. Et au cas où ils relèveraient la tête, on les aiguille vers le rap ou le sport. Comme cela nos intellos seront sûr qu’ils foutront le bordel... et pourront passer à la télé pour dire ce qui ne va pas.

        2) les français de souche ont du coup un ressenti de colère contre ces fils/filles d’immigré (ils veulent détruire la France), et surtout ils ont la trouille de voir l’héritage disparaître. Cela génère en plus les préjugés, cause des fameuses discrimination dont la gauche a le toupet de se lamenter (à qui la faute ?)

        Face à cela :

        1) Le mauvais remède : un débat sur l’identité nationale qui pourrait être intéressant mais qui n’aboutira à rien ;

        2) Le bon remède : la remise d’aplomb de notre société, avec ses valeurs ancestrales judéo-chrétiennes et antiques, et donc un nettoyage de font en comble de la cervelle de nos élites.

        L’ennemi n’est pas le jeune désorienté qui crame une bagnole, mais bien l’intello de gauche qui veut faire table rase du passé.

        Un conseil : lisez Claude Levi-Strauss, son oeuvre est d’une criante actualité. Etonnant conseil pour le facho réac que je suis !


        • non666 non666 7 novembre 2009 12:54

          @L’auteur .
          Vous suggerez que l’identité nationale doit etre enseignée par l’Ecole uniquement.
          Cela veut dire que vous faites une confiance absolue a ceux qui la controlent.....

          Or moi monsieur, je ne suis pas pour la technocratie.
          Je refuse que la definition de notre nation soit definie par des techniciens d’enseignement , les syndicats qui le representent ou les gouvernements qui leur donne des ordres.
          je crois justement qu’il s’agit d’un vrai débat.

          Par contre, il est evident que ce debat lancé par Besson, un traitre, n’ecoutera et ne mediatisera que les opinions que son Maitre de l’Elysée veut promouvoir.
          On vendra donc de la discrimination positive, du respect des religions , de la mondialisation « at home » parce que c’est ce que veulent les commanditaires de Sarkozy.
          Ce qui est sur, c’est qu’aucun referendum ne sera lancé sur ce sujet avec autre chose qu’une question fermée du type : oui ou non le president sarkozy a t’il raison sur ce sujet ou n’etes vous qu’un gros con facho ?


          • Axel de Saint Mauxe Nico 7 novembre 2009 13:40

            « Quand j’entends également Christine Boutin demander une modification des paroles de La Marseillaise, les bras m’en tombent. L’hymne de la France appartient à notre histoire, celle de la Révolution française »

            Je devrais encenser Christine Boutin... pourtant elle m’agace au plus haut point... pour susciter la sympathie des médias elle est entrée dans un conformisme navrant, au point que je me demande si pour paraître sympa, elle ne va pas prendre sa carte au PS.


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 7 novembre 2009 14:18

              Vous dites bien ;

              « Par sa politique menée depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas le mieux placé pour nous donner des leçons »d’identité nationale« .

               » Par son attitude et ses discours, Sarkozy a humilié la France,« 

               »Sarkozy a également montré son peu d’attachement aux valeurs républicaines« 


              Alors force est de constater que, puisque Sarkozy a été élu par le peuple et donc par la Nation, il doit y ’ avoir un sérieux problème de perception en matière de démocratie aujourd’hui malmenée ; d’amnésie voire d’ignorance en matière d’Histoire et de tout ce qu’elle traîne comme »droits de l’homme ; d’éthique pour ne pas dire d’un minimum d’honnêteté politique ; enfin un problème de la survie républicaine !

              Ou alors vous êtes le seul à penser ce que vous avancez ou alors la Nation française aujourd’hui défaite a tout intérêt à se poser les meilleures questions !

