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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Contrôle social et conformisme en Démocratie : la désobéissance civile, un (...)

Contrôle social et conformisme en Démocratie : la désobéissance civile, un devoir de citoyen ?

Depuis que la société est organisée de façon à ce qu’un maigre panel de gouvernant(e)s gère les affaires publiques de la nation, c’est-à-dire depuis que le pouvoir politique a consolidé la centralisation des pôles de décisions, l’individu lambda ne bénéficie pas du poids considérable qu’il pourrait avoir en tant qu’entité physique libre et autonome.

Pouvoir-domination-autorité et conformisme annihilent la liberté

Si l’Histoire de l’être humain s’étale sur 3,5 millions d’années, son aliénation voulue par ceux qu’on nomme aujourd’hui la classe dominante des scélérats capitalistes est une affaire récente. Une broutille sur l’échelle du temps. Des historiens, sociologues et les politologues font remonter l’apparition des relations de pouvoir, de prestige social, d’autorité et de commandement à l’époque où les populations se sont sédentarisées¹. Et surtout, lorsque certains ont commencé à s’élever au dessus des masses pour dominer ceux qui n’ont pas pu/su s’adapter, ou tout simplement ceux qui se sont laissés assujettir. En fait, l’organisation oligarchique des sociétés avec un petit nombre de politiques qui gouvernent pour le grand capital marchand, divinisé, pendant que le reste de sa population n’a qu’à appliquer leur codes (sinon c’est la prison ou l’amende) et ramasser les miettes, tout ceci est un phénomène récent sur l’échelle du temps. Dix, quinze, vingt, trente siècles ne sont qu’une seconde ou deux dans vingt quatre heures par rapport à l’histoire de l’Humanité (pas de mauvais jeu de mot s’il vous plait !). Je ne veux pas dans cet article rentrer dans le débat à quand fixer la date de naissance du pouvoir politique, car il relève d’une étude historique et sociologique que je ne peux réaliser, et ce serait comme descendre une falaise en rappel sans avoir noué ses cordes, que de se lancer dans cette réflexion. Mais il me semble que l’on ne peut pas dans un article parler du conformisme ni de la très nécessaire désobéissance à certains codes institutionnels sans parler des relations de pouvoir, celles-là même qui justement poussent l’individu à marcher droit devant, à se courber devant l’autorité par peur de la sanction. Or qu’est ce qu’une relation de pouvoir justement ? Pour le sociologue Jean William Lapierre, le pouvoir politique, c’est « la combinaison variable de relations de commandement-obéissance (autorité) et de domination-soumission (puissance) par lesquelles s’effectue cette régulation. Les relations d’autorité impliquent un accord entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent, donc une exécution consentie des décisions. Les relations de domination impliquent un recours à la coercition, donc une exécution forcée des décisions. » Il y a donc relation de pouvoir entre A et B, si A obtient de B ce que B n’aurait pas fait sans l’intervention de A. Cette notion de pouvoir est partout entre les individus, elle n’est pas l’apanage de la classe dirigeante, mais peut s’exerce entre deux individus lambda. Les rapports de domination sont donc partout, et il est même difficile de ne pas tirer de la satisfaction d’être en position supérieure à notre interlocuteur. La satisfaction d’avoir obtenu ce que l’on souhaite.

De nos jours, l’on n’a de cesse de nous vendre la démocratie comme le meilleur des produits politiques, alors que de tous les systèmes qui ont été imposés à l’humain, jamais la soumission, la domination et l’inégalité n’ont été abolies. Et pour cause, pour régner, qu’il soit démocratique ou dictatorial, le pouvoir doit mentir, diviser, exploiter, (démocraties) piller, coloniser, voire assassiner (dictatures). Pire, le libéralisme bourgeois débordant d’arrogance vante la liberté de l’homme riche au mépris du pauvre, et accroit donc les inégalités comme jamais, ce en imposant une société de l’individualisme, du fidèle respect des règles hiérarchiques. C’est donc encore plus sournois, puisque l’aspect autoritaire du système est plus ou moins caché derrière l’impression de liberté politique démocratique. On nous dit que si l’État légifère, c’est pour la sauvegarde des libertés individuelles. Ah, sacrée liberté ! Même N. Sarkozy vante les mérites de la liberté. Enfin, de la sienne surtout. S’il y a une chose en démocratie qui est aux antipodes de la liberté, c’est bien la contrainte de la norme qui induit un comportement conforme à la règle fixée par l’autorité, n’en déplaise à Montesquieu qui affirme qu’être libre, c’est faire tout ce que permet la loi. En effet, la liberté nous dit-on, le détestable Xavier Bertrand nous le rappelais gentiment il y a peu, s’arrête là où commence celle des autres. C’est tout ce qu’on peut faire d’un bout à l’autre de la corde. Sauf que le consentement nécessaire au dominant pour faire appliquer la règle, et la réaction de conformisme du dominé qui suit de la contrainte, peuvent contribuer à réduire la longueur de cette corde. Qui plus est, c’est la même autorité qui en détermine la longueur...Dire que la démocratie représentative amène la liberté est donc un peu comme affirmer qu’un lion dans sa cage est libre…ou que l’OTAN est une force garante de la paix.

La loi, expression de la volonté générale ?

