« ... dans votre pensée totalitaire... » : vraiment ?
Vous êtes un peu « diagonaliste », adepte de la lecture oblique en pointillés peut-être ?
J’aurais accepté le terme de « totalitaire » (et je l’aurais alors revendiqué !!!) si j’avais écrit que l’on « devrait interdire toute critique du GIEC » car c’eût été du véritable totalitarisme.
Mais il n’y a là rien à interdire et j’ai très exactement écrit : « Il n’est, fort heureusement, effectivement pas interdit par la loi d’émettre des critiques... » et l’on DOIT tenir à ce qu’aucune interdiction de ce type soit jamais promulguée.
Le fond de la question est donc ailleurs : chacun pouvant dire ce qu’il veut, chacun en retour recevra les propos selon ses propres critères, en accordant ou non foi à ce qui est dit.
Que signifie « selon ses propres critères » ?
Chacun peut avoir les siens, qui seront plus ou moins originaux, plus ou moins partagés par d’autres.
En général on considérera qu’il est plus « sage » et plus sûr de se fier à certains éléments qui déterminent l’idée que l’on se fait de la plus ou moins grande compétence d’une personne à intervenir sur un sujet.
Parmi ces éléments la notoriété de la personne sur le sujet considéré, ce qu’elle aura réalisé de plus remarquable que les autres dans la discipline, la reconnaissance que lui accorderont d’autres personnes intervenant dans le même domaine... etc...
C’est ainsi que se détermine l’excellence dans une discipline.
Mais je constate depuis un certain temps que pas mal de gens se satisfont de critères très mous, très distendus dans le domaine de l’évolution du climat, alors que l’on peut supposer que ces mêmes personnes ne supporteraient pas la moindre approximation de la part de leur médecin, de leur plombier ou de leur garagiste.
Si, malheureusement, des désastres climatiques se produisaient, ces mêmes personnes ne seraient peut-être pas au dernier rang pour reprocher aux « décideurs » en place de n’avoir rien fait : le retournement de veste existe.
Or il semble que nous pourrions bien être aujourd’hui sur une ligne de crête : soit nous agissons (réduction de nos consommations d’énergies fossiles) et réduisons les concentrations de l’atmosphère en CO2 (décroissance de l’effet de serre et de l’acidification des océans) soit nous ne faisons rien.
Une ligne de crête car nous avons très peu de temps pour prendre une décision définitive, avant de glisser d’un côté ou de l’autre de la pente.
Et cette décision ne peut pas s’accommoder de critères mous, vagues, pour prendre une décision qui, quelle qu’elle soit, aura des conséquences « dures ».
Car décider de ne pas réduire nos consommations d’énergies fossiles aura de toutes façons des implications très désagréables, il faut s’en souvenir.