@ l’auteur
Contrairement à ce que vous écrivez le Tribunal Administratif de Besançon n’a pas admis l’adoption par un couple homosexuel, ce qui est interdit par la loi puisque seuls les couples mariés peuvent adopter.
La décision de l’adoption et son contentieux relèvent d’ailleurs des Tribunaux judiciaires et non pas des Tribunaux Administratifs.
Le TA de Besançon a seulement dit que l’administration ne pouvait refuser un agrément en vue d’une adoption (future et éventuelle) d’un pupille de l’Etat à une femme ( et non à un couple de femmes), sous le seul motif qu’elle vit en concubinage avec une autre femme. Sa compagne, elle, n’avait fait aucune demande.
Pour mémoire, l’agrément n’est qu’une décision administrative préalable qui permet de solliciter le placement d’un pupille de l’Etat et, ultérieurement, son adoption, sans garantir ni l’un, ni l’autre.
Quant à l’adoption par les couples homosexuels, c’est une toute autre affaire.
Quoiqu’on pense des capacités éducatives de ces couples, ou des risques psychologiques qu’ils peuvent représenter, ou ne pas représenter, pour des enfants, l’essentiel n’est pas là quand il s’agit d’adoption. (s’il ne s’agissait que d’affection, d’éducation ou d’entretien matériel, la délégation de l’autorité parentale ou d’autres formules juridiques suffiraient et le lobby homo ne réclamerait pas l’adoption)
Ce qui caractérise l’adoption, et particulièrement l’adoption plénière, c’est qu’elle inscrit une nouvelle filiation sur l’état civil de l’intéressé. C’est la notion de filiation qui est l’essentiel dans l’adoption.
Permettre l’adoption plénière d’un enfant par un couple d’homosexuels c’est permettre que l’état civil de cet enfant porte la mention « né d’un homme et d’un autre homme » ou « d’une femme et d’une autre femme ».
Cela revient à falsifier l’identité de cet enfant.
Certes toute adoption comporte une fiction dans la mesure ou le nom de l’adoptant est substitué à celui du père ou de la mère biologique.
Mais du moins, jusqu’à ce jour, cette fiction respecte la logique car un homme ne sera pas substitué à la mère et une femme ne sera pas substitué au père et, actuellement il est impossible qu’un adopté se voit affligé d’une « seconde mère » prenant la place du père, comme la Québécoise ci-dessus, ou d’un « second père » prenant la place de la mère.
Ce qui arrivera avec l’adoption par les couple homos, c’est qu’on aura des individus (pas seulement des enfants car l’adoption c’est pour la vie) qui n’auront légalement aucune filiation paternelle, ou aucune filiation maternelle.
L’individu « né de père inconnu » a une filiation paternelle. Elle n’est pas connue, ni établie mais elle existe et le père peut être recherché, imaginé, rêvé.
L’enfant de l’homoparentalité, lui, sera celui auquel la loi dira : « tu es né du »projet parental« de deux hommes ou de deux femmes et tu n’as jamais eu de père ou de mère ».
Qui souhaiterait cela pour lui-même ?