La diabolisation est un réflexe
d’ignorance. Quand ils ne comprenaient pas l’origine d’une
catastrophe ou d’un fléau, nos aïeux les attribuaient à
une intervention des dieux fâchés ou à des
ennemis du dieu unique, le démon.
Dans
le cas qui nous intéresse ici, c’est HP qui diabolise ceux qui apportent
des renseignements objectifs sur les dommages des
divertissements électroniques violents aux jeunes
cerveaux. Dans la présente discussion, nous n’avons invoqué
que des arguments scientifiques alors que les défenseurs des
jeux vidéo utilisent des arguments ad hominem, en tentant de
ridiculiser ceux qui décrivent les impacts de la consommation
médiatique.
Il
faut éviter de diaboliser les médias. Il faut au
contraire étudier leur fonctionnement et comprendre à
quels impératifs ils se soumettent. Alors que d’un côté,
ces derniers doivent obéir à la loi des audimats et des
revenus financiers, de l’autre, on a des écoles qui ont pour
mission de préparer des humains éclairés.
Consommateurs inassouvis ou citoyens éclairés ? On
choisit son camp.
Dans le présent débat, lequel des deux camps diabolise l’autre ?
Les
écrans, comme toute autre activité humaine, peuvent effectivement servir à « élever » des humains ou à
les diminuer. C’est un fait que certains contenus enrichissent les enfants, et que d’autres
les appauvrissent. Certains jeux nourrissent la curiosité des
enfants, d’autres les abusent. Les industries qui utilisent les
écrans pour enrichir des investisseurs en désensibilisant
de jeunes humains sont des abuseurs d’enfants. Si ces industries défendaient la liberté et la civilisation, pourquoi
bloqueraient-elles la route à ceux qui veulent protéger
les enfants, renseigner les parents et éduquer les ados ?