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Commentaire de René Job

sur Une brève histoire de l'avenir de Jacques Attali


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René Job (---.---.131.23) 22 novembre 2006 15:39

Je viens de penser à une chose dans ma « sortie ».

Certains peuvent penser que je n’ai rien compris à la démarche de J. Attali. A raison en apparence.

Je vous montre :

Pour lutter contre l’hyper-capitalisme , il faut rééquilibrer les rapports avec le politique et donc créer des institutions à l’échelle du phénomène concerné.

Jusque là, çà parait être une remarque de bon sens.

Excepté que c’est exactement le discours de rattrapage ou de dépassement qui a favorisé le développement brutal de l’hypercapitalisme. çà revient à faire admettre encore et encore pour une durée indéterminée un degré d’ouverture maximal de la société. C’est comme çà que le beau projet politique européen est devenu une vaste système complètement libéral.

A ces échelles là, les enjeux sont tels, les distances avec les citoyens sont telles, les puissances des firmes financières sont telles que les institutions créées reflètent plus les lignes générales d’intérêts économiques des multinationales que celles des Etats.

Il est certain qu’un jour, il faudra bien un gouvernement unifié mondial mais dans deux cents ans, pas avant.

Se lancer aujourd’hui dans une telle aventure, c’est faire le jeu du libéralisme sauvage le plus absolu. face aux spéculations informatives qui génèrent en quelques heures autant d’argent qu’en plusieurs années de retours sur investissements des industries ou des aménagements territoriaux, les discours de la sorte ne tiennent pas. Ils font le jeu de ces intérêts là au détriment de tous.

On ne pourra dépasser les problèmes que nous connaissons qu’avec des sociétés apaisées où les citoyens se sentent globalement biens. Assez pour considérer des constructions générales plus ambitieuses. Et y consentir.

Si nous n’abaissons pas l’angle d’ouverture de nos sociétés, nous finiront dans des dictatures qui ne disent pas leur nom. Car il faudra bien faire accepter aux citoyens mécontents et lucides, les dégâts de plus en plus visibles de la mondialisation sauvage. Et le mode d’acceptation sera celui d’un certain usage du Leviathan.

Quels seront les thèmes de la campagne ? L’ordre, la sécurité....la répression !

Les gens ont besoin d’être intégrés, d’avoir un emploi ou un revenu. D’être détendus et de penser à demain tranquillement. Le libéralisme créé la violence quotidienne, perverse et insidieuse. Ce phénomène culpabilise les victimes en les rendant complices des maux de demain puisqu’espoir de s’enrichir de manière illimité est entretenu subtilement.

Les victimes, dans l’espérance et la frustration, se font co-auteures de la situation.

Servez leur un discours tour à tour inquiétant et rassurant, elles vous suivront encore.


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