Villach : "Oui, le problème essentiel est celui du temps ! Vous ne pouvez pas
argumenter dans le temps court que ces individus vous concèdent.«
Mais vous croyiez quoi ? Qu’ils allaient accorder du temps de parole à un individu qui pense par lui-même et qui n’est pas identifié comme soutenant les poncifs officiels ? (ex : libéralisme, mondialisation, consommation, médias et pouvoirs globalement bienveillants, etc)
Vous rêvez. Quand on invite un huluberlu comme vous, on prend soin de convoquer trois journalistes en même temps, d’une part pour vous laisser peu de temps de parole, d’autre part pour vous contredire immédiatement et abondamment au cas où vous diriez des choses insensées (par ex que les médias sont critiquables).
Laisser parler librement un citoyen à une heure de grande écoute sur un sujet non circonscrit et sans être assuré qu’un journaliste ne pourra »rectifier" immédiatement après les possibles affirmations déviantes du citoyen est un exercice auquel aucun journaliste conscient de ses devoirs ne se laisserait aller.
En plus, ils ont peur du net et de ses contestations.
Dans les médias, la liberté est quelque chose de trop important pour être laissé aux citoyens.
Comme disait Eric Noleau (de chez Ruquier), à la télé (c’est quasiment pareil à la radio) on n’a pas le temps d’argumenter et de discuter. Juste de tailler un costard à son contradicteur si on le peut.
Il vaut mieux préparer des petites phrases définitives et avoir une grande gueule que de préparer des choses réellement intéressantes à expliquer.
Triste époque.
Mais c’est bien d’essayer, ne serait-ce que pour leur casser un peu les pieds.