A mon avis, la révolution démocratique promise lors de la pré-campagne de ségolène est déjà oubliée. Avez vous remarqué que dans les quatre chantiers que Ségolène va ouvrir, il n’y a pas un mot sur la crise de la démocratie et la rénovation institutionnelle. Montebourg, peut se rhabiller. Ségolène, comme tout pouvoir qui se respecte, ne jure que par la démocratie participative qui est l’antithèse de la démocratie représentative et de la démocratie directe.
Parlez, citoyens, je verrai bien après ou c’est tout vu, mais vous pouvez discuter entre vous. Ca ne mange pas de pain. Surtout qu’après ne venez pas vous plaindre des décisions qui auraient reçu votre plus ou moins aval dans les comités participatifs.
Le PS s’est révélé tel qu’en lui même, tel qu’il est depuis belle lurette dans ses communes, départements et régions. C’est l’aboutissement des arrogances socialistes.
Aujourd’hui le combat pour la démocratie passe par la dénonciation de cette pseudo démocratie participative que l’on met à toutes les sauces.
La première question à poser aux tenants de cette « démocratie participative » est qu’ils expliquent et détaillent les modalités de leur démocratie participative. Ils ne le peuvent pas, car on verra alors que tout ce qu’ils portent aux nues aujourd’hui, existe depuis la nuit des temps démocratiques ; les commissions extra municipales, les comités de pilotages et d’observation et de suivi, les enquêtes publiques, les débats préalables. Et que tout cela, n’a pas empêché la dégénérescence de la démocratie. Au contraire, même, en raison de l’inégalité des partenaires de ces comités et autres, la démocratie participative a multiplié les frustrations des citoyens engagés, qui sont rendus à l’état de « faire valoir » des pouvoirs en place, de « caution » aux décisions des élus, de chercheurs de subventions.
La démocratie participative c’est faire croire que tous les citoyens sont égaux devant les choix décisionnels. C’est bien évidemment faux. Il y a les corporatismes professionnels, les lobbys économiques, les associations accréditées, les organismes qui dépendent des subventions, des associations affiliées aux pouvoirs. Le citoyen bénévole, même regroupé en association, n’est pas un partenaire comme les autres. Il ne peut être reconnu comme partenaire à part entière. Il peut donner son idée. Si elle ne répond pas aux désirs d’avenir du pouvoir, elle sera mise au panier. C’est tout.
Sans vote des citoyens, il n’y pas de démocratie.