              Le débat sur l’identité nationale est incontournable ! La France a trahi l’Histoirte en instaurant la « double appartenance merdique » aux dirigeants indigènes qui ont fini eux aussi par trahir leurs peuples ! Personne au monde ne peut servir deux Nations et ne me parlez pas « d’universalité », « d’humanisme » et de je ne sais quoi au moment où la Terre gémit sour le poids des arsenaux de la dissuasion de merde !

              J’ai touours deviné le jeu de la France plus néocoloniale que jamais ; arrivée au sommet de son développement et de son expansion culturelle à travers le monde, elle envoûte les autres peuples par les larmoiements humanitaires par le biais de sa diplomatie et de ses ONG ! Elle ne veut pas voir les autres Nations se constituer et se développer, voilà ce que tout le monde doit savoir !

              Mais croyez-moi, la malédiction existe ! 

              Mohammed.


              • non666 non666 7 novembre 2009 16:18

                Excellente question.
                Il ne repondra pas.


              • unpassant 7 novembre 2009 17:25

                @Viliistia.
                Question très pertinente, bravo.


              • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 7 novembre 2009 15:59

                « est-ce le rôle d’un gouvernement, et d’un ministre »de l’identité nationale« (douteux), de lancer un tel débat pour ne pas parler des autres sujets qui fâchent ? Par sa politique menée depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas le mieux placé pour nous donner des leçons »d’identité nationale« . »

                Un article qui commence par autant d’affirmations gratuites, de dénigrements et de mises en cause personnelles, est-ce possible sur un média citoyen ?

                Mais j’ai parlé trop vite ; l’auteur n’est pas citoyen, il est journaliste ; tout s’explique ...


                • Ali 7 novembre 2009 18:19

                  bonsoir

                  bon, lundi je me converti au judaïsme !! ainsi je m’identifierai à la majorité
                   heu ! la majorité de quoi ??

                  non à bien réfléchir, je préfaire m’identifier à Houria Boutelja ! as tu vu son face à face avec Besson !! il porte une bonne Koutch de Franc chise


                  • fouadraiden fouadraiden 7 novembre 2009 19:18


                     Renan c’est gentil mais n’oublions pas tt de même qu’il a développé une étrange façon d’opposer la race aryen à la race sémite dans sa philosophie de l’histoire.la race aryen selon lui bien sûr étant plus apte au succès , etc. il a dit des choses tres drôle sur l’islam et la science ...dans une célèbre conférence.

                    sinon ce papier il est bien car il donne les raisons pour lesquelles Ali( ci dessus) ou Houria ( qui est bcp trop agressive) ne pourront jamais se sentir completement appartenir à l’identité nationale.

                    alors question,un identité, quelle qu’elle soit , peut elle se décline minoritairement ?


                    autres questions,

                    - qu’est ce qu’ être Chinois sans ressembler à aucun chinois ? Faut il ingurgiter 5 mille d’histoire avant de se sentir chinois ?

                    - les États Unis, nation d’immigrés par excellence , resteront -ils ce quils sont si un jour les occidentaux blancs deviennent minoritaires par rapport aux autres groupes « raciaux » qui composent l’Amérique ?


                    - peut-on appeler son enfant Mohammed ou Zhora et toujours prétendre être Français comme Dupont ? si non pourquoi hormis le Pen ose-t’il le faire remarquer ?

                    - Pourquoi les Harkis, sacrifiés parmi les sacrifiés ( la traîtrise absolue) ont ils eté traités comme des merdes par la France ? que demander de plus a des arbo musulmans que de lutter contre d’autre arabo musulmans pour intégrer pleinement les valeurs française ? Manger du porc et se convertir au catholicisme pour se faire passer pour une bourrique ?


                     Donc relativisons un peu tt ça,

                     La France de 2009 est un pays riche , comparativement. la France est un pays occidental à la culture occidentale composé d’individu majoritairement occidentaux ( ethniquement et culturellement). elle est en Europe, zone de prospérité sans égale qui attire tous les affamées et oubliés du monde , elle est une puissance nucléaire , a un siège à l’ONU et un droit de veto. Certes le climat y est à chier, l’arabophobie partout présente et ses ghettos font penser au tiers monde. Voilà...