La vision marxiste du droit précise que ce droit n’est qu’une superstructure au service des dominants contre les dominés pour représenter les intérêts de la classe dirigeante capitaliste. Outre le fait que le droit soit fait pour être détourné, et que la judiciarisation de notre société nous impose la surveillance et un contrôle sur l’individu toujours plus grand. Outre le fait qu’un pauvre sera toujours moins bien défendu qu’un riche, et qu’un justiciable haut placé ou qui connaît le juge s’en sortira mieux qu’un autre, nous sommes en théorie tous contraints d’agir conformément à la loi. Devoir d’obéir bêtement et sans réfléchir, sinon c’est la tape sur les doigts et au portefeuille. En fait, la philosophie marxiste du droit n’a hélas toujours pas pris la poussière du temps qui passe, et est donc plus que jamais d’actualité. En effet, personne ici n’échappe aux juridictions et à la norme juridique, tous doivent se conformer aux règles coercitives, générales et impersonnelles. Ce n’est pas un mal, me direz-vous, car cela nous permet de vivre en sécurité, d’être protégés contre d’éventuelles agressions en tous genres qui pourraient survenir. Le danger du conformisme survient lorsqu’il n’est plus possible de prendre du recul par rapport à la norme, et que l’on devient obligé d’appliquer les codes que nous n’avons pas décidé ou voté. Par exemple, on peut consentir à payer des impôts à l’administration, s’ils sont réellement destinés à assurer une répartition des richesses aux plus démunis, mais ces impôts deviennent illégitimes lorsqu’ils sont destinés à financer les guerres décidées pour satisfaire aux intérêts de la classe gouvernante, ou s’ils sont destinés à accélérer le processus de fuite des capitaux publics vers les marchés financiers. Beaucoup de travailleurs passent trente ans dans la même entreprise, à critiquer le patron, se prostituent aux objectifs de la direction, mais continuent pourtant d’obéir aux ordres, par peur de l’avenir.

L’être humain est-il réellement gouvernable ? Lorsque certains prennent le pouvoir pour dominer les autres, c’est peut-être parce que l’humain veut commander, et non obéir. De la même manière, le dominé se plaint de sa situation d’infériorité, bien souvent peut-être parce qu’il aimerait être à la place de celui qui a autorité sur lui. Ou bien est-ce par habitude d’être soumis à l’autorité en permanence qu’il se résout à appliquer les ordres de l’État, de la bureaucratie, de la hiérarchie, enfin, de ces lois générales, censées s’appliquer à tous ? Ainsi, dans une société où la loi n’est plus la résultante de l’intérêt général (l’a-t-elle déjà été ?), mais celui d’une classe de la population qui exerce son autorité par son statut, comment s’affranchir de certaines normes juridiques et sociales pour être libre ? La société civile doit-elle accomplir des actes de désobéissance pour s’émanciper et jouer pleinement son rôle sociétal ? Au contraire, devons nous appliquer à la lettre les lois, même celles qui aliènent notre vie individuelle ? C’est une réflexion qui ne trouvera pas réponse dans un article de quelques paragraphes, il faudrait donc la longueur d’un essai ou d’un livre pour développer pleinement cette question. Toujours est-il que ces premières interrogations mènent à une question : la désobéissance devient-elle un devoir quand une classe politique impose une société de la surveillance et du contrôle, et quand cette société bascule de plus en plus vers un régime de démocratie autoritaire ? Premier élément de réponse dont vous avez sans doute deviné mon point de vue, toutes les dictatures se sont installées parce que cette société civile avait laissé faire, s’était laissée berner par l’endoctrinement des relations publiques. Si personne ne s’insurge contre la propagande en fédérant les actions, tout est possible, et un seul berger mène le troupeau de moutons. Je vais loin, mais la frontière entre notre démocratie bourgeoise et la dictature autoritaire est floue : dans les deux, il y a trop de réglementation juridique, de normes, de tabous, et peu de place faite à la révolte ou aux actions collectives face à l’arbitraire des ces règles.

