Je partage assez largement votre avis. Ces lois sont souvent détestables, surtout quand on parle de sanctions. Elles sont vraisemblablement inapplicables hors paroles officielles. A l’école dans les établissements difficiles il est très difficile d’appliquer celle sur le génocide des juifs souvent contesté par des élèves par exemple. Mais même dans le domaine de la parole publique, édition etc..., interdire d’être irresponsable, mal informé, provocateur, polémique, inculte, ne me parait pas très intelligent ou utile.
Mais je conserve un doute. L’histoire est toujours politique. On nous dit que seul les historiens seraient habilités à dire l’histoire réelle vrai, authentique, mais avec le recul, on constate qu’ils sont loin de l’objectivité scientifique. Nous avons toute une période de conflit entre historiens marxistes et non marxistes avec des vérités aussi scientifiques qu’opposées.Nous réinterprétons notre histoire pratiquement à chaque génération en fonction de ce que nous espérons y trouver pour notre temps. Cela est souvent vrai des « spécialiste » et plus encore de la vulgarisation. Rien que sur les trente dernières années, les livres d’histoires pour lycéens, sur la 2d guerre ont pu mettre l’accent successivement sur la victoire et la résistance, puis sur les camps, puis dans le dernier manuel franco allemand, la présentation commence par une photo des ruines d’Hiroshima et insiste sur le fait que la seconde guerre serait d’abord le passage a l’ère nucléaire du fait des américains....
Et en même temps, tous ces mythes sont constitutifs d’une identité commune et ont une portée politique. Il n’est peut être pas complètement illégitime que la représentation politique se prononce dans certains cas. Il n’est pas sur qu’elle y ait toujours moins de légitimité que les historiens
Peut être faudrait-t-il prévoir alors : Une procédure particulière, comme des majorités qualifiée importante pour avoir un minimum de consensus, ces choses ne se décidant pas a 51% contre 49% pour être changée la fois suivante.
Un champs limité : pourquoi pas des excuses collectives, politiques de la nation française dans certains cas par exemple. Mais aller faire la leçon a d’autres sur leur histoire me parait risqué a bien des égards et notamment compte tenu du fait de la faible connaissance que nous en avons collectivement en général. Cela pourrait être exclu du champ en question.
Instinctivement opposé a toute limitation légale a la liberté d’expression a la façon américaine, je ne suis pas complètement sur pour autant que les élus n’aient pas parfois quelque chose a dire au nom des français en matière d’histoire.
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