Monsieur Revelli,
Votre intervention en faveur de la sympathique Natacha QS est fort louable mais ne doit pas occulter les points suivants :
1. L’auteur se déclare journaliste, ce qui suppose à la fois qu’elle soit diplômée d’une ESJ ou d’un IUT et qu’elle adopte la charte des journalistes. Vous me direz à juste titre que cette charte est de moins en moins suivie, y compris par les grands maîtres du 20 h. Mais on s’attend à une certaine honnêteté. Si je suis malade, je vais chez un médecin, non chez un thérapeute. Si j’ai un coup de blues, je vais chez un psychologue, voire un psychiatre, pas chez un psychothérapeute. Si je dois ester en justice, je vais voir un avocat, pas quelqu’un qui connaît le Droit. Et si je veux du jus d’orange, je ne prends pas du concentré aux extraits d’orange. Les mots sont importants car ils donnent aux lecteurs une référence commune. Sinon, on mélange tout. Voilà pourquoi les journalistes n’ont pas le droit de figurer dans des publicités.
2. Madame QS se fait le héraut de l’éthique alors qu’elle ne l’a pas respectée dans son entretien. De plus, j’ai de nouveau visionné sa vidéo, le temps consacré à l’éthique sur internet fait 40 % (non 50%) de l’entretien, or le titre de son article n’en fait pas mention. Il est vrai que se référer à Karl Zéro, au 11/09 et aux médias dominants est plus vendeur. Moi, lecteur, je me sens floué.
3. Comme l’a fait remarquer Karl Zéro, madame QS prend les internautes pour des imbéciles. Et là, je me sens insulté.
4. Dans son article, madame QS demande aux lecteurs de respecter « LA Nethique » comme si elle en était l’unique référente. Pour moi comme pour beaucoup de lecteurs je crois, l’éthique et la netiquette suffisent.
Au final, sa démarche est certes intéressante, mais son intervention m’apparaît plus comme un acte d’auto-promotion que comme un geste altruiste envers le lecteur. Mais peut-être qu’au fond, tout cela n’est que de la maladresse de quelqu’un qui a « 10 ans d’expérience du net » !