Norme juridique, norme sociale

Afin d’éviter toute confusion du lecteur autour du concept du respect de la norme, du conformisme, il faut préciser de quel type de norme je parle. Toute norme désigne des règles que l’on doit adopter, mais celles-ci ne sont pas uniquement politiques. Dans l’imbuvable jargon des juristes, la norme désigne la loi, la règle par excellence que tout justiciable est censé respecter, sous peine de poursuites. Ce sont les normes formelles, dont l’administration veille au respect. La sociologie a élargi la notion de norme à toute la sphère sociale, ainsi, elle livre une analyse plus complète. Je préfère donc traiter du conformisme par rapport aux normes sociales, plus larges que la simple norme juridique. En parallèle aux lois, existent des normes sociales, tacites auxquelles l’individu doit se conformer s’il veut être intégré dans un groupe social donné. Ces normes sociales sont dites informelles, car elles traduisent les valeurs, les mœurs, la morale sociale, et non pas les lois du gouvernement. Mais la frontière est alambiquée, car le social est intimement lié au politique. Si aujourd’hui, une norme est transgressée, comme aller nu dans le rue, fumer dans une église, télécharger de la musique, ou porter le voile à l’école pour une fille, etc, l’individu sera aussi sec stigmatisé voir puni par le groupe social environnant, ou l’autorité policière, et qui appliqueront sur lui un contrôle social. Ce contrôle social est la majeure partie du temps exercé par l’autorité étatique pour replacer le comportement déviant dans la norme : il est absolument sûr que si je me promène nu dans la rue en pleine journée, d’une, tout le monde me regardera par étonnement ou par effroi de ce tableau peu commun, et de deux, je risque de subir une interpellation par la police pour trouble à l’ordre public (notion qui a le dos large). De la même manière, je risque une amende si on me surprend à fumer dans n’importe quel lieu public, parc, bar ou gare SNCF, alors que cela était encore autorisé il y a deux ans. Voyez d’ailleurs la stupidité des lois : dans un parc, fumer est un acte dérangeant pour autrui, donc pénalisant, mais cela ne l’est pas à dix centimètres de l’autre côté de la barrière…Bref, une déviance (non respect de la norme) aujourd’hui peut-être une norme demain et inversement, tout dépend de l’évolution de la société. Fumer du cannabis, ou le mariage homosexuel, sont d’autant des actes illégaux aujourd’hui, qui ne font de mal à personne, et qui seront peut-être légalisés à l’avenir (ce n’est pas demain la vieille !) Mon but n’est pas de faire un exposé théorique sur le concept de norme, je n’ai pas cette prétention sociologique. En revanche, il est possible de montrer, dans cette société sclérosée par sa règlementation bureaucratique et son individualisme presque pathologique, qu’il est nécessaire d’accomplir des actes de désobéissance, civile ou individuelle.

La désobéissance civile non violente : un devoir citoyen du XXIème siècle ?

Dans cette Europe de l’individualisme poussé à son paroxysme par la logique capitaliste, où chacun a peur de l’autre, du moins ne s’en soucie guère et fonce tête baissée droit devant ; et dans une époque où la démocratie française plonge lentement dans l’autoritarisme, voici un exemple de politique qui mériterait une désobéissance organisée.

Là où un gouvernement se permet de durcir l’immigration, d’expulser de son territoire les enfants de ceux qui sont venus reconstruire l’économie d’après guerre, au mépris de toute considération humaniste, il devient nécessaire de désobéir. Pour ne pas cautionner un retour du pétainisme, dont on sait les dangerosités. Depuis deux ans, sous le prétexte qu’on ne peut « accueillir toute la misère du monde », et qu’il faut limiter l’immigration, celle que les pouvoirs publics ont eux-mêmes générée en continuant de piller l’Afrique postcoloniale, la politique des quotas fait rage. Ces milliers d’étrangers dits sans papiers, qui se font entasser dans les centres de rétention, attendant leur « procès » et leur reconduite aux frontières, n’ont commis de « crime » que celui d’avoir fui la misère ou la guerre, espérant à tort vivre de meilleurs jours ici. Quel crime impardonnable, vraiment !…Tout cela s’opère en toute impunité, sous les yeux de tous, indignés, dépités mais incapables que nous sommes de peser du poids pour empêcher ce processus qui flirte avec le programme du FN, caché derrière un gerbant faux débat sur l’identité nationale. Je me souviens, suite à une émission sur France Inter de Daniel Mermet, avoir même entendu que pour accélérer le processus des reconduites à la frontière en 2007, les forces de l’ordre se posaient devant les écoles pour y choper les parents d’élèves. Que l’on pouvait « trouver » des enfants dans les centres de rétention administratifs…alors que c’est illégal, à ma connaissance d’emprisonner des mineurs. Que l’on parle de juifs traqués en 1940, ou d’immigrés sans papiers aujourd’hui revêt la même stigmatisation : rendus médiatiquement à l’état de simple parasite, bestiole à écraser. Aujourd’hui lundi 2 novembre 2009, j’apprends en survolant « google actu », que ce processus va devenir une priorité européenne. Le PDG de l’entreprise « République Française », suite à une campagne de lobbying, se félicite de la prochaine alliance avec le Royaume-Uni et Berlusconi pour affréter des charters communs et faire ainsi la chasse à l’immigré sur toute l’Europe. On dirait que ceux qui croient encore à l’Union Européenne comme institution des droits de l’homme, de la liberté et de la prospérité économique, vont vite déchanter ou plutôt, je l’espère grandement. Toutes les conventions juridiques interdisent la reconduite à la frontière pour des ressortissants dont le pays est en guerre. Que fait la France ? Faisant fi du droit d’asile (protégé pourtant dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, dont la France est signataire), elle expulse des immigrés afghans dans un pays en guerre où elle envoie ses soldats combattre un terrorisme que les puissances occidentales ont-elles-mêmes exacerbé. C’est en cela qu’héberger, cacher une personne en situation irrégulière et qui est traquée par la police et victime de la politique ahurissante des quotas annuels, constitue un acte de désobéissance civile osé et risqué, mais nécessaire. Beaucoup le font, mais si j’héberge cette personne pour lui éviter ce genre de procédure administrative, je risque une sanction pour ma solidarité.

