Cela provient du système de cooptation propre aux oligarchies et aux structures en décadence.
Une structure, un pays, une entreprise, une culture n’est jamais plus
dynamique que pendant sa période de construction, lorsque le but
poursuivi est plus important que l’ego de ses initiateurs.
L’arrivée d’un mégalomane, souvent discret durant sa montée vers le
pouvoir, sonne le glas de cette période positive pour faire place à la
période de décadence. Un mégalo ne supporte que les faibles, les
petits, les béni oui-oui, les médiocres, les flatteurs, ce qu’on
appelle les « porteurs de valises » en entreprise.
Si vous travaillez dans une entreprise importante voir monopolistique,
et que cette entreprise ait à sa tête un mégalo (c’est assez courant),
vous avez certainement observé que les cadres les plus dynamiques et
efficaces ont soit quitté l’entreprise, soit se sont fait éjectés pour
avoir contrarié le big boss.
Restent les collaborateurs corvéables et silencieux, toujours d’accord
avec le patron, toujours disponibles pour porter son attaché-case, toujours pointilleux envers les subordonnés.
C’est parmi eux que sera choisi le dauphin. Le successeur, sans talent,
procédera à des licenciements massifs pour faire monter l’action et
satisfaire les actionnaires courtes-vues, etc.. Vous connaissez la
suite.
Où sont passés les autres (je ne parle pas de crème) ? Ils bossent et compensent tant qu’ils peuvent les erreurs de nos « Carlos Menem ».