quelqu’un dans les commentaires évoque au sujet de votre texte une confusion entre condamnation et prison.
Vous regrettez que le débat sur l’état des prisons françaises occulte un autre débat, relatif aux conduites qui sont condamnées par la société.
Mais quel est à votre avis l’objet des débats obsédant sur la délinquance et ses causes ? Et ne parle-t-on pas beaucoup, notamment à l’occasion du projet de loi sur la « prévention » (et les guillements s’imposent) de la dite délinquance ?
je ne comprend bien où vous voulez en venir. Certes les prisons accueillent des gens qui, pour de multiples raisons, ont été condamnés. C’est une tautologie non ?
D’autre part, on a l’impression à vous lire que la société française serait divisée en deux : les délinquants et les personnes honnêtes, et que chacune de ces deux parties obéiraient à des causalités, des déterminismes différents. Or, je suis désolé mais le délit, ça peut concerner chacun d’entre nous un jour ou l’autre. La prison est l’affaire de tous, parce que chacun d’entre nous peut y avoir affaire un de ces jours.
Ça me fait penser à certains types de débats sur les troubles mentaux, de la dépression jusqu’à la folie. Si on part du principe que le délinquant ou le fou c’est l’Autre, déterminé par je ne sais quel causalité héréditaire ou génétique comme on dit maintenant, on risque de s’engager tout droit vers un type de société extrêmement inquiétant.
Il faut donc distinguer les deux approches : la prévention de la délinquance et des délits, et les conditions de détention. Il me semble que c’est ainsi que le débat pubic s’organise (et je ne crois pas que les lignes de partage gauche/droite sur ces sujets soient si marquées que cela). Les propositions que vous faîtes à la fin de votre texte concerne le premier débat. Mais je crois qu’il est dangereux de mêler les deux champs de questionnement.