Déjà avant 1789, les penseurs politiques des Lumières et ceux qui les ont précédés réfléchissaient sur les meilleurs régimes pour que le peuple puisse vivre librement. Certains d’entre eux ont émis l’hypothèse que dans une démocratie, vu que la souveraineté appartient au peuple, il serait normal que celui-ci puisse demander au gouvernement de lui rendre des comptes lorsqu’une loi est contraire à l’intérêt général. Pour Voltaire, le citoyen vertueux était celui qui s’insurge quand le pouvoir devient arbitraire. Montesquieu, disait que le peuple n’est pas assez instruit pour participer à la vie politique. C’est uniquement donc pour cela, qu’il se choisit des représentants, mais que les lois doivent être fidèles aux intérêts populaires. Ainsi en suivant ce raisonnement, et appliqué à notre époque, cela voudrait dire que nos représentants actuels doivent être soucieux de nos intérêts...au lieu des leurs. Plus, maintenant que le taux d’alphabétisation avoisine les 100%, qu’on ne peut pas dire du peuple qu’il n’est pas instruit assez pour s’occuper des affaires publiques, cette démocratie représentative n’aurait donc plus lieu d’exister ? Qu’il faudrait troquer cette démocratie représentative contre un système plus participatif, ou la voix de la société civile compte directement dans les décisions et où elle choisit ses propres lois ? Je le pense. Quoi qu’il en soit, la désobéissance civile, ou désobéissance individuelle, devraient être replacées dans un contexte de résistance face à l’arbitraire si elle est exercée pacifiquement. Au lieu de cela, le microcosme politico-médiatique la confond (volontairement ?) depuis bien longtemps en faisant passer les désobéissants pour des anarchistes qui refusent purement et simplement la loi et l’autorité…Si contester et/ou désobéir à des lois autoritaires (pardon du pléonasme) qui oppriment ceux qui m’entourent (famille, groupe social, communauté, société, monde) c’est être anarchiste, alors je veux bien l’être.

 

1-J-C RUANO BORBALAN, Le pouvoir, Des rapports individuels aux relations internationales, 2002.

Samuel Métairie.

http://sam-articles.over-blog.com


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17 réactions à cet article    


  • YVAN BACHAUD 14 novembre 2009 17:23

    • Cet article repose sur des analyses erronées

    1° Il n’y a pas démocratie représentative quand :

    1.1 ° Plus de 50% de la population n’a pas de représentant à l’ Assemblée nationale.

    1.2° De plus les élus sont DESIGNES par la commission d’investiture de droite et celle de gauche SANS que les électeurs puissent exprimer un CHOIX puisque nous ne disposons pas du « vote préférentiel » qui existe dans 18 pays de l’Union sur 27.

    Il n’y a aucun représentant du peuple a l’AN et au Sénat mais des représentants de la caste qui les désigne.

    En désignant ceux qui font la loi pendant 5 ans les commissions d’investiture se sont attribué de facto l’exercice de la souveraineté nationale ce qui est INTERDIT par l’article 3 de la Constitution. (Alinéa 2)

    2° La loi n’est pas l’expression de la volonté générale qu’elle devrait être selon l’article 3 de la DDHC de 1789 qui est dans le préambule de notre Constitution.

    Pour que l’on soit en démocratie il faut que le peuple dispose du référendum d’initiative citoyenne pour pouvoir abroger une loi ou en proposer de nouvelles.. Il est souhaité par plus de 82% des Français *1  et quand ils en disposent ils en font bon usage.*2

    Quand on parle d’un domaine quel qu’il soit avec un citoyen qui le connait on apprend qu’il y a des aberrations dans la loi que l’on n’a même peine à croire !

    Mais est-il vraiment , « nécessaire d’accomplir des actes de désobéissance, civile ou individuelle. »

    La désobéissance civile non violente : un devoir citoyen du XXIème siècle ?

    Pour ma part si je ne suis pas un intégriste du respect de la loi, je pense qu’il y a bien mieux à faire pour un démocrate,  c’est de faire ce qu’il peut pour la changer , pour qu’elle soit vraiment l’expression de la volonté générale.

    Après 30 ans d’échec et 6 alternances Droite gauche, il ne reste que la voie des citoyens ! Faire qu’ils disposent de l’outil leur permettant d’exercer la « souveraineté nationale ».

    Il faut tout faire pour obtenir le référendum d’initiative citoyenne dont ils font bon usage quand ils en disposent.

    L’auteur parle de participation et du rôle de la société civile.. ! Je vous invite à aller sur le site 2 très courtes vidéos qui éclairent sur la façon dont les ONG représente l’avis des citoyens.. J  C’est édifiant

     Ouverture Agora 2007 (vidéo wmv) et Cloture Agora 2007 (vidéo wmv)

    Cordialement

    « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue » V.HUGO

     Notes.

    1° A Sondages sur le RIC.

     

    -82 % des Français souhaitent « pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix.. »  ( Sofres pour « Lire la politique » du 12 mars 2003). http://www.sofres.fr/etudes/pol/310303_particpol_r.htm

    - 88 % des Français pensent « qu’il faudrait faire un Référendum si un nombre élevé de gens le demandent » p. 112 dans « La Démocratie à l’épreuve » Gérard Grunberg (Presse de Sc-Po)

     

    - 68% des Français sont pour « Le référendum d’initiative populaire, qui pourrait être

    demandé par 500 000 signatures de citoyens  » ( BVA du 11 07.2007 pour le Figaro/LCI ) http://tinyurl.com/5dp896
    Il y a une baisse car la modalité est précisée et que le chiffre de 500.000 a pu écarter des oui qui le considère trop élevé et d’autre faible. Cette modalité est mauvaise.

