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Commentaire de Céline Ertalif

sur Maires en mer


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Céline Ertalif Céline Ertalif 23 novembre 2006 00:31

Bonjour,

Je suis plutôt d’accord avec cet article. Sauf que le premier paragraphe après le chapeau donne une idée complètement fausse, et même si la source (Vie publique) a l’air autorisée, elle induit gravement en erreur.

Les communes ont une compétence générale, indéfinie, contrairement aux syndicats, aux EPCI, au Conseil Général ou à la Région. C’est d’ailleurs un problème constant puisqu’un certain nombre de limites à l’intervention municipale dépend d’une jurisprudence complexe et pas toujours si constante... Toutefois, en ce qui concerne l’Etat-civil et les élections : ben non, pas de chance, ce n’est pas une compétence municipale... le Maire intervient en exécutant (et non pas en exécutif) de l’Etat. En clair, les communes sont les larbins de l’Etat quand celui-ci a besoin de services de proximité. C’est le cas aussi pour le recensement (et l’INSEE me met spécialement de mauvaise humeur - je vais peut être prendre le temps d’écrire un article sur ce sujet...).

Alors effectivement, avec 500 habitants on ne gère rien du tout. Et donc, cela ne sert à rien, il faut fermer ces 21 000 communes d’une manière ou d’une autre. Une compétence générale sans moyens est évidemment un leurre. La solution est extrêmement simple : pas de gestion publique possible, pas de DGF ! Ce serait le minimum de cohérence de la part de l’Etat.

Dans l’attachement des français aux maires et aux communes, il y a une part d’illusion d’optique. Les 21 000 communes évoquées regroupent moins de 3% de la population, ce qui n’empêche pas de faire la part essentielle des grands électeurs qui élisent les sénateurs dans de nombreux départements et de nourrir un mouvement très hostile à l’intercommunalité (exprimé par exemple par le mouvement CPNT). Les élus ruraux sont très réservés sur l’intercommunalité et leurs agents communaux encore plus.

Mais le plus grave problème de la France rurale, c’est que c’est un désert de richesses et de services publics. Toutes ces petites communes sont un frein considérable à la valorisation des espaces ruraux : pas de structures de gestion, pas de cadres territoriaux qualifiés, trop d’élus et pas de leaders politiques dynamisants. On voit d’ailleurs que les régions rurales avec un maillage dense, équilibrées par la présence de communes moyennes se portent mieux (c’est le cas de la Vendée, de la Bretagne ou de l’Alsace).


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