Article intéressant, même si des erreurs déjà relevées le gâchent un peu. Vous posez les bonnes questions, à propos de la méthode de sélection des papiers. Vos réponses, par contre, me paraissent lapidaires et assez peu fondées.
Je ne vais pas nier l’existence du mandarinat, bien sur. Mais je tiens à préciser une chose : l’importance, dans le domaine de la recherche, du thésard. Donc du sang neuf, des personnes ayant des idées originales. Le thésard est au plus bas dans la hiérarchie de la recherche, mais il est en général écouté par ses supérieurs, et fait, assez souvent, ce travail de friche, de recherche de nouveauté dont vous regrettez l’absence. Ensuite, il en discute, informellemment, avec ses supérieurs. Qui, contrairement aux supérieurs hiérarchiques de nombreuses entreprise (France telecom me vient à l’esprit), écoute sérieusement les avis et idée de leur subordonnés. Puis ils amènent ce qui manque au thésard : l’expérience. Et ensuite, les petits noms s’ajoutent aux grand pour faire des papiers qui seront accepté si le contenue scientifique est mathématiquement juste. Et ces papiers peuvent être originaux, sous réserve que l’originalité apporte quelque chose et soit soutenue par des base logiques et expérimentale solides.
C’est souvent par ce biais que les nouveauté apparaissent dans le domaine de la recherche.
Le principal obstacle aux idées nouvelles porte un nom : restriction
budgétaire. Puisqu’on nous demande sans cesse de rendre des comptes,
alors que justement, on ne sait pas vraiment ce qu’on est censé
trouver, on se focalise sur certains aspects, qui sont ceux qui ont
l’aval des chefs, comme dans tout systèmes. Si les budget n’étaient pas
si serrés, si le partenariat imposé avec les industriels ne nous
obligeais pas à dépenser de plus en plus en « bling bling » (il faut voir
la différence entre une conf full recherche et une conf en partenariat
avec des industriels, les repas sont souvent plus luxueux dans le
second cas que dans le premier...), si on ne nous demandais pas de
suivre la mode de l’industrie (alors que ce ne sont que des modes sans
base technique derrière), peut être que l’émergence d’idée nouvelles
serait plus simple.
@Monica
Il va de soit qu’en science, l’expérimentation (et non pas l’expérience qui n’est qu’un simple constat qui ne mène à rien) n’est là que pour permettre de valider ou d’invalider un modèle. A quoi servirait elle sinon ? Au final, ce qui permet de prédire les evenements, c’est bien les modèles. Sans modèle, il n’y a pas science, tout juste bidouillage.