     

    Rappel.

    Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui fait partie du préambule de notre Constitution.

    Article 6. -  La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation.(…) »

     

    2°. Quelques exemples de RIC

     Les Italiens qui en disposent ont pu - le même jour, 10.06.1995,- soumettre à abrogation 12 textes de lois, dont 5 ont été abrogés.

    - Les Suisses ont refusé la privatisation de l’électricité en 2002 et voté un moratoire de 5 ans sur les OGM en 2005.

    - Les Allemands :

    +A Leipzig : .avec 87% de NON ont refusé la vente à GDF ! de49,9% du capital de la société fournissant l’électricité à la ville.

    -+A Fribourg-en-Brisgau,
    En 2006, 70% de non à la privatisation des logements municipaux ce qui, en plus, a amené quelques maires à retirer leur projet.. !
    + A Dresde
    Une initiative citoyenne était en cours pour empêcher la privatisation rampante d’hôpitaux publics.
     Et les citoyens ont voté pour un pont contre un tunnel préconisé par l’UNESCO…

     

     

     



     

     

     

     


    • jourdan 14 novembre 2009 17:52

      @ Yvan,

      je ne comprends pas votre argumentaire sur la partie suivante « En désignant ceux qui font la loi pendant 5 ans les commissions d’investiture se sont attribué de facto l’exercice de la souveraineté nationale ce qui est INTERDIT par l’article 3 de la Constitution. (Alinéa 2) »

      Voici l’article en question :
      Art. 3. - La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

      Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

      Par « Les commissions d’investissures » vous désignez les commissions qui, dans les partis, désigent ceux qui iront aux élections ?
      Si c’est le cas, nous parlons bien de gens qui se présentent devant les électeurs et donc qui sont élus, je ne vois rien d’anti constitutionnel là dedans.

      De plus, si 50% des français ne se retrouvent pas dans les différents partis politiques, libres à eux d’en créer, libres à eux d’influencer les élus actuels pour obtenir de la proportionnelle ou libres aux citoyens de se présenter aux diverses élections.

      Si nos ancêtres avaient été aussi démissionnaires que nous, nous serions encore au fond des mines à tirer des wagonnets :)


    • ELCHETORIX 15 novembre 2009 00:39

      @ yvan , j’adhère à 100 pour cent pour votre analyse sur le thème développé par ce futur responsable politique .
      En ce qui me concerne tant que la démocratie sera une parodie de démocratie je vais mettre en pratique la désobéissance civile en ne payant plus les impôts directs pour entretenir ces politiciens qui méprisent les « aspirations » ou souhaits du citoyen-moyen de la « douce » france où trop de gens se gavent sur le « dos » des simples « pékins » qui se « tuent » au travail pour des salaires de misère et ensuite des « pensions » de retraite « minables » par rapport au « coût » de la vie !
      hasta la victoria , siempre !
      Puis , si « par malheur » , l’ « affreux » qui trône au « palais » de l’élysée , devait être reélu en 2012 , je me « casse » de l’UE , pour passer ma retraite au soleil .
      cordialement !
      RA .


    • Samuel Moleaud 15 novembre 2009 18:01

      Je ne voulais pas ouvrir à débat sur les défaillances et paradoxes juridiques de la démocratie française, mais sur la nécessité de désobéir à certaines lois, mais si vous y tenez... Merci donc, pour votre appréciation à mon article, mais je ne comprends pas votre critique, ni même en quoi mon analyse est erronée :
      La démocratie représentative, si l’on se penche sur la définition donnée par wikipédia (certes wiki n’est pas forcément une source journalistique !), c’est bien celle qui est appliquée en France :
      "La démocratie représentative ou régime représentatif ou gouvernement représentatif est un régime politique dans lequel on reconnaît à un organisme le droit de représenter une nation ou une communauté. La volonté des citoyens s’exprime par la médiation de représentants élus qui incarnent la volonté générale, votent la loi, et contrôlent éventuellement le gouvernement. C’est une forme d’aristocratie en ce sens où ce sont les meilleurs selon les électeurs qui détiennent le pouvoir (avec aristocratie pris comme venant du grec aristokratia :aristos, excellent, le meilleur, le plus brave et kratos, pouvoir).« 

      Je ne dis pas que c’est la meilleure solution, et on a beau être juriste, cela n’empêche hélas pas les confusions. Vous semblez affirmer que la démocratie n’est pas compatible avec l’oligarchie, or c’est son fondement même : le fait d’éduquer les masses pour qu’elles soient ensuite aux postes clés de la classe dominante économique ou politique, le fait à travers les élections, de désigner des gouvernants, une classe élitaire de la société qui gouvernera pour l’ensemble, n’est ce pas de l’oligarchie, dans un fonctionnement institutionnel démocratique ?
      Après, je suis d’accord avec vous, nous ne vivons pas dans un régime juste (c’est le moins qu’on puisse dire), mais associer l’oligarchie comme sens contraire à la démocratie, est, à votre tour, faire une analyse erronée. Et ce n’était ni le sujet ni le but de mon article.

