Je félicite M. Reffait pour cet article significatif, et me suis empressé de signer la pétition.
Il est scandaleux que les deniers publiques puissent en quelque cas que ce soit profiter à la manne privée, d’autant plus que ces subventions illégitimes manquent cruellement à l’école publique et laïque, et lorsqu’on sait la difficulté de maintenir classes et profs dans le public, il est lamentable de voir des écoles nanties accroitre leurs revenus sur le dos des plus faibles.
Je suis peu surpris de voir les pourfendeurs du communautarisme idéologique ou religieux (antimarxiste, antiislamique etc...), n’étant pas à un paradoxe près, défendre ce résidu de privilège d’ancien régime, idem pour les culs bénis dont la foie n’a de limite que portefeuille et compte en banque lorsque ça ne profite pas à leur standing social.
Il est aisé de trouver sur le net que le public, sans revenus particuliers, a d’aussi bon, sinon meilleurs, résultats que le privé.
Et dans une démocratie qui affiche sa pompeuse devise, l’égalité n’a plus rien à voir avec ce système éducatif à multiples vitesses où argent, moyen et copinage permettent une réussite scolaire sereine là où le commun du peuple doit galérer, d’une année sur l’autre, pour faciliter un avenir heureux à leur enfants.
D’autre part, la dislocation du tissu social est due, principalement, à la désagrégation des établissements scolaires en manque de personnels et de moyens, or ce sont encore les mêmes qui crient haro sur l’éducation nationale et défendent ce système scolaire où l’argent appelle l’argent, ces mêmes qui beuglent contre les ruptures de la carte scolaire et imaginent les pires trouvailles pour l’éluder.
Un petit test, pour les non convaincus, cherchez, sur gogol-notre-ami, les lycées de votre région, ouvrez les sites des lycées privés réputés et regardez les noms, les prénoms des élèves, regardez par la même occasion qui sont les intervenants et leurs statuts.
Exemple par chez moi : St Joseph de Tivoli et un blog d’élèves, interessante aussi cette intervention...
Jolies images décalées où Charles-Edouard, Astrid, Marie-Chantal et Baudouin peuvent tantôt découvrir le néo-libéralisme encensé par un clergé complaisant, tantôt s’essayer à la construction de satellite, tantôt profiter des aménagements qui feraient pâlir certains comptables de centres de loisirs, pendant que des centaines de directeurs se battent, depuis des années, pour obtenir plus de 15€/mois pour les heures passées à faire tourner correctement leurs écoles primaires.
Où donc est cet esprit de probité rebattu par curés et consorts à longueur de messes et de prèches, reprochant sans cesse le manque de conscience de notre société ?