Votre article est singulièrement manichéen. Il cherche à démontrer qu’il existerait un capitalisme proprement protestant qui se distinguerait des autres capitalismes, ceux qui seraient issus d’autres religions.
A l’heure de la globalisation des marchés et du règne des multinationales, on se demande bien en quoi le capitalisme protestant, pour autant que l’on puisse l’identifier et le qualifier dans un société multinationale, serait en ce XXIème siècle, différent des autres ?
Voir dans les dérives de la croissance américaine des causes essentiellement protestantes relève d’une vue de l’esprit. En effet comment expliquez-vous que cette culture américaine de la croissance soit à l’opposé de celle des pays nordiques quant à eux très soucieux de l’environnement ? Ne sont-ils pourtant pas protestants eux-aussi, même s’ils sont luthériens ?
Il est vrai en revanche que le protestant en tant qu’individu, est généralement assez austère, rigoureux et peu ostentatoire dans son comportement.
Je rejoins aussi « Le Péripate » lorsqu’il écrit :
" Bien plus surement le fait de lire a été déterminant. L’éducation.
Pendant que le protestant lisait la Bible, le catholique moyen
entendait la messe en latin, sans rien y comprendre. «
Il faut en effet rappeler que le protestant était tenu de savoir lire, puisque sa source, sa seule référence religieuse est la bible et que celle-ci était écrite dans la langue vernaculaire au lendemain de la Réforme déjà.
Voir ici par exemple la bible d’Osterwald.
Finalement votre conclusion :
» Il ne faut pas reprocher aux calvinistes d’aujourd’hui les méfaits du capitalisme devenu fou et planétaire. "
Qui nous rassure un peu !
Cordialement !