      Vous dites : »Il n’y a aucun représentant du peuple a l’AN et au Sénat mais des représentants de la caste qui les désigne.« ... N’est ce pas ici la définition de l’article 3 de 1958 ? Les parlementaires sont censés représenter la population, en ce qu’ils sont élus...et c’est le but des élections législatives, régionales, municipales : choisir des gens »compétents« pour exécuter à la place du peuple les décisions propres aux affaires publiques. Il s’agit donc bel et bien d’une caste...à laquelle tous consentent.

       »Après 30 ans d’échec et 6 alternances Droite gauche, il ne reste que la voie des citoyens ! Faire qu’ils disposent de l’outil leur permettant d’exercer la « souveraineté nationale ».« 
      Le soucis, c’est que ce n’est plus la politique qui mène la barque dans un pays, si riche soit-il. Les hommes au pouvoir (institutions, sur tous les maillons de la chaîne) ne sont là que pour faire des lois qui conviendront aux multinationales, aux affaires de l’OMC, des lobbyistes et perreniser la société de consommation. Donc la voie de vos citoyens, après 30 ans d’échec (j’aurais dit davantage d’années), ne compte pas des masses. Nous sommes tous de petits esclaves ici bas. Dans un sens, même N Sarkozy est un vassal du système financier. Exemple, DSK au FMI a plus de sang sur les mains que le nabot...
       
      Pour moi, la désobéissance permettrait de prendre du recul sur la loi. Nous sommes en train de nous faire berner sous le silence des pantoufles, dans un retour du bruit des bottes.
      Mais peut-être, (sans doute) n’avez pas la même vision que moi : nous avons une caste qui fait des lois pour elle, que 90% restant doivent appliquer. C’est donc à la classe majoritaire dominée de réagir par le refus de la loi opprimante...pas uniquement par révolte purement et simplement, mais pour que cette société civile qui nous est chère retrouve son poids, son pouvoir civil et son intégrité sociale.
      En ce qui est de la DDHC de 1789...elle n’a plus vraiment de sens, là où un individu riche passera toujours avant un pauvre. A moins que les »révolutionnaires" aristocrates de 1789 pensaient à une égalité à plusieurs facettes, ce que je pense.
      Votre analyse selon moi, n’a rien à voir avec mon article.
      Cordialement


    • Samuel Moleaud 15 novembre 2009 18:10

      Elchetorix, je suis bien d’accord avec vous :
      Combien de travailleurs triment jusqu’à 70 h par semaine pour quoi, un smic et demi, deux smic, sans être assuré d’avoir une retraite, étant imposé à 70-80% (artisans, entrepreneurs individuels) pendant qu’un banquier se paye dix smics à coups de 35-40h !!?

      Bon courage et tenez bon pour votr désimposition, pour ne plus engraisser cette caste de grassouillets dollarisés en stock-option qui s’ils le pouvaient, feraient des lois pour marchandiser l’air (pollué en plus) que l’on respire en ville...
      Personnellement, je pense que nous allons droit dans le mur..


    • xray 14 novembre 2009 17:47


      POLITIQUE 

      Lorsque vous cesserez de croire que ce sont les élus qui ont le pouvoir, on pourra peut-être avancer. 
      La politique n’est que de la diversion.  Le pouvoir est ailleurs.

      Vos chers élus se moquent de vous. Ils ont bien raison. 
      Ils ne sont que des marionnettes d’un grand guignol. 
      Le pouvoir est dans les mains de ceux qui contrôlent le capital de la Dette publique. (Pour la France, cinq fois le budget net de l’État.) 

      Le « capital de la Dette publique » gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. C’est de cette façon qu’il s’est construit. (Misères et maladies) 

      Le capital de la Dette publique est entre les mains de ceux qui bénéficient de la loi 1905. La loi 1905 défiscalise les immenses revenus des « curés ». 

      Le Grand Guignol politique 
      http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

      Le bourbier européen 
      http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2009/05/09/le-bourbier-europeen.html 

      Google, Blog-spot,  Le Post 
      http://lanichechienfaitdelarsistance.blogspot.com/ 


      L’EUROPE 

      Les
      Français sont revenus à la situation du début des « années 40 ». 
      Ils sont soumis à : 

      - Une monnaie d’occupation ; 

      - Des journalistes d’occupation ; 

      - Des mœurs judiciaires dignes du nazisme ; 

      - Des collabos financés et au service de qui ? L’Europe, les Américains, ou le Vatican ? 

      Néanmoins, dans les moyens mis en œuvre par l’Europe pour asservir les foules on reconnaît les méthodes de curés : 

      - « Générer l’incompréhension, les désordres, la délinquance, la criminalité, l’injustice, la misère, les maladies, les épidémies, les conflits, les guerres, les famines, etc. » 
      Le tout reposant sur l’ignorance permanente et des flots de mensonges sous lesquels les médias noient les individus. 

      L’EUROPE des curés
      http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/22/l-europe.html 



      • jourdan 14 novembre 2009 17:56

        Vous avez en partie raison à mes yeux : nos politiques ont abandonné leur pouvoir à l’Europe et aux financiers.

        Suffit de voir comment B Obama est coincé .... rien de changé depuis la crise :)


      • ELCHETORIX 15 novembre 2009 00:46

        exact xray, le vrai pouvoir est le pouvoir économique et financier des grandes banques internationales et des multinationales et transnationales qui ont des budgets supérieurs à beaucoup de nations !
        les organisations comme le BILDERBERG , le CFR et bien d’autres regroupes les vrais tenants du destin de ce monde , malheureusement !
        Cordialement .
        RA .


