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Commentaire de Samuel Moleaud

sur Contrôle social et conformisme en Démocratie : la désobéissance civile, un devoir de citoyen ?


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Samuel Moleaud 15 novembre 2009 18:01

Je ne voulais pas ouvrir à débat sur les défaillances et paradoxes juridiques de la démocratie française, mais sur la nécessité de désobéir à certaines lois, mais si vous y tenez... Merci donc, pour votre appréciation à mon article, mais je ne comprends pas votre critique, ni même en quoi mon analyse est erronée :
La démocratie représentative, si l’on se penche sur la définition donnée par wikipédia (certes wiki n’est pas forcément une source journalistique !), c’est bien celle qui est appliquée en France :
"La démocratie représentative ou régime représentatif ou gouvernement représentatif est un régime politique dans lequel on reconnaît à un organisme le droit de représenter une nation ou une communauté. La volonté des citoyens s’exprime par la médiation de représentants élus qui incarnent la volonté générale, votent la loi, et contrôlent éventuellement le gouvernement. C’est une forme d’aristocratie en ce sens où ce sont les meilleurs selon les électeurs qui détiennent le pouvoir (avec aristocratie pris comme venant du grec aristokratia :aristos, excellent, le meilleur, le plus brave et kratos, pouvoir).« 

Je ne dis pas que c’est la meilleure solution, et on a beau être juriste, cela n’empêche hélas pas les confusions. Vous semblez affirmer que la démocratie n’est pas compatible avec l’oligarchie, or c’est son fondement même : le fait d’éduquer les masses pour qu’elles soient ensuite aux postes clés de la classe dominante économique ou politique, le fait à travers les élections, de désigner des gouvernants, une classe élitaire de la société qui gouvernera pour l’ensemble, n’est ce pas de l’oligarchie, dans un fonctionnement institutionnel démocratique ?
Après, je suis d’accord avec vous, nous ne vivons pas dans un régime juste (c’est le moins qu’on puisse dire), mais associer l’oligarchie comme sens contraire à la démocratie, est, à votre tour, faire une analyse erronée. Et ce n’était ni le sujet ni le but de mon article.

Vous dites : »Il n’y a aucun représentant du peuple a l’AN et au Sénat mais des représentants de la caste qui les désigne.« ... N’est ce pas ici la définition de l’article 3 de 1958 ? Les parlementaires sont censés représenter la population, en ce qu’ils sont élus...et c’est le but des élections législatives, régionales, municipales : choisir des gens »compétents« pour exécuter à la place du peuple les décisions propres aux affaires publiques. Il s’agit donc bel et bien d’une caste...à laquelle tous consentent.

 »Après 30 ans d’échec et 6 alternances Droite gauche, il ne reste que la voie des citoyens ! Faire qu’ils disposent de l’outil leur permettant d’exercer la « souveraineté nationale ».« 
Le soucis, c’est que ce n’est plus la politique qui mène la barque dans un pays, si riche soit-il. Les hommes au pouvoir (institutions, sur tous les maillons de la chaîne) ne sont là que pour faire des lois qui conviendront aux multinationales, aux affaires de l’OMC, des lobbyistes et perreniser la société de consommation. Donc la voie de vos citoyens, après 30 ans d’échec (j’aurais dit davantage d’années), ne compte pas des masses. Nous sommes tous de petits esclaves ici bas. Dans un sens, même N Sarkozy est un vassal du système financier. Exemple, DSK au FMI a plus de sang sur les mains que le nabot...
 
Pour moi, la désobéissance permettrait de prendre du recul sur la loi. Nous sommes en train de nous faire berner sous le silence des pantoufles, dans un retour du bruit des bottes.
Mais peut-être, (sans doute) n’avez pas la même vision que moi : nous avons une caste qui fait des lois pour elle, que 90% restant doivent appliquer. C’est donc à la classe majoritaire dominée de réagir par le refus de la loi opprimante...pas uniquement par révolte purement et simplement, mais pour que cette société civile qui nous est chère retrouve son poids, son pouvoir civil et son intégrité sociale.
En ce qui est de la DDHC de 1789...elle n’a plus vraiment de sens, là où un individu riche passera toujours avant un pauvre. A moins que les »révolutionnaires" aristocrates de 1789 pensaient à une égalité à plusieurs facettes, ce que je pense.
Votre analyse selon moi, n’a rien à voir avec mon article.
Cordialement


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