                    -


                    • Eric de Trévarez 9 novembre 2009 03:13

                      Alors que la crise du modèle républicain et laïque est au cœur des débats qui traversent notre société, les textes fondateurs de la République frappent par leur modernité prophétique, la force vitale de leur idéaux, et montrent surtout le côté « fantésiste » du paradigme actuel... Beaucoup de « piliers républicains » actuels, considérés comme de la pure orthodoxie, ne sont en réalite qu’hérésie...

                      L’identité française est étroitement liée a la République Française et à la Révolution. L’idéal est exigeant. Dans les textes fondateurs, les Pères de la République parlent de vices et de vertus. On ne peut comprendre la devise de la République et particulièrement La Fraternité sans Altruisme ni Altérité. Une nation dont les bases sont la Raison et l’Universalisme ne pouvait pas non plus tomber dans les sophismes. ..
                      Le triste épisode de « l’épuration » de la Marseillaise, ne montre en réalité que l’ignorance des français sur leur propre histoire. Prenons garde aussi que la version soft de la République, ne soit plus en réalité qu’une coquille vide, celle du consumérisme...
                      Il est claire aussi que la laïcité de la République n’était pas non plus l’athéisme...

                      Rapport du comité de Salut Public du 18 floréal de l’an II, (7 mai 1794)

                      Robespierre...

                      Texte

                      « ...Le vice et la vertu font le destin de la terre : ce sont les deux génies opposés qui se la disputent. La source de l’un et de l’autre est la passion de l’homme. Selon la direction qui est donnée à ses passions, l’homme s’élève jusqu’aux cieux, où s’enfonce dans des abîmes fangeux. Or le but de toutes les institutions sociales, c’est de les diriger vers la justice qui est à la fois le bonheur public et le bonheur privé... »
                      « ... Vous vous garderez bien de briser le lien sacré qui unit les hommes à l’Auteur de leur être. Il suffit même que cette opinion ait régné chez un peuple, pour qu’il soit dangereux de la détruire. Car les motifs des devoirs et les bases de la moralité s’étant nécessairement liés à cette idée, l’effacer, c’est démoraliser le peuple. Il en résulte du même principe qu’on ne doit jamais attaquer un culte établi qu’avec prudence et avec certaine délicatesse, de peur qu’un changement subit et violent ne paraisse une atteinte portée à la morale, et une dispense de la probité même. Au reste, celui qui peut remplacer la Divinité dans le système de la vie sociale est à mes yeux un prodige de génie ; celui qui, sans l’avoir remplacée, ne songe qu’à la bannir de l’esprit des hommes, me parait un prodige de stupidité ou de perversité... »

                      Robespierre
                      Rapport du comité de Salut Public du 18 floréal de l’an II, (7 mai 1794)


                      • frédéric lyon 9 novembre 2009 06:50

                        Faire appel à l’inventeur du culte de l’Etre suprême pour défendre en sous-main l’Islam, il allait le faire. 


                        « Eric de Trévarez » l’a fait !

                        L’Islam et l’enseignement du Coran sont contraires à la République, à la Démocratie, à la Laïcité de l’Etat ainsi qu’à la Loi Républicaine et à la Constitution. C’est à dire contraires à tous les idéaux de la Révolution, rien n’est plus facile à démontrer.

                        Il est d’ailleurs pour le moins curieux d’appeler « Religion » un corps idéologique dont le texte fondateur est une longue litanie de slogans appelant tous à la violence et au meurtre !

                        A moins d’estimer que le Nazisme était, lui aussi et de la même façon, une sorte de religion. 

                        Voici quelques extraits du Coran et si vous remplace le mot « incroyants » par le mot « démocrates », ces slogans auraient pu être écrits par Joseph Goebbels, ou bien figurer dans Mein Kampf :

                        "Nous avons préparé un brasier pour les incroyants." XLVIII (la victoire), 13

                        « Aux incroyants l’affreux tourment. » LVIII (la plaidoirie), 4

                        "Les incroyants qui ont nié nos versets seront pour toujours les hôtes du feu. Mauvais avenir." LXIV (la duperie réciproque), 10


                        "Pour les incroyants, nous avons préparé chaînes, carcans et brasier." LXXVI (l’homme), 4

                        "Les incroyants, qu’ils aient le livre ou qu’ils ajoutent des dieux, iront dans le feu de la géhenne et y seront pour toujours. Ce sont les pires des humains." XCVIII (la preuve), 6

                         « Allâh maudisse les incroyants. » II, 83 ou 89.

                        « Aux incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). » II, 84 ou 90.

                        « Aux incroyants l’affreux tourment (un châtiment douloureux). » II, 98 ou 104.

                        "Dieu n’aime pas les transgresseurs. Tuez-les partout où vous les rencontrerez." (1) II,191

                        "Les incroyants, je les tourmenterai terriblement (ou je les punirai d’un châtiment cruel) en cette vie et dans l’autre et ils seront sans recours." III (la famille d’Amram), 49 ou 56

                        « Nous jetterons l’effroi dans le cœur des incroyants. » III, 144 ou 15

                        "Ils nient l’heure, mais nous avons préparé un brasier pour ceux qui nient l’heure. Quand le brasier les apercevra, ils l’entendront mugir et siffler." XXV (le critère), 11-12

                        Par ailleurs de récente affaires judiciaires ont montré la volonté de substituer à la Loi Républicaine des préceptes qui sont tirés du droit coutumier islamique, mais qui sont contraires aux principes du droit à l’égalité et à la dignité des femmes, au principe de l’égalité de tous devant la Loi, aux principes antiségréationnistes, au principes de la liberté de pensée et d’opinion. Certains on perdu la vie en défendant ces principes, d’autres ont été menacés de mort, sans qu’on ait pu encore les exécuter.

                        Le débat sur l’identité et sur la citoyenneté française devra réaffirmer ces principes.

                        Nous ne saurions renoncer à l’identité française, qui est républicaine, démocratique et laïque, sous le fallacieux prétexte que des immigrés que personne n’a invité se déclarent incapables de renoncer à leurs identités d’origine !


                         



                      • Eric de Trévarez 9 novembre 2009 12:25

                        @Frédéric Lyon
                        Non, je ne peux pas vous laissez dire que je défends l’Islam !
                        La République Française a puisé sa source dans les grands philosophes grecques de l’Antiquité et dans la pensée judéo chrétienne.

                        Ceux sont ces valeurs auquelles je fais seulement allusion. 
                        Les valeurs éthiques de la République Française sont exigeantes. Les bases sont porteuses d’un très fort idéal. La crise identitaire, qui est souvent exploité par les politiciens, n’est peut-être qu’une panne d’idéal.

                        Une Nation bâtie sur la Raison et l’Universalisme, nécessite des citoyens instruits et éduqués. C’était la qualité de l’idéal de la République Française, qui en fit en son temps la plus belle réalisation des concepts les plus nobles de l’Antiquité et du Christianisme. 
                        Quels sont les citoyens qui sont actuellement capables de comprendre la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité ? La Liberté s’est délitée partout dans son sens le plus restreint, le libertisme ; l’Egalité s’est travestie dans le meilleur des cas en égalitarisme face à la consommation ; la Fraternité s’est réduite, au mieux, à sa plus simple expression, au pire, au népotisme. On a oublié, faute de l’avoir appris, que la Fraternité de la République laïque était un concept qui prenait racine dans l’Amour Chrétien. Il y avait au sein même du concept républicain français des contradictions, que seul l’Altruisme aurait permis de surmonter.

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Auteur de l'article

Julien Gautier


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