      • Samuel Moleaud 15 novembre 2009 18:18

        Oui, et je crois que malgrè tout, nous n’avons accès qu’à la partie visible de l’iceberg seulement...
        La propagande (dont son origine en démocratie) qui rodent autour de tout cela est intéressante à observer.
        Bilderberg, la Trilatérale, sont autants de réunions privées, de financiers soldats de l’armée du Capital qui discutent des décisions à prendre en cercle restreint. Pour une démocratie, où le peuple a le pouvoir on a fait mieux. Ce n’est que du vent tout cela !
        Les médias n’ont qu’un seul but : tenir les gens dans un « carcan idéologique » (Chomsky) et ainsi, ils acceptent les lois des gouvernements.


      • Peretz Peretz 14 novembre 2009 17:59

        Il y a bien de la naïveté dans cet article. Normal vu l’âge de son auteur. Le tout est de ne pas être impatient. Comme l’a bien dit Yvan Bachaud, en s’apuyant sur V.Hugo, « rien n’est plus fort... ». En fait il faudrait pratiquement tout changer, car tout va à vau l’eau depuis quelque temps. Certes s’insurger est très bien, à condition de proposer un autre système. En tout cas, sur le papier c’est fait, il suffit de lire les nombreux bouquins qui ont paru sur le sujet, dont certains décoiffent. Un futur sciences po. devrait le faire. Liste biblio à dispo. (www.citoyenreferent.fr ou www.voixcitoyennes.fr)


        • Samuel Moleaud 15 novembre 2009 19:04

          Pour connaître ma vision de la société idéale, du moins ce que je propose après avoir tout démoli en palabres, je peux vous inciter à aller voir les articles de mon blog :
          http://sam-articles.over-blog.com

          Cet article présente un exposé (bref) de la désobéissance que j’ai essayé d’établir le plus clairement que possible.
          Personnellement, je préfère considérer que désobéir à certains codes institutionnels injustes et discriminatoires (pour ceux qui osent !! )est un acte alternatif citoyen plutôt qu’une pensée destructrice, dont vous avez l’air de me reprocher. Mais je savais qu’un article sur la désobéissance ne ferait pas l’unanimité !!!

          J’en conviens, l’important est de bâtir (ensemble) les alternatives possibles, dont beaucoup d’auteurs s’étalent sur le sujet depuis...hum..depuis la genèse du capitalisme.
          Qu’entendiez vous par « Un future sciences po. devrait le faire. » ? Si cela peut vous rassurer, je lis comme tout le monde, des livres, des articles, des revues...histoire des idées politiques, de théorie, de philosophie politique, de sociologues, d’économistes... enfin bref, j’aime m’informer, et cela me permet, à juste titre, de rester dans la naïveté que vous récusez. Garder une part de naïveté et de rêve dans ce monde est nécessaire je pense si l’on ne veut pas sombrer dans le piège de la résignation collective...
          La réalité (ce qu’on prend comme telle) est tellement médiocre que personnellement, je préfère l’utopie et le rêve. Ca donne l’espoir (vain) de voir un jour triompher une société idéale, égalitaire où tous se respectent, où l’on a de lois que celles infiniment basiques que la communauté a signées, où l’on a d’amour que pour l’Homme au lieu de se prosterner devant je ne sais quelle aberration humaine divine (Dieu, l’économie, le commerce, etc)

          A moins que les jeunes ne soient pas capable de réfléchir du fait qu’ils manquent d’expérience selon vous, et que seuls les vivants qui ont de la bouteille, comme on dit, soient les plus à même de comprendre les choses : « fermez vos gueules les jeunes, et écoutez les plus âgés, ils savent !! » Ben moi je ne pense pas.

          « Il y a bien de la naïveté dans cet article. Normal, vu l’âge de son auteur ». Je prends cette phrase comme un compliment, celui de me dire que je ne suis pas encore un vieux con rabougri par la frustration du temps qui passe, aigri à l’usure, en se disant que les convictions qu’on avait il y a vingt ans sont bien lointaines.
          Merci.


        • Hermione Hermione 15 novembre 2009 13:45

          @ Peretz : « En fait il faudrait pratiquement tout changer, car tout va à vau l’eau depuis quelque temps. Certes s’insurger est très bien, à condition de proposer un autre système. »
          Malheureusement, je crois que la désagrégation de la société amène fatalement une réaction brutale et violente à plus ou moins long terme. Un certain chant dit : « du passé faisons table rase »... et comme vous le dites, tout allant à vau-l’eau, je crois qu’il ne sera bientôt plus le temps de tergiverser, de dire « mais avant de s’insurger, préparons l’avenir, construisons avant d’agir ».
          Je crois que ceux qui réfléchiront trop longtemps laisseront passer le train. Oui, il faut tout changer, mais pour cela il faut une volonté de faire (et de fer !) et d’agir. Préparer, peaufiner un après hypothètique, c’est déjà rester dans une certaine inertie et se contenter de ce qu’il y a, c’est aussi accepter l’ordre établi par les pouvoirs en place et cette réalité insupportable qui est au service d’une catégorie sur toutes les autres.
          Préparer un autre système, c’est prendre le risque de se voir décapiter pour complot et atteinte à la sécurité de l’état par les épiciers de l’élite oligarchiques et soi-disant démocratiques.
          La seule chose qui puisse renverser cette situation, c’est la loi et la force du nombre. L’union faisant la force, le rassemblement des intérêts communs est la seule force constituée qui pourrait changer la donne... et bien sûr, après, proposer un autre système où les mots « liberté, égalité, fraternité » auront enfin du sens grace à la concrétisation sociale et économique de la triptyque populaire.


          • Samuel Moleaud 15 novembre 2009 19:07

            @ Hermione : Je ne dis pas mieux ;) Entièrement d’accord !


          • Hermione Hermione 15 novembre 2009 13:46

            Correction : oligarchique et démocratique (sans S)


            • VivreDifferent VivreDifferent 15 novembre 2009 21:03

              Mes réactions sur 2 phrases de cet article (intéressant, mais un peu long pour un article je trouve)

              "Pire, le libéralisme bourgeois débordant d’arrogance vante la liberté de l’homme riche au mépris du pauvre, et accroit donc les inégalités comme jamais, ce en imposant une société de l’individualisme, du fidèle respect des règles hiérarchiques. C’est donc encore plus sournois, puisque l’aspect autoritaire du système est plus ou moins caché derrière l’impression de liberté politique démocratique.« 
              Tout à fait d’accord sur cette analyse, le libéralisme qu’on nous vante (d’ailleurs bien plus extrémiste et dogmatique que celui des origines, il n’y a qu’à relire Adam Smith) est surtout un outil pour court-circuiter la démocratie. C’est ce qu’a très bien montré Noam Chomsky, notamment dans »Profit over People".

              maintenant que le taux d’alphabétisation avoisine les 100%, qu’on ne peut pas dire du peuple qu’il n’est pas instruit assez pour s’occuper des affaires publiques, cette démocratie représentative n’aurait donc plus lieu d’exister ?
              Là, je ne suis pas du tout d’accord. L’alphabétisation ne permet pas, en soi, de comprendre le monde qui nous entoure, ni les discours et les enjeux politiques. C’est un problème majeur à mon avis de l’Education Nationale. Elle cherche en effet surtout à inculquer des connaissances, des techniques et des comportements clés pour produire des salariés et fonctionnaires compétents pour accomplir les tâches qu’on leur désigne. Les facultés d’analyse critique (notamment l’autodéfense intellectuelle, cf le livre de G. Lenormand) sont atrophiées par le programme scolaire. Par conséquent, je suis très sceptique sur la possibilité d’instaurer une vraie démocratie en France, dans l’état actuel des choses.

              Mais la démocratie, c’est avant tout un idéal, une lutte. On peut malgré tout essayer de s’en rapprocher. Un aspect qui me semble oublié (du moins je ne l’ai jamais entendu), c’est le radical changement qu’apporte les technologies modernes de communication dans la légitimité de la représentativité parlementaire. En effet, une des raisons principales historiques de l’existence du Parlement, c’est l’impossibilité technique de faire participer le Peuple entier dans le processus législatif. Aujourd’hui, cette raison n’existe plus. Le Parlement ne se justifie plus que par des raisons aristocratiques (étymologiquement, le pouvoir des « meilleurs ») et d’organisation du travail par spécialité (mais peut-on sous-traiter la politique à un corps de métier, comme on sous-traite la fabrication de ses chaussures ?).
              La légitimité du Parlement, le contrôle de son activité par le Peuple, les possibilités d’ingérence directe du Peuple dans le processus législatif, mériteraient d’être débattus et soumis à la réflexion publique.


              • VivreDifferent VivreDifferent 15 novembre 2009 21:10

                correction : le livre auquel je fais référence dans mon commentaire est « petit cours d’autodéfense intellectuelle » de Normand Baillargeon"
                Désolé pour cette coquille.


              • ddacoudre ddacoudre 16 novembre 2009 10:45

                bonjour samuel

                excellent article subversif.

                je te copie ce que j’en avais écrit.

                Si la liberté n’était qu’un devoir des uns envers les autres.

                 

                Dans le domaine des libertés, il conviendrait mieux de parler des devoirs qu’ont les hommes les uns envers les autres pour se garantir ce qui constitue l’essence de leur existence : agir pour s’épanouir avec toutes les aptitudes et créations du cerveau humain ou de son Être. Mais cela n’est possible qu’après un long apprentissage de la maîtrise de la « sélection naturelle » faite de « sage liberté » et « d’esclaves passions » posées par les stoïciens. Cette maîtrise nécessite d’acquérir une capacité transgressive de jugement dans la construction de la normalisation de sa personnalité, avec comme ultime rempart son « for intérieur » (conscience) pour ne pas faire aux autres ce que l’on n’aimerait pas qu’ils nous fassent. Ceci tout en s’intégrant dans une organisation productive et politique qui exige de s’y investir, de comprendre l’utilité de la place que l’on y occupe et d’être reconnu pour celle-ci, afin de concevoir les biens et services discutables qui nous paraissent, à tort ou raison, indispensables, et d’assumer une évolution plus ou moins rapide qui s’imposera de fait.


                cordialement.

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