• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ZEN

sur Identité nationale : Ce qui compte, c'est l'appartenance choisie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ZEN ZEN 14 novembre 2009 14:14

L’histoire a parlé
« Il n’y a pas à revenir là-dessus »
D’accord, mais l’histoire fut plus compliquée...
Que devinrent les harkis, désarmés et abandonnés au massacre , comme c’était prévisible, quand l’armée française se repliait ?
Comment ceux qui survécurent furent traités dans des camps indignes en France ?

"Selon Rémi Kauffer, de Gaulle voyait dans les harkis des « jouets de l’Histoire », et non des éléments de l’armée française[5]. Peu après son retour au pouvoir, en 1958, de Gaulle se met à douter de l’intégration des musulmans d’Algérie qui était sous-jacente à la constitution de harkas. Ainsi, le 5 mars 1959, il se confie en ces termes à Alain Peyrefitte : « Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcher de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »[6].

Il accepte cependant, lors de la nomination du général Challe comme commandant suprême en Algérie (fin 1958), sa proposition de porter l’armée au niveau nécessaire pour défendre tout le territoire, en enrôlant massivement des musulmans[7].

Au conseil des ministres du 25 juillet 1962, peu après l’indépendance de l’Algérie, lorsque Pierre Messmer, ministre des armées, déclare : « Des harkis et des fonctionnaires musulmans, les moghaznis, se disent menacés, d’où des demandes qui viennent à la fois des autorités civiles et militaires. Il faut prendre une position de principe. », de Gaulle répond : « On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement ! Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans : ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères. Dans leur cas, il ne s’agit que de réfugiés ! Mais on ne peut les [?] tels que s’ils couraient un danger ! ». Le Premier ministre Pompidou ajoute alors : « Deux camps militaires ont été installés pour eux en métropole ; ils sont submergés. Ces gens ne veulent pas travailler… » et de Gaulle conclut « Il faut les mettre en demeure de travailler ou de repartir ». Et alors, selon Peyrefitte, plusieurs ministres baissèrent la tête[8]...."

Qu’en pense l